L’intégration continentale n’est plus une chimère ou un vœu pieux au Burkina Faso, le pays des Hommes intègres. Et pour cause ! Le gouvernement burkinabè, sous l’impulsion de son leader panafricain, le Capitaine Ibrahima Traoré, vient de lever le visa pour tous les ressortissants des pays africains.
Mais à peine annoncée, cette nouvelle ne fait pas la joie de tout le monde. Car pour une certaine catégorie d’individu, l’Afrique doit rester barricadée ou cloitrée entre ses quatre murs, attisant ainsi la division et la séparation entre les populations. D’autres parlent même d’un effet d’annonce purement politicienne pour cacher les difficultés d’un régime en proie au terrorisme et d’une «mal gouvernance» ou encore de la «misère».
Les plus cyniques vont jusqu’à dire que cette décision masque «la volonté d’un régime militaire incapable d’organiser des élections afin de passer la main aux civils». A la lecture de ces quelques pamphlets, on comprendra que la vision du président IB dérange à plus d’un titre. Autrefois qualifié de pays pauvre, sans ressources de sol et de sous-sol, le Burkina Faso est aujourd’hui classé parmi ceux du continent les plus riches.
En la matière, le sous-sol du Burkina Faso recèle d'importantes ressources minières, principalement l'or, le manganèse, le zinc, le cuivre, et le phosphate. D'autres gisements incluent des calcaires, des marbres, ainsi que des indices de diamant, bauxite, nickel, et vanadium. Résultat des courses : les investisseurs courent au portillon pour s’installer et développer leurs affaires à Ouagadougou et dans d’autres villes du pays. C’est dire que cette démarche du gouvernement burkinabè n’est pas un hasard ou un calcul politicien pour une quelconque confiscation du pouvoir contrairement à ses détracteurs.
Mais à peine annoncée, cette nouvelle ne fait pas la joie de tout le monde. Car pour une certaine catégorie d’individu, l’Afrique doit rester barricadée ou cloitrée entre ses quatre murs, attisant ainsi la division et la séparation entre les populations. D’autres parlent même d’un effet d’annonce purement politicienne pour cacher les difficultés d’un régime en proie au terrorisme et d’une «mal gouvernance» ou encore de la «misère».
Les plus cyniques vont jusqu’à dire que cette décision masque «la volonté d’un régime militaire incapable d’organiser des élections afin de passer la main aux civils». A la lecture de ces quelques pamphlets, on comprendra que la vision du président IB dérange à plus d’un titre. Autrefois qualifié de pays pauvre, sans ressources de sol et de sous-sol, le Burkina Faso est aujourd’hui classé parmi ceux du continent les plus riches.
En la matière, le sous-sol du Burkina Faso recèle d'importantes ressources minières, principalement l'or, le manganèse, le zinc, le cuivre, et le phosphate. D'autres gisements incluent des calcaires, des marbres, ainsi que des indices de diamant, bauxite, nickel, et vanadium. Résultat des courses : les investisseurs courent au portillon pour s’installer et développer leurs affaires à Ouagadougou et dans d’autres villes du pays. C’est dire que cette démarche du gouvernement burkinabè n’est pas un hasard ou un calcul politicien pour une quelconque confiscation du pouvoir contrairement à ses détracteurs.
Contribuer à la promotion du tourisme
Il s’agit plutôt d’une volonté de renforcer la libre circulation des ressortissants africains à travers le continent et de consolider l’intégration africaine. L’autre objectif visé, également, à travers cette gratuité des visas au profit des ressortissants des pays africains, est de contribuer à la promotion du tourisme, de la culture burkinabè, et améliorer la visibilité du Burkina Faso à l’étranger. Il s’agit, in fine, de la consolidation de l’intégration des fondations des nations africaines (entendez les indépendances).
En s’inscrivant dans cette dynamique d’intégration continentale, le Burkina emboîte le pas au Rwanda, au Bénin, au Ghana et aux Seychelles. En effet, en 2013, le Rwanda a été l'un des premiers pays à prendre une mesure audacieuse en supprimant les visas d'entrée pour tous les citoyens africains. Cette politique a été largement saluée comme un acte de panafricanisme, s'alignant sur la vision d'un continent sans frontières.
Pour ce qui est du Bénin, il a suivi l'exemple du Rwanda, en 2017, marquant un tournant majeur dans la politique d'ouverture du pays. Cette décision a été considérée comme un message fort en faveur de l'intégration régionale et de la libre circulation des biens et des personnes.
Concernant le Ghana, il a levé l'exigence de visa pour tous les citoyens africains à partir du 1er janvier 2025, en mettant en place des politiques d'exemption de visa progressives, notamment pour les citoyens de la CEDEAO, avant de généraliser cette mesure à la majorité des pays africains.
Quant aux Seychelles, cet archipel a longtemps été un précurseur en matière d'ouverture, offrant une exemption de visa aux citoyens de presque tous les pays du monde, ce qui en fait une destination très accessible pour les ressortissants africains.
Plus grande ouverture sur le continent
Il faut souligner que ces pays ont souvent agi de leur propre chef, avant même les grandes initiatives de l'Union Africaine comme le passeport africain lancé en 2016. Leurs actions ont servi d'exemples et ont mis la pression sur les autres pays pour qu'ils assouplissent leurs propres régimes de visas, contribuant ainsi à l'élan en faveur d'une plus grande ouverture sur le continent.
Pour les panafricains et partisans de la fraternité, les autorités burkinabè ont présenté la mesure comme une étape historique s'inscrivant dans la vision panafricaniste du Capitaine Ibrahim Traoré. L'objectif est de «raffermir les liens de fraternité» entre les peuples du continent.
D’autres affirment que cette décision est saluée comme un acte symbolique fort qui vise à affirmer la souveraineté du Burkina Faso et sa volonté de bâtir des ponts plutôt que des frontières.
Du côté des observateurs proches de l'Alliance des États du Sahel (AES), cette mesure est un pas concret vers la consolidation du bloc régional, contrastant avec la politique de fermeture de certaines frontières. Enfin, si la mesure est un geste politique fort, ses commentaires sont polarisés entre l'idéal panafricaniste et la réalité des défis sécuritaires et économiques sur le terrain. Toujours est-il que le Burkina vient de franchir un grand pas dans l’intégration africaine.
Wolondouka SIDIBE
Gratuité ne veut pas dire exemption
Au sortir de la réunion, le ministre de la Sécurité et Commissaire divisionnaire de Police, Mahamadou Sana, a souligné qu’avec cette mesure, conforme à la vision panafricaniste du chef de l’État Ibrahim Traoré, «le Burkina Faso réaffirme sa ferme volonté de raffermir les liens historiques de fraternité entre les peuples africains». Le ministre a toutefois précisé que la gratuité ne doit pas être confondue avec une exemption de visa. Suite à cette annonce, de nombreuses publications sont apparues sur les réseaux sociaux, annonçant que le Burkina Faso avait complètement levé ses exigences de visa pour les Africains…Ainsi les ressortissants africains doivent toujours formuler leur demande de visa en ligne sur le portail www.visaburkina.bf, laquelle sera examinée et, en cas d’approbation, le visa sera délivré sans aucun frais. «Je tiens à souligner ici que la gratuité n’est pas l’exemption. Quand on parle de gratuité, cela veut dire que les demandes sont toujours formulées en ligne, font l’objet d’un examen et, si la demande est acceptée, alors tout ressortissant africain qui passe par ce canal obtiendra gratuitement ce visa pour venir au Burkina Faso», a expliqué Mahamadou Sana.