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Rapport de BAM : Jouahri plaide pour une réforme de la Caisse de Compensation


Rédigé par Malak EL ALAMI Lundi 31 Juillet 2023

Abdellatif Jouahri, Wali de Bank Al-Maghrib (BAM), a présenté samedi 29 juillet, devant SM le Roi Mohammed VI, le rapport annuel sur la situation économique, monétaire et financière au titre de l’exercice 2022.



« L’économie nationale a enregistré une croissance de 1,3% en 2022, malgré une conjoncture internationale difficile et une sécheresse particulièrement sévère », a affirmé le responsable, notant le redressement de la situation des finances publiques, le déficit budgétaire étant revenu à 5,2% du PIB.

« En dépit de ce redressement, les conditions du financement du Trésor ont été particulièrement difficiles, ce qui a amené ce dernier à recourir au reliquat du tirage sur la ligne de précaution et de liquidité du FMI pour un montant de 20,9 milliards de dirhams », note le rapport.

Le Maroc n’a pas fait exception parmi les pays ayant subi la forte montée des pressions inflationnistes ayant marqué l’année. En effet, celle-ci a atteint son pic depuis 1992, s’établissant aux alentours de 6.6% en 2022.

S’agissant des échanges extérieurs, « la dynamique observée en 2021 s’est poursuivie », s’est félicité M. Jouahri, d’autant plus que la performance remarquable des métiers mondiaux du Maroc, du secteur du phosphate, de même pour les recettes voyage qui ont atteint un niveau record. Toutes ces évolutions ont « permis de contenir le déficit du compte courant à 3,5% du PIB », a-t-il soutenu.
 
Accélération des réformes…
 
Dans le même sillage, le Wali de Bank Al-Maghrib a appelé à une série de réformes. A cet égard, il a mis en avant l’urgence de la réforme de la Caisse de Compensation. «Il est de plus en plus urgent de parachever la réforme du système de compensation entamée en 2013 et qui reste encore tributaire du déploiement du dispositif de ciblage de la population en cours de finalisation», a insisté Jouahri.

Selon le Wali de la Banque centrale, la problématique de ciblage ne se résume plus dans les produits de base, mais s’étend sur l’aide publique de manière générale. « Les dépenses fiscales représentent toujours autour de 2,5% du PIB alors même que la loi-cadre sur la fiscalité adoptée en 2021 stipule clairement que les incitations doivent faire l’objet d’une évaluation régulière de leur impact socio-économique afin de les maintenir, les réviser ou les supprimer selon le cas ».

L’année écoulée a été marquée par une flambée de prix au niveau international, touchant lourdement les produits subventionnés et le soutien aux professionnels du secteur du transport. Ce fléau économique s’est traduit par un alourdissement de la charge de compensation qui a quasiment doublé d’une année à l’autre. En réponse à cette problématique, l’Exécutif a opté pour l’ouverture des crédits supplémentaires, dont 16 milliards au titre de la compensation.

Valorisation du capital humain
 
Face à ces fluctuations économiques, Jouahri estime qu’il faut rehausser l’adaptabilité et l’agilité de la politique publique et renforcer la résilience de l’économie nationale. A cet effet, il souligne que la valorisation du capital humain devrait rester la priorité absolue, précisant ainsi que deux chantiers déterminants laissent espérer un saut qualitatif dans ce sens.

Le premier est la généralisation de la protection sociale initiée par SM le Roi en 2021, tandis que le second se rapporte à la réforme du système de l’éducation pour laquelle des efforts importants ont été déployés depuis de nombreuses années.

Sur le plan des réformes économiques, le rapport explique que « la refonte du secteur public à laquelle a appelé Sa Majesté en 2020 devrait permettre de corriger les dysfonctionnements structurels des établissements et entreprises publics et assurer une meilleure complémentarité de leurs activités avec les opérateurs privés ». Toutefois, fait-il remarquer, hormis la création de l’Agence chargée de la gestion stratégique des participations de l’Etat, ses contours restent encore à définir.
 

 








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