Dr Anwar CHERKAOUI, Acteur Associatif
On ne peut que se réjouir de tous les grands projets sportifs et touristiques qui se réalisent à Rabat.
La capitale du Royaume s’est métamorphosée au fil de ces dernières années.
Infrastructures modernisées, espaces publics réhabilités et offre culturelle renforcée.
Rabat a gagné en lisibilité, en attractivité et en prestige.
Elle est devenue, à juste titre, une ville des lumières.
Mais l’histoire urbaine ne s’écrit jamais avec un seul pilier.
Aujourd’hui, un constat s’impose avec évidence : Rabat ne peut plus porter seule l’ambition métropolitaine du Royaume.
Ni sur le plan démographique.
Ni sur le plan touristique.
Ni sur le plan économique.
La Coupe d’Afrique des Nations le démontre sans détour, dés le premier jour.
La capitale du Royaume s’est métamorphosée au fil de ces dernières années.
Infrastructures modernisées, espaces publics réhabilités et offre culturelle renforcée.
Rabat a gagné en lisibilité, en attractivité et en prestige.
Elle est devenue, à juste titre, une ville des lumières.
Mais l’histoire urbaine ne s’écrit jamais avec un seul pilier.
Aujourd’hui, un constat s’impose avec évidence : Rabat ne peut plus porter seule l’ambition métropolitaine du Royaume.
Ni sur le plan démographique.
Ni sur le plan touristique.
Ni sur le plan économique.
La Coupe d’Afrique des Nations le démontre sans détour, dés le premier jour.
CAN : un révélateur grandeur nature
La CAN est et sera un succès populaire, sportif et organisationnel.
Mais elle a aussi joué le rôle d’un stress test pour les capacités d’accueil de la capitale.
Hôtels saturés.
Maisons d’hôtes pleines à craquer.
Locations de courte durée sous tension.
La demande a dépassé l’offre.
Et ce, avant même l’arrivée des flux massifs que générera un Mondial à 48 équipes, étalé sur plusieurs semaines, avec des centaines de milliers de supporters, journalistes, délégations et partenaires internationaux.
Le message est clair : le modèle actuel risque d’atteindre ses limites.
Pour une métropole inclusive
Il est temps de franchir un cap conceptuel et politique.
Passer de Rabat, ville capitale, à Rabat–Salé–Régions, métropole intégrée, cohérente et complémentaire.
Une wilaya pensée comme un pôle économique, touristique et culturel à l’échelle internationale.
Dans cette vision, Salé n’est pas une périphérie.
Elle est une ressource stratégique.
Salé possède des atouts que peu de villes peuvent revendiquer :
Une proximité immédiate avec Rabat.
Un tissu urbain dense et vivant.
Une jeunesse nombreuse.
Un foncier encore mobilisable.
Une histoire, une médina, une identité forte.
Surtout, Salé dispose d’un potentiel hôtelier, résidentiel et touristique largement sous-exploité.
Faire de Salé une grande ville d’accueil, ce n’est pas concurrencer Rabat.
C’est l’épauler, la soulager et la compléter.
Coordination plutôt que juxtaposition
L’enjeu n’est pas seulement de construire plus.
Il est de penser ensemble.
Transports fluides et continus.
Signalétique unifiée.
Offre touristique coordonnée.
Calendrier culturel partagé.
Stratégie hôtelière complémentaire.
.
2030 : une opportunité historique, une obligation stratégique
La Coupe du monde 2030 n’est pas un simple événement sportif.
C’est un accélérateur urbain, économique et territorial.
Elle impose : une montée en gamme des infrastructures, une augmentation massive des capacités d’hébergement, une gouvernance métropolitaine efficace et une vision à long terme.
Ne pas intégrer pleinement Salé dans cette équation serait une erreur stratégique.
Conclusion : une métropole à deux rives, un même horizon
Rabat a montré la voie.
Salé doit désormais marcher à ses côtés.
L’avenir ne se joue pas dans la rivalité des villes, mais dans leur complémentarité intelligente.
Rabat–Salé–Régions peut devenir un modèle africain et méditerranéen de métropole intégrée, capable d’accueillir le monde sans se saturer, sans se dénaturer, sans exclure.
2030 approche.
Le temps n’est plus à l’hésitation.
Il est à la vision.






















