Autrefois réservée à une clientèle confidentielle, la pratique du « Personal Shopping » se généralise. Dans un contexte où l’acte d’achat en boutique devient un parcours fléché, entre crise sanitaire, absence d’essayage en magasins, les Marocains ont opté pour un moyen personnalisé du shopping.
« À votre service », c’est le mot d’ordre
Au Maroc, le phénomène - plébiscité par les Talk shows du pays de l’Oncle Sam - commence à se faire connaître. D’ailleurs, plusieurs Personal Shoppers, bien de chez nous, ont créé leurs propres sites web, en sus des pages sur les réseaux sociaux pour atteindre plus de clientèle. Ils/elles essaient même d’expliquer à leurs clients potentiels la nature de leur travail et ses conditions.
On note sur leurs sites : « On est à votre service pour passer des commandes et faire vos achats chez toutes les marques internationales. On se charge pour régler en devise votre commande et la livrer jusqu’à chez vous » ou « Nous vous ferons profiter de notre expertise afin de mieux vous orienter dans vos achats », voire « Vous êtes trop occupé et vous avez envie de donner un coup de frais à votre intérieur, nous sommes toujours à l’affût des dernières tendances, nous saurons vous dénicher la perle rare »...
Mise en situation du marché de l’importation de produits étrangers
Le marché de luxe au Maroc est bien plus cher qu’à l’étranger dû aux taxes imputées sur les produits importés. Les Marocains préfèrent donc acheter leurs produits à l’étranger. C’est pour cette raison que les Personal Shoppers ont fait surface.
Ces personnes voyagent à l’étranger et achètent les produits dont ils rêvent pour moins chers qu’au Maroc. Mais après la crise sanitaire, l’activité des Personal Shoppers a également changé : « Nous avons élargi notre activité. La majorité des Personal Shoppers au Maroc se sont spécialisés dans le Drop-shipping. Nous nous sommes dirigés vers les marques de Fast Fashion en réponse aux demandes des clients », explique Oumaima, une Personal Shopper basée à Casablanca.
Le Personal Shopper permet une situation de gagnant-gagnant avec l’acheteur, l’un cherchant un revenu supplémentaire, l’autre à éviter des taxes d’importation et avoir un produit à meilleur prix.
Fin du Drop-shipping = Fin des Personal Shoppers ?
Qu’est-ce que le Drop-shipping ? Pour une entreprise, c’est le fait de vous vendre un produit qu’elle ne possède pas en stock. Plusieurs Personal Shoppers au Maroc ont choisi le Drop-shipping pour commercialiser les produits asiatiques, fortement demandés par la clientèle marocaine, à savoir les produits Shein, AliExpress... Vous payez le Personal Shopper, il transmet la commande au vendeur initial, le vendeur envoie le colis au client final.
Pour le Personnal Shopper, les avantages sont énormes : pas de stock avec la possibilité d’avoir une offre importante. Et parce que le Drop-shipper n’en possède pas un non plus, il n’a pas donc à gérer le processus d’importation marocain, ni à payer les taxes lorsque le produit arrive au pays. Avant, les clients ne devraient payer que si la valeur du colis était supérieure à 1.200 MAD. Beaucoup ont donc commencé à « jouer avec le système ».
Avec les frais de port facturés très bas par certaines sociétés comme Ali Express ou Shein, il était plus intéressant de fractionner son achat en plusieurs commandes, chacune inférieure à cette même valeur. Mais à partir du 1er juillet, avec la nouvelle réglementation, il n’y aura plus de franchise sur tout « bien acheté électroniquement », c’est-à-dire les achats effectués sur des sites de commerce électronique étrangers. C’est un changement de donne. C’est aussi la fin du drop-shipping.
« Nous ne pouvons plus passer de commandes depuis Shein. Avec un pouvoir d’achat détérioré, nous ne pouvons pas payer les droits de douane et la TVA », précise Nora, une Personal Shopper spécialisée dans les achats de Shein.
« Mes clients m’appellent chaque jour pour savoir si je vais reprendre les commandes, je réponds oui mais si vous payez les droits de douane. Ils refusent et raccrochent vite. Je pense que c’est la fin de mon activité ! », ajoute-t-elle. Le Maroc souhaite simplement que les produits importés soient soumis aux mêmes tarifs et taxes, quel qu’en soit le canal de vente. C’est un changement de donne. Est-ce une fin d’une pratique illégale/complexe au Maroc ?
« À votre service », c’est le mot d’ordre
Au Maroc, le phénomène - plébiscité par les Talk shows du pays de l’Oncle Sam - commence à se faire connaître. D’ailleurs, plusieurs Personal Shoppers, bien de chez nous, ont créé leurs propres sites web, en sus des pages sur les réseaux sociaux pour atteindre plus de clientèle. Ils/elles essaient même d’expliquer à leurs clients potentiels la nature de leur travail et ses conditions.
