S’il est rare de croiser un Nissan Ariya sur les routes, ça l’est encore plus en ce qui concerne sa version bourrée aux hormones : la Nismo. Néanmoins, il faut saluer l’initiative de la marque nipponne de bousculer les codes en transformant un modèle familial à l’allure tranquille en véritable foudre de guerre.
C’est ce à quoi se sont attelés les ingénieurs de Nismo (contraction de Nissan et Motorsport), la division haute performance du constructeur automobile, notamment pour les sportives dédiées à la compétition.
C’est ce à quoi se sont attelés les ingénieurs de Nismo (contraction de Nissan et Motorsport), la division haute performance du constructeur automobile, notamment pour les sportives dédiées à la compétition.
Un physique très avenant !
Et d’un point de vue esthétique, c’est une réussite, particulièrement pour ce qui est de la livrée Gris Shinobi, de série avec son liseré rouge, qui lui donne un ton agressif.
Alors que l’Ariya classique présente une silhouette un peu pataude, sa version sportive contraste avec un accastillage qui tranche. Un bouclier avant ajouré expressif et affirmé, des jupes latérales creusées et un diffuseur arrière qui s’équipe d’un troisième feu de stop, en référence aux monoplaces du championnat de Formule E au sein duquel Nissan concourt.
À la surprise générale, la version Nismo de l’Ariya affiche une réelle prestance qui la distingue du reste de la gamme.
Ces modifications jouent aussi sur les caractéristiques du modèle. La longueur augmente de 6 cm pour atteindre 4,66 m et le coefficient de portance diminue de 40 %, améliorant l’adhérence au sol et la tenue de route à allure élevée.
Le châssis présente des réglages distincts avec des ressorts plus fermes alors que la barre antiroulis est renforcée de 15 % à l’avant et que le réglage de direction est plus ferme.
Surtout, l’Ariya voit sa cavalerie faire un bond de 129 ch par rapport à la version de base, pour une puissance globale de désormais 435 ch. Le couple, lui, plafonne à 600 Nm, comme auparavant. Rien de décevant cependant, tant il s’avère suffisant pour déplacer la bête, qui pèse tout de même plus de 2 tonnes.
Plaisir de conduite amplifié
Après avoir pris place dans les nouveaux baquets, au design davantage sport, et en ayant remarqué l’alcantara, l’ambiance rouge et noire et le prestigieux badge Nismo, présent un peu partout dans la voiture, il suffit de déclencher le bouton rouge placé sur la console centrale pour éveiller les moteurs (un sur chaque essieu).
On opte aussi immédiatement pour le mode de conduite Nismo, le plus sportif, lequel optimise la réponse à l’accélérateur, renforce la fermeté de la direction et répartit le couple entre les deux essieux pour un rendement maximal grâce au système e-4ORCE.
Avec un son de turbine recréé artificiellement, l’Ariya Nismo part en trombe. La montée en régime est rapide avec un 0 à 100 km/h avalé en 5,0 s, soit 7 dixièmes de moins que le temps de l’Ariya de 306 ch.
Niveau comportement, on constate également de nets progrès. Tandis que l’Ariya classique affiche un roulis prononcé et une forte inclinaison avant lors de freinages appuyés, l’Ariya Nismo atténue partiellement ces imperfections.

Une consommation en hausse
Le véhicule affiche une meilleure stabilité et une meilleure motricité grâce à un freinage réparti individuellement sur les quatre roues.
Toutefois, le système e-4ORCE ne résout pas tous les problèmes. L’Ariya Nismo reste une voiture lourde avec des limites mécaniques inévitables.
Autre point à surveiller, la consommation, qui explose du fait du gain en puissance du véhicule. L’autonomie, de ce fait, est largement en baisse. Elle passe de 517 km sur l’Ariya classique à 417 km seulement sur l’Ariya Nismo. Une valeur réduite pour un usage familial.
Simultanément, le prix progresse à 59.300 €, ce qui devrait restreindre sa diffusion à un cercle limité, d’autant plus si on le compare au Tesla Model Y légèrement moins puissant mais plus performant sur tous les autres aspects.
Ce qui est assez regrettable, car l’Ariya Nismo a le mérite de se montrer sympathiquement détonnant dans un segment de SUV où la simplicité est le plus souvent de mise.
Specs
Chiffres
Vitesse maxi : 200 km/h
Accélération de 0 à 100 km/h : 5 sec
Conso moyenne mixte (kWh/100 km) : 20,4
Autonomie moyenne mixte (km) : 417
Temps de charge 7,4 kW : 13h30
Temps de charge 22 kW : 5h
Temps de charge borne rapide 130 kW : 40 min
Poids à vide (kg) : 2 293
Maxi remorquable (kg) : 1 500
Données techniques
Puissance fiscale (CV) : 6
Moteurs électriques : AV et AR, synchrones à aimants permanents
Batterie : Lithium-ion
Capacité brute/nette (kWh) : 91/87
Puissance maxi cumulée (ch) : 435
Couple maxi (Nm) : 600
Transmission : Intégrale
Boîte : Rapport unique
Pneus : 255/45 R20
Dim. L x l x h, en m : 4,66x1,85x1,65
Empattement, en m : 2,78
Volume du coffre à 5/à 2, en l : 415/1 280
Durée de garantie : 3 ans ou 100 000 km
Vitesse maxi : 200 km/h
Accélération de 0 à 100 km/h : 5 sec
Conso moyenne mixte (kWh/100 km) : 20,4
Autonomie moyenne mixte (km) : 417
Temps de charge 7,4 kW : 13h30
Temps de charge 22 kW : 5h
Temps de charge borne rapide 130 kW : 40 min
Poids à vide (kg) : 2 293
Maxi remorquable (kg) : 1 500
Données techniques
Puissance fiscale (CV) : 6
Moteurs électriques : AV et AR, synchrones à aimants permanents
Batterie : Lithium-ion
Capacité brute/nette (kWh) : 91/87
Puissance maxi cumulée (ch) : 435
Couple maxi (Nm) : 600
Transmission : Intégrale
Boîte : Rapport unique
Pneus : 255/45 R20
Dim. L x l x h, en m : 4,66x1,85x1,65
Empattement, en m : 2,78
Volume du coffre à 5/à 2, en l : 415/1 280
Durée de garantie : 3 ans ou 100 000 km