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International

​Des ONG israéliennes de défense des droits humains dénoncent le génocide


Rédigé par L'Opinion Lundi 4 Août 2025

Après 22 mois de guerre, de famine et de destruction systématique, deux des principales organisations israéliennes de défense des droits humains, B’Tselem et Médecins pour les droits de l’Homme-Israël, ont conclu que les actions d’Israël dans la bande de Gaza constituent un génocide. Cette conclusion, publiée lundi dans deux rapports distincts de Médecins pour les droits de l'Homme-Israël (PHRI) et de B'Tselem, marque une rupture au sein de la société civile israélienne. Jusqu'à présent, les organisations israéliennes de défense des droits de l'Homme avaient largement évité d'utiliser le terme «génocide», même si des groupes palestiniens, des spécialistes israéliens du génocide et de l'Holocauste, ainsi que des organismes internationaux comme Amnesty International, Human Rights Watch et Médecins Sans Frontières l'avaient adopté il y a plusieurs mois.



S'appuyant sur près de deux années de documentation, les deux groupes ont soutenu que les actions d'Israël à Gaza répondaient à la définition du génocide telle que définie par la Convention sur le génocide de 1948.

Le rapport de B'tselem, intitulé «Notre génocide», se concentre sur le ciblage des civils par Israël et le démantèlement systématique de la société palestinienne à Gaza. Le rapport de PHRI fournit une analyse juridique, fondée sur la santé, de la destruction délibérée du système de santé de Gaza par Israël.

Dans un entretien avec le site +972, Yuli Novak, directrice exécutive de B’Tselem, a décrit la décision de qualifier le génocide comme le résultat d’un long et douloureux processus de prise de conscience intérieure. 
 
«Le génocide à Gaza transféré en Cisjordanie»

«Ce que nous constatons, ce sont des actions intentionnelles – des pratiques coordonnées – visant à détruire la société palestinienne à Gaza. C’est la définition même du génocide : attaquer des civils pour détruire le groupe». 

Novak a admis que le rapport, à lui seul, ne suffirait pas à mettre fin au génocide. «Ce que nous espérons, c’est faire entendre notre voix, en tant que citoyens d’Israël et de Palestine», a-t-elle expliqué. 

B’Tselem identifie quatre piliers principaux de la campagne génocidaire d’Israël : les massacres, les transferts de population violents, la destruction systématique et le démantèlement de la société palestinienne à tous les niveaux.

Le rapport prévient notamment que ces actions ne se limiteront pas à Gaza. «Ce régime génocidaire contrôle les Palestiniens de Gaza, mais aussi ceux de Cisjordanie et d’Israël», a déclaré Novak. «Certaines de ces pratiques ont déjà gagné la Cisjordanie – à une échelle très différente, mais la logique est la même. Parfois, ce sont les mêmes commandants et unités qui opéraient à Gaza qui sont maintenant transférés en Cisjordanie» Elle a souligné que le génocide n’est pas seulement une catégorie juridique, mais une forme distincte de violence politique et sociale. «Le génocide est fondamentalement différent des autres atrocités», a-t-elle expliqué. «C’est l’effacement total de l’humanité des victimes. Cela marque chaque personne, quelles que soient ses pensées, ses actes ou son identité, non pas en tant qu'individu, mais en tant que masse à cibler».







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