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Citadine sportive électrique - Mini John Cooper Works E, fun et décoiffante


Rédigé par Rabei Benkiran le Jeudi 23 Octobre 2025

Les voitures électriques deviennent plus rock et n’hésitent plus à se muer en sportives. Si Smart a tenté l’expérience avec la #1 Brabus, de même qu’Alpine avec la A290 ou Abarth avec la 500e, c’est au tour de John Cooper Works de céder à cette mode.



Alors que certaines marques ont tendance à virer au tout électrique, à la grande déception d’une partie de la clientèle, Mini, et plus précisément son versant premium sportif John Cooper Works, est plus encline à satisfaire tout son monde, en déclinant ses modèles tant en thermique qu’en électrique.
 
Ainsi, on retrouve deux modèles inédits sous perfusion à haut voltage, le crossover 5 portes Aceman JCW et la 3 portes JCW. Toutes deux sont basées sur la même plateforme purement électrique.

La version 3 portes, issue d’une dynastie légendaire, est celle qui fait l’objet de cet article. Et pour commencer, cette Mini John Cooper Work E, est, au fond, moins british qu’il n’y paraît.
 
En effet, la Mini 3 portes JCW qui se décline en version thermique, avec un moteur 2 litres essence turbocompressé d’une puissance de 231 ch, est fabriquée à Oxford, en Angleterre.
 
Mais sa sœurette, 100 % électrique, est produite dans l’Est de la Chine, par Spotlight Automotive, une joint-venture entre BMW Group et Great Wall Motor.
 
Et bien qu’elle doit ses origines, dans le même temps, à la Chine, à l’Allemagne et à la Grande-Bretagne, cette compacte urbaine a tout d’une premium.

Survoltée !
 
À la lecture de la fiche technique, le poids peu léger de la voiture peut pousser à émettre un jugement hâtif. En effet, 1730 kg (avec un conducteur à son volant), c’est pas moins de 325 kg de plus que son pendant thermique.
 
Cependant, on est vite séduit à la vision de la bête, très charmante dans sa livrée sportive et montée sur des pneus de 18’’.
 
Avec sa carrosserie lisse au design modernisé et au look indémodable, équipée de boucliers particuliers et d’un imposant aileron monté sur le hayon, cette Mini nous en met plein la vue.
 
S’installer à bord est un petit luxe, à tel point qu’on s’imagine aisément à son volant pour un usage quotidien.
 
Fonctionnel et minimaliste, l’habitacle reste néanmoins accueillant, confortable et ludique. L’étonnant écran LED rond de 240 mm de diamètre, en hommage au compteur central des anciens modèles, est l’une des premières choses qui attire l’œil. Il regroupe également l’ensemble des commandes.
 
La planche de bord en tissu se pare d’un motif rouge en damier tandis que des surpiqûres de la même couleur enjolivent la fausse lanière en cuir. Le reste de la sellerie et le volant mélangent textile et similicuir.
 
Les sièges sport font également partie des éléments distinctifs de cette Mini JCW E, et on retrouve une clé de démarrage factice ainsi qu’une commande pour changer les rapports.

Des sensations grisantes
 
Ce jouet de 258 ch est fidèle à la philosophie du constructeur anglais : le « Go-kart feeling », qui donne aussi son nom au mode de conduite le plus sportif, lequel permet une réponse à l’accélérateur plus réactive.

Comme depuis toujours, et surtout pour la 3 portes, la Mini est très à l’aise dans les courbes et autres virages. Ainsi, dans les lacets, la JCW E fait preuve à la fois de tempérament et de rigueur. Dès lors, les a priori sur son poids disparaissent aussitôt.
 
En mode « Go-kart », les haut-parleurs simulent, via une sonorité synthétique, les montées en régime d’une Mini classic. Cela procure un effet plaisant au début, mais un peu usant à la longue. Il n’y a qu’à choisir parmi les six autres modes proposés pour désactiver cette sonorité artificielle et retrouver le calme à bord.
 
L’accélération de 0 à 100 km/h est indiquée à 5,9 secondes. Cela est rendu possible par une touche « Boost » sur le volant, qui ajoute 20 kW (27 ch) à la puissance existante, afin d’atteindre les 190 kW (258 ch).
 
Bien stable et efficace au freinage, cette Mini reste sûre, même à un rythme soutenu. Mais à cause de son poids, elle tend légèrement à sous-virer quand on pousse vraiment fort.
 
En activant le mode green (le plus léger), le comportement de l’auto devient plus doux. Les aspérités de la route se font ressentir au niveau de l’insonorisation et des suspensions. Ces dernières demeurent fermes tout en restant confortables.
 
Au final, elle reste plaisante et facile à manier, même pour une sportive. En résumé, elle se montre polyvalente, à condition de passer sous silence ses places arrière limitées et son coffre de seulement 210 litres.
 
Pour ce qui est de la consommation, Mini revendique 15,5 kWh/100 km pour ce modèle, ainsi que 371 km pour vider entièrement la batterie. Étant donné les dimensions et l’utilisation du véhicule, cela demeure tout à fait acceptable.
 
Au niveau du prix, le tarif demandé est plutôt accessible au regard de ses prestations, puisqu’il démarre à 42.550 €. À titre de comparaison, l’Alpine A290 est proposée au tarif de 41.700 €, soit 850 € de moins, mais avec une puissance de « seulement » 220 ch. 
 
Voilà qui donne matière à réflexion, car même avec ses imperfections, cette Mini JCW E  sait séduire par son esprit fun et dynamique.

Specs

Chiffres
Vitesse maxi : 200 km/h
Accélération de 0 à 100 km/h : 5,9 sec
Conso moyenne constructeur (kWh/100 km) : 15,5
Conso constatée (kWh/100 km) : 18
Autonomie moyenne mixte (km) : 371
Temps de charge borne rapide DC 100 kW : 30 min*
Poids (kg) : 1 730
 
* de 10 à 80 % de capacité
 
Données techniques
Puissance fiscale (CV) : 5
Moteur électrique : Synchrone à aimants permanents
Batterie : Nickel-Manganèse-Cobalt
Capacité nette (kWh) : 49,2
Puissance maxi (ch) : 258
Couple maxi (Nm) : 350
Transmission : Traction
Boîte : Automatique, 1 rapport
Pneus AV/AR : 225/40 R18
Dim. L x l x h, en m : 3,86x1,76x1,46
Empattement, en m : 2,53
Volume du coffre à 5, en l : 210







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