Le colloque s'est tenu sous la tutelle des étudiants du Master spécialisé en management et marketing santé, et vise à mettre l’accent sur la réforme du système de santé. Dans ce sillage, l'ancien ministre de la Santé, Houcine El Ouardi, a rappelé l'importance d'assurer une formation continue pour garantir le développement professionnel dans la mise en place de la couverture sanitaire universelle au Maroc.
Professeur El Ouardi, a bien mis en exergue que la formation médicale continue est toujours écartée des débats actuels autour de la mise en œuvre de la refonte du système de santé nationale. Le même sort concerne également l'évaluation des pratiques professionnelles.
"On ne peut faire aboutir ce chantier, sans avoir les atouts nécessaires, particulièrement les moyens financiers, les moyens académiques, les moyens techniques et finalement les moyens administratifs. Aujourd'hui au Maroc, on a besoin d'une couverture médicale de qualité applicable sur le terrain. La couverture médicale n'est pas uniquement un texte de loi. ", a-t-il précisé.
L'iniquité dans l'accès aux soins persiste toujours au Maroc et l'offre médicale inappropriée, provoquent tout d'abord, selon professeur El Ouardi, une perte d'argent. "C'est préjudiciable à la santé des citoyens. A mon avis, on a un besoin urgent de la mise en place d'une formation médicale continue et d'une évaluation des pratiques professionnelles, pour que les citoyens puissent bénéficier d'une prise en charge de qualité", a-t-il souligné.
La formation initiale au Maroc dure entre 7 et 13 ans au Maroc, et entre 9 et 13 ans en France en fonction de la spécialisation (médecin généraliste, médecin spécialiste médical, médecin spécialiste en chirurgie chirurgicale), d'après professeur El Ouardi, 50% des connaissances en médecine sont obsolètes au bout de sept ans, en raison de l'évolution rapide de la médecine.
"L'acquisition de connaissances théoriques et pratiques est primordiale dans la formation initiale au Maroc. Cependant, la formation continue est indispensable pour garantir la qualité de l'exercice du praticien car celle-ci apporte toujours les techniques thérapeutiques les plus récentes.", a-t-il souligné.
