La résolution a été adoptée à une large majorité. 165 pays ont voté pour tandis que sept s’y sont opposés, à savoir les États-Unis, Israël, l'Argentine, la Hongrie, le Paraguay, la Macédoine du Nord et l'Ukraine. Les chancelleries européennes opposées notamment la Pologne ont justifié leur opposition par la proximité de La Havane avec Moscou.
Le texte appelle à mettre fin au blocus économique, commercial et financier contre Cuba. Ce vote est devenu une sorte de rituel au fil du temps. L’assemblée générale l’inscrit dans son calendrier diplomatique depuis 33 ans. C’est une façon d’illustrer le consensus international sur la nécessité d’abroger le blocus qui dure depuis 1962. Cette résolution n’est pas contraignante.
En s’abstenant, le Maroc change d’attitude sachant qu’il a voté en faveur de la fin du blocus lors des deux années précédentes. Ce geste intervient à un moment particulier où le Conseil de Sécurité s’apprête à voter un texte décisif qui devrait mettre fin au conflit du Sahara. Les Etats-Unis s’emploient à faire passer un texte favorable au plan d'autonomie. D’où cette abstention du Royaume, interprétée comme un clin d'œil à l’endroit des Américains.
En réalité, Cuba ne donne pas assez de raisons au Maroc pour la défendre aux Nations Unies. C'est l'un des fervents partisans du Polisario dont il reconnaît la république fantoche.
Le Maroc a rétabli ses relations avec le régime cubain en 2017 après une longue rupture diplomatique qui avait duré 38 ans. Le pouvoir castriste a soutenu militairement et diplomatiquement le front séparatiste pendant la guerre du Sahara et resté un centre de formation pour les militants séparatistes.























