
Des unités d'artillerie mobiles israéliennes déployées près de la barrière de séparation avec l’enclave palestinienne assiégée, le 17 septembre 2025.
Les dix membres élus du Conseil avaient lancé des discussions sur ce projet de Résolution fin août en réaction à la déclaration officielle par l'ONU de la famine dans le territoire palestinien ravagé par la guerre menée par Israël depuis près de deux ans. Une première version du texte exigeait principalement la levée immédiate de toutes les entraves à l'entrée de l'aide. Mais selon des sources diplomatiques, la France, le Royaume-Uni et la Russie étaient dubitatifs sur l'intérêt d'une Résolution uniquement humanitaire de la part d'un organe destiné à maintenir la paix et la sécurité dans le monde, qui aurait de toute façon aussi pu être bloquée par les Etats-Unis.
Alors le projet qui sera soumis au vote jeudi après-midi, consulté par l'AFP, réclame bien la fin des restrictions de l'aide humanitaire, mais exige aussi "un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent à Gaza", ainsi que la libération immédiate et inconditionnelle des otages. Un message que les Etats-Unis ont déjà rejeté plusieurs fois, la dernière en juin lorsqu'ils avaient utilisé un nouveau veto pour protéger leur allié israélien.
Pourquoi se lancer alors dans cette nouvelle tentative qui risque d'aboutir probablement au même résultat?
Alors le projet qui sera soumis au vote jeudi après-midi, consulté par l'AFP, réclame bien la fin des restrictions de l'aide humanitaire, mais exige aussi "un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent à Gaza", ainsi que la libération immédiate et inconditionnelle des otages. Un message que les Etats-Unis ont déjà rejeté plusieurs fois, la dernière en juin lorsqu'ils avaient utilisé un nouveau veto pour protéger leur allié israélien.
Pourquoi se lancer alors dans cette nouvelle tentative qui risque d'aboutir probablement au même résultat?
Un "génocide" à Gaza avec intention de "détruire" les Palestiniens
"Ne rien essayer serait trop facile pour les Américains qui n'auraient pas à se justifier et à faire face aux 14 membres du Conseil et à l'opinion publique mondiale", a commenté un diplomate européen, refusant de ne rien faire juste par peur du veto américain. "Cela n'aide pas beaucoup les Palestiniens sur le terrain, mais au moins nous continuons à montrer qu'on essaie", a poursuivi ce diplomate, qui a requis l'anonymat.
Le précédent veto avait provoqué une colère inhabituelle des 14 autres membres du Conseil qui manifestent de plus en plus souvent et explicitement leur frustration face à l'incapacité à faire pression sur Israël pour mettre un terme au calvaire des habitants de Gaza.
Israël fait face à une pression internationale croissante pour mettre fin à cette guerre qui ravage Gaza, déclenchée le 7 octobre 2023. Une question qui sera au cœur du sommet annuel de l'ONU la semaine prochaine à New York.
Le 22 août, l'ONU a officiellement déclaré la famine dans ce territoire palestinien et en a attribué la responsabilité à Israël, en se fondant sur un rapport du Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire (IPC), un organisme mandaté par les Nations Unies. Un rapport rejeté par les autorités israéliennes.
Pour la première fois, une commission d'enquête internationale mandatée par l'ONU, a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens.
Avec AFP