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Réseaux sociaux : Telegram, pas aussi secret qu’il le prétend, selon Der Spiegel


Rédigé par R. T. le Lundi 6 Juin 2022

Telegram se prétend grand défenseur de la liberté d’expression et n’hésite pas à critiquer ouvertement WhatsApp pour son manque de sécurité. L’application a d’ailleurs largement profité des changements de CGU de WhatsApp en début d’année 2021.



Réseaux sociaux : Telegram, pas aussi secret qu’il le prétend, selon Der Spiegel
L’application Telegram a connu un fort regain d’intérêt ces derniers temps et compte plus d’un milliard de téléchargements sur le store Android. Contrairement à WhatsApp et Signal qui chiffrent par défaut tous les messages de bout en bout, Telegram ne propose cette fonctionnalité que pour les discussions secrètes. Tous les autres échanges sont chiffrés entre le serveur et le client, certes, et stockés dans le cloud par bribes chiffrées et archivées sur des serveurs différents, mais Telegram peut techniquement avoir accès à ces données.

Telegram précise dans sa FAQ qu’il « ne peut être contraint de divulguer des données que si le problème est suffisamment grave et universel pour être soumis à l’examen par plusieurs systèmes juridiques différents dans le monde » et que « à ce jour, nous avons divulgué 0 octet de données utilisateur à des tiers, y compris aux gouvernements ». Et d’ajouter que « pour protéger les données non couvertes par un chiffrement de bout en bout, Telegram s’appuie sur une infrastructure distribuée. Les données d’échanges dans le cloud sont stockées dans plusieurs centres de données à travers le monde, contrôlés par différentes entités juridiques réparties dans différentes juridictions ».

« Telegram est plus sûr que les messageries grand public comme WhatsApp et Line. Nous nous appuyons sur le protocole MTProto basé sur des algorithmes éprouvés pour rendre la sécurité compatible avec la distribution à haute vitesse et la fiabilité sur les connexions faibles », souligne la même source.

Selon le magazine allemand Der Spiegel, cette dernière assertion ne serait toutefois plus correcte en 2022. Le journal affirme que « Telegram a communiqué les données d’utilisateurs à l’Office fédéral de la police criminelle (BKA) à plusieurs reprises ». Le média souligne qu’« il s’agissait de données provenant de suspects dans les domaines de la maltraitance des enfants et du terrorisme » et que « dans le cas d’autres infractions pénales, il reste difficile pour les enquêteurs allemands d’obtenir des informations de Telegram ». Il est bien sûr difficile de reprocher à Telegram de transférer des informations aux autorités dans ces deux cas précis, mais cela va à l’encontre de la communication « 0 octet divulgué ».

Toujours d’après Der Spiegel, dans ce sens, le ministère allemand de l’Intérieur aurait ouvert des discussions directes avec Telegram auxquelles Pavel Durov, fondateur de l’entreprise, aurait participé personnellement. Les deux entités seraient donc d’accord pour coopérer, sans que l’on sache exactement dans quelle mesure.

 







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