Après sa signature chez Capitol Records en 1962, il devient le premier artiste pop à avoir écrit, arrangé, produit et interprété ses propres chansons. Il produit également d’autres groupes comme The Honeys ou encore Jan and Dean. Au milieu des années 1960, on lui attribue plus de deux douzaines de hits du Top 40 américain, dont les numéros un Surf City (1963), I Get Around (1964), Help Me, Rhonda (1965) et Good Vibrations (1966). En 1964, Wilson souffre d’une dépression nerveuse et renonce à faire des tournées régulièrement, ce qui l’amène à travailler de manière plus intimiste, notamment pour l’album Pet Sounds et son premier morceau solo crédité, Caroline, No (tous deux sortis en 1966). ll dégage ainsi progressivement le groupe de l’emprise paternelle et l’engage dans une intense rivalité artistique avec les Beatles, exerçant alors une influence considérable sur le groupe britannique et, plus généralement, sur la musique pop de l’époque. À mesure que sa santé mentale se détériore à la fin des années 1960 et que ses contributions au groupe diminuent, tout un mythe se crée autour du génie de Wilson et de son style de vie fait de réclusion, de suralimentation et d’abus de drogues. Dans les années 1980, il forme un partenariat créatif et commercial controversé avec son psychologue Eugene Landy et relance sa carrière solo avec l’album Brian Wilson (1988). Après s’être dissocié de Landy en 1991, Wilson commence à suivre un traitement médical conventionnel. Depuis la fin des années 1990, il enregistre et se produit régulièrement en tant qu’artiste solo. Wilson est considéré comme l’un des premiers artistes de rock à concevoir le studio comme un instrument à part. Le zeitgeist du début des années 1960 est communément associé à ses premières chansons, et il participe largement à l’émergence de nombreux genres et mouvements musicaux comme la pop baroque, le punk, la dream pop et le surf rock. Wilson a été intronisé au Rock and Roll Hall of Fame en tant que membre des Beach Boys et au Songwriters Hall of Fame, a reçu un Kennedy Center Honor, deux Grammy Awards et l’Ivor Novello Award. Sa vie a été mise en scène dans les films biographiques Love & Mercy (2014), et Long Promised Road (2021).
Restaurer l’audition
Brian Wilson est un chef d’entreprise prospère, mais également une brute alcoolique qui terrorise ses trois fils en leur infligeant des châtiments corporels et sévices mentaux. En 1960, Brian est sourd de l’oreille droite. Son père l’aurait violemment jeté contre un mur, provoquant cette infirmité. Durant les années 1970, il subit une opération chirurgicale visant à restaurer son audition complète, mais c’est un échec. Ce handicap sera déterminant sur son processus créatif, puisque Wilson privilégiera le son monophonique au détriment de la stéréo qu’il ne percevait pas. Cela ne l’empêche pas d’avoir l’oreille absolue, comme son frère Carl Wilson. Captivé par le producteur Phil Spector, alors au faîte de sa célébrité, il cherche à reproduire à sa manière son fameux « mur de son », ce qui va progressivement influencer sa technique de composition. Produisant d’abord à un rythme soutenu (deux albums par an) des titres simples et légers, vantant les joies du surf, de la plage, des filles et des voitures, il se met peu à peu à modifier en profondeur la tonalité musicale du groupe, ainsi que les thèmes abordés, qui se colorent de nostalgie, de mélancolie, de mal de vivre, de difficulté à devenir adulte. De plus en plus mal à l’aise sur scène, il décide de ne plus participer aux concerts, mais cela lui permet d’approfondir son travail en studio.
Restaurer l’audition
Brian Wilson est un chef d’entreprise prospère, mais également une brute alcoolique qui terrorise ses trois fils en leur infligeant des châtiments corporels et sévices mentaux. En 1960, Brian est sourd de l’oreille droite. Son père l’aurait violemment jeté contre un mur, provoquant cette infirmité. Durant les années 1970, il subit une opération chirurgicale visant à restaurer son audition complète, mais c’est un échec. Ce handicap sera déterminant sur son processus créatif, puisque Wilson privilégiera le son monophonique au détriment de la stéréo qu’il ne percevait pas. Cela ne l’empêche pas d’avoir l’oreille absolue, comme son frère Carl Wilson. Captivé par le producteur Phil Spector, alors au faîte de sa célébrité, il cherche à reproduire à sa manière son fameux « mur de son », ce qui va progressivement influencer sa technique de composition. Produisant d’abord à un rythme soutenu (deux albums par an) des titres simples et légers, vantant les joies du surf, de la plage, des filles et des voitures, il se met peu à peu à modifier en profondeur la tonalité musicale du groupe, ainsi que les thèmes abordés, qui se colorent de nostalgie, de mélancolie, de mal de vivre, de difficulté à devenir adulte. De plus en plus mal à l’aise sur scène, il décide de ne plus participer aux concerts, mais cela lui permet d’approfondir son travail en studio.