On note sur leurs sites : « On est à votre service pour passer des commandes et faire vos achats chez toutes les marques internationales. On se charge pour régler en devise votre commande et la livrer jusqu’à chez vous » ou « Nous vous ferons profiter de notre expertise afin de mieux vous orienter dans vos achats », voire « Vous êtes trop occupé et vous avez envie de donner un coup de frais à votre intérieur, nous sommes toujours à l’affût des dernières tendances, nous saurons vous dénicher la perle rare »...
Mise en situation du marché de l’importation de produits étrangers
Le marché de luxe au Maroc est bien plus cher qu’à l’étranger dû aux taxes imputées sur les produits importés. Les Marocains préfèrent donc acheter leurs produits à l’étranger. C’est pour cette raison que les Personal Shoppers ont fait surface.
Ces personnes voyagent à l’étranger et achètent les produits dont ils rêvent pour moins chers qu’au Maroc. Mais après la crise sanitaire, l’activité des Personal Shoppers a également changé : « Nous avons élargi notre activité. La majorité des Personal Shoppers au Maroc se sont spécialisés dans le Drop-shipping. Nous nous sommes dirigés vers les marques de Fast Fashion en réponse aux demandes des clients », explique Oumaima, une Personal Shopper basée à Casablanca.
Le Personal Shopper permet une situation de gagnant-gagnant avec l’acheteur, l’un cherchant un revenu supplémentaire, l’autre à éviter des taxes d’importation et avoir un produit à meilleur prix.
Fin du Drop-shipping = Fin des Personal Shoppers ?
Qu’est-ce que le Drop-shipping ? Pour une entreprise, c’est le fait de vous vendre un produit qu’elle ne possède pas en stock. Plusieurs Personal Shoppers au Maroc ont choisi le Drop-shipping pour commercialiser les produits asiatiques, fortement demandés par la clientèle marocaine, à savoir les produits Shein, AliExpress... Vous payez le Personal Shopper, il transmet la commande au vendeur initial, le vendeur envoie le colis au client final.
Pour le Personnal Shopper, les avantages sont énormes : pas de stock avec la possibilité d’avoir une offre importante. Et parce que le Drop-shipper n’en possède pas un non plus, il n’a pas donc à gérer le processus d’importation marocain, ni à payer les taxes lorsque le produit arrive au pays. Avant, les clients ne devraient payer que si la valeur du colis était supérieure à 1.200 MAD. Beaucoup ont donc commencé à « jouer avec le système ».
Avec les frais de port facturés très bas par certaines sociétés comme Ali Express ou Shein, il était plus intéressant de fractionner son achat en plusieurs commandes, chacune inférieure à cette même valeur. Mais à partir du 1er juillet, avec la nouvelle réglementation, il n’y aura plus de franchise sur tout « bien acheté électroniquement », c’est-à-dire les achats effectués sur des sites de commerce électronique étrangers. C’est un changement de donne. C’est aussi la fin du drop-shipping.
« Nous ne pouvons plus passer de commandes depuis Shein. Avec un pouvoir d’achat détérioré, nous ne pouvons pas payer les droits de douane et la TVA », précise Nora, une Personal Shopper spécialisée dans les achats de Shein.
« Mes clients m’appellent chaque jour pour savoir si je vais reprendre les commandes, je réponds oui mais si vous payez les droits de douane. Ils refusent et raccrochent vite. Je pense que c’est la fin de mon activité ! », ajoute-t-elle. Le Maroc souhaite simplement que les produits importés soient soumis aux mêmes tarifs et taxes, quel qu’en soit le canal de vente. C’est un changement de donne. Est-ce une fin d’une pratique illégale/complexe au Maroc ?
Meryem EL BARHRASSI
Shein France : la nouvelle alternative
Il ne faut pas nier les points négatifs du métier de Personal Shopper. « C’est un sacré budget et cela demande du temps, une demi-journée en moyenne pour passer les commandes. De plus, on ne sait jamais sur qui on va tomber », souligne Nora.
Après la taxation des produits Shein, certains professionnels de ce nouveau secteur ont trouvé une astuce pour continuer leur activité : commander depuis Shein France et renvoyer les colis en leurs noms au Maroc.
« Pour ne pas perdre mon activité, j’ai décidé d’opter pour l’alternative Shein France. Je passe les commandes de mes clientes sur le site français de la marque, j’envoie le colis chez une amie en France une fois que le colis arrive, mon amie le renvoie au Maroc et donc je ne paye pas de supplément », détaille la Personnal Shopper.
Après la taxation des produits Shein, certains professionnels de ce nouveau secteur ont trouvé une astuce pour continuer leur activité : commander depuis Shein France et renvoyer les colis en leurs noms au Maroc.
« Pour ne pas perdre mon activité, j’ai décidé d’opter pour l’alternative Shein France. Je passe les commandes de mes clientes sur le site français de la marque, j’envoie le colis chez une amie en France une fois que le colis arrive, mon amie le renvoie au Maroc et donc je ne paye pas de supplément », détaille la Personnal Shopper.