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Réglementation des importations de voitures d'occasion : Le Maroc, bon élève du PNUE


Rédigé par A.CHANNAJE Dimanche 1 Novembre 2020

Le Maroc n'autorise que l'importation de véhicules de moins de cinq ans et de ceux qui satisfont à la norme européenne d'émission des véhicules EURO4. 14 millions de véhicules légers d’occasion ont été exportés dans le monde entre 20a5 et 2018, souligne le Programme des Nations Unies pour l'Environnement.



« Les véhicules d'occasion et l'environnement - un aperçu global des véhicules utilitaires légers d'occasion : débit, échelle et réglementation », c’est le thème du nouveau rapport publié par PNUE. Basé sur une analyse approfondie de 146 pays dont le Maroc, le rapport révèle que deux tiