Ce document, intitulé «ExternalDevelopment Financial Flows to Food Systems: Deep Dive on Africa’s Food Systems», révèle que l’Afrique est la région qui concentre la plus grande part de financement extérieur des systèmes alimentaires mondiaux. Chiffres à l’appui, il ressort qu’entre 2018 et 2023, le financement extérieur alloué aux systèmes alimentaires sur le continent a atteint 117 milliards USD.
Publiée, en septembre 2025, par le Fonds international de développement agricole (FIDA) et la Banque Mondiale, l’étude précise que le volume annuel des investissements a augmenté de 19%, passant ainsi de 18,1 milliards à 21,5 milliards USD sur la période considérée.
Pour comprendre la portée du document «Flux financiers de développement extérieurs vers les systèmes alimentaires : Analyse approfondie des systèmes alimentaires africains», il faut dire qu’il présente une analyse complète des financements extérieurs destinés au développement des systèmes alimentaires en Afrique de 2018 à 2023.
Sa pertinence réside dans le fait qu’il a été mené conjointement par AKADEMIYA2063 et l’Institut international de recherche sur les politiques alimentaires (IFPRI), à l’aide du Cadre de suivi des flux financiers vers les systèmes alimentaires (3FS) élaboré par le Fonds international de développement agricole et la Banque Mondiale.
Développement agricole et chaînes de valeur
Résultat : l'Afrique reçoit systématiquement la plus grande part du financement extérieur mondial du développement des systèmes alimentaires, représentant entre 38% et 42% du total mondial. L'essentiel de ces financements a été consacré à quelques domaines clés, reflétant à la fois les priorités de développement et la persistance des crises.
Dans ce registre, la part moyenne sectorielle des flux totaux concerne le développement agricole et chaînes de valeur (39%), infrastructures (23%), aide sociale (principalement aide alimentaire d'urgence), qui représente 23%. Puis suivent l’environnement et ressources naturelles (11%), nutrition et santé bénéficiant de 4%.
Pour ce qui est de la répartition régionale du financement extérieur dédié aux systèmes alimentaires en Afrique entre 2018 et 2023, elle montre que la sous-région orientale est la principale bénéficiaire, concentrant 41% des flux d’investissement, suivie de celle occidentale (24%). L’Afrique du Nord complète le podium avec 13% des flux captés. Au total, 87% des financements ont été dirigés vers l’Afrique subsaharienne, confirmant son statut de point focal de l’aide alimentaire.
Toutefois, la répartition régionale cache une grande disparité en ce qui concerne les allocations par pays. Ainsi, l’étude montre que seulement 11 pays africains ont capté la moitié des flux financiers sur la période considérée, dont le Burkina Faso, le Niger, le Soudan, le Soudan du Sud, l’Éthiopie et l’Ouganda. Ce constat met en évidence la nécessité pour lesdits pays d’accroître leurs budgets nationaux consacrés à l’agriculture, afin de réduire leur dépendance à l’aide extérieure.
Diversification des instruments financiers
Sur un autre plan, la part importante absorbée par l'aide sociale (23%), principalement l'aide alimentaire à court terme, contraste fortement avec celle d'autres régions comme l'Asie (où elle représente environ 6%), soulignant la nécessité de réorienter davantage de financements vers la résilience à long terme et la transformation structurelle.
Le rapport s’intéresse aussi aux sources et instruments. Sur ces plans, il ressort que le financement provient de sources multilatérales (50%) et bilatérales (46%) dans des proportions presque égales. Il s’agit principalement de l’aide publique au développement (APD) qui demeure le pilier (82,6%), du financement philanthropique qui représente une part plus faible, mais croissante (3,5%).
Quant aux donateurs bilatéraux, c’est un groupe de sept pays (États-Unis, Allemagne, France, Royaume-Uni, Japon, Canada et Pays-Bas) qui représente près de 80% de l’ensemble des financements bilatéraux destinés aux systèmes alimentaires du continent. Cependant, on observe une augmentation notable du recours aux prêts concessionnels, aux financements mixtes et aux garanties (autres apports publics), ce qui indique une tendance à la diversification des instruments financiers au-delà des subventions traditionnelles.
Enfin, pour ce qui est des implications et des recommandations, le rapport souligne que, si les financements externes ont augmenté et que l’Afrique demeure une priorité, le financement total, tant interne qu’externe, reste inférieur à l’ampleur nécessaire pour relever les défis et atteindre les objectifs du continent en matière de transformation des systèmes alimentaires.
Dans ce sens, les conclusions visent à donner aux pays africains les moyens de piloter et de maîtriser leurs stratégies de financement des systèmes alimentaires. Ce qui nécessite, entre autres, l’’augmentation des allocations budgétaires nationales (conformément à l’engagement renouvelé de la Déclaration de Kampala du PDDAA), le renforcement des partenariats public-privé pour mobiliser des capitaux. Enfin, cela concerne aussi le développement des outils de financement innovants pour renforcer la résilience à long terme et s’affranchir d’une forte dépendance à l’aide alimentaire à court terme.
Publiée, en septembre 2025, par le Fonds international de développement agricole (FIDA) et la Banque Mondiale, l’étude précise que le volume annuel des investissements a augmenté de 19%, passant ainsi de 18,1 milliards à 21,5 milliards USD sur la période considérée.
Pour comprendre la portée du document «Flux financiers de développement extérieurs vers les systèmes alimentaires : Analyse approfondie des systèmes alimentaires africains», il faut dire qu’il présente une analyse complète des financements extérieurs destinés au développement des systèmes alimentaires en Afrique de 2018 à 2023.
Sa pertinence réside dans le fait qu’il a été mené conjointement par AKADEMIYA2063 et l’Institut international de recherche sur les politiques alimentaires (IFPRI), à l’aide du Cadre de suivi des flux financiers vers les systèmes alimentaires (3FS) élaboré par le Fonds international de développement agricole et la Banque Mondiale.
Développement agricole et chaînes de valeur
Résultat : l'Afrique reçoit systématiquement la plus grande part du financement extérieur mondial du développement des systèmes alimentaires, représentant entre 38% et 42% du total mondial. L'essentiel de ces financements a été consacré à quelques domaines clés, reflétant à la fois les priorités de développement et la persistance des crises.
Dans ce registre, la part moyenne sectorielle des flux totaux concerne le développement agricole et chaînes de valeur (39%), infrastructures (23%), aide sociale (principalement aide alimentaire d'urgence), qui représente 23%. Puis suivent l’environnement et ressources naturelles (11%), nutrition et santé bénéficiant de 4%.
Pour ce qui est de la répartition régionale du financement extérieur dédié aux systèmes alimentaires en Afrique entre 2018 et 2023, elle montre que la sous-région orientale est la principale bénéficiaire, concentrant 41% des flux d’investissement, suivie de celle occidentale (24%). L’Afrique du Nord complète le podium avec 13% des flux captés. Au total, 87% des financements ont été dirigés vers l’Afrique subsaharienne, confirmant son statut de point focal de l’aide alimentaire.
Toutefois, la répartition régionale cache une grande disparité en ce qui concerne les allocations par pays. Ainsi, l’étude montre que seulement 11 pays africains ont capté la moitié des flux financiers sur la période considérée, dont le Burkina Faso, le Niger, le Soudan, le Soudan du Sud, l’Éthiopie et l’Ouganda. Ce constat met en évidence la nécessité pour lesdits pays d’accroître leurs budgets nationaux consacrés à l’agriculture, afin de réduire leur dépendance à l’aide extérieure.
Diversification des instruments financiers
Sur un autre plan, la part importante absorbée par l'aide sociale (23%), principalement l'aide alimentaire à court terme, contraste fortement avec celle d'autres régions comme l'Asie (où elle représente environ 6%), soulignant la nécessité de réorienter davantage de financements vers la résilience à long terme et la transformation structurelle.
Le rapport s’intéresse aussi aux sources et instruments. Sur ces plans, il ressort que le financement provient de sources multilatérales (50%) et bilatérales (46%) dans des proportions presque égales. Il s’agit principalement de l’aide publique au développement (APD) qui demeure le pilier (82,6%), du financement philanthropique qui représente une part plus faible, mais croissante (3,5%).
Quant aux donateurs bilatéraux, c’est un groupe de sept pays (États-Unis, Allemagne, France, Royaume-Uni, Japon, Canada et Pays-Bas) qui représente près de 80% de l’ensemble des financements bilatéraux destinés aux systèmes alimentaires du continent. Cependant, on observe une augmentation notable du recours aux prêts concessionnels, aux financements mixtes et aux garanties (autres apports publics), ce qui indique une tendance à la diversification des instruments financiers au-delà des subventions traditionnelles.
Enfin, pour ce qui est des implications et des recommandations, le rapport souligne que, si les financements externes ont augmenté et que l’Afrique demeure une priorité, le financement total, tant interne qu’externe, reste inférieur à l’ampleur nécessaire pour relever les défis et atteindre les objectifs du continent en matière de transformation des systèmes alimentaires.
Dans ce sens, les conclusions visent à donner aux pays africains les moyens de piloter et de maîtriser leurs stratégies de financement des systèmes alimentaires. Ce qui nécessite, entre autres, l’’augmentation des allocations budgétaires nationales (conformément à l’engagement renouvelé de la Déclaration de Kampala du PDDAA), le renforcement des partenariats public-privé pour mobiliser des capitaux. Enfin, cela concerne aussi le développement des outils de financement innovants pour renforcer la résilience à long terme et s’affranchir d’une forte dépendance à l’aide alimentaire à court terme.
Bon à savoir
Le groupe bancaire panafricain Vista, basé en Guinée, vient de négocier l’obtention de deux prêts totalisant 30 millions d’euros (34,9 millions $) auprès de la Banque européenne d’investissement (BEI), afin de renforcer l’accès au crédit des PME et ETI (Entreprise de taille intermédiaire) dans le secteur agricole en Guinée et en Sierra Leone.Les accords de financement ont été signés à Washington, en marge des assemblées annuelles du Groupe de la Banque Mondiale et du Fonds monétaire international, qui se sont tenues dernièrement. Dans un communiqué publié sur son site, la BEI précise que ces prêts consistent en 23,2 millions $ pour la filiale guinéenne du groupe Vista, Vista Gui, et 11,6 millions $ pour sa filiale en Sierra Leone, Vista Bank (SL).Il est prévu qu’environ 70% de ceux-ci soient consacrés au développement des chaînes de valeur agricoles locales, telles que la noix de cajou, le riz, les fruits et légumes, le poisson en Guinée, et le cacao, l’huile de palme, le manioc et le café en Sierra Leone.




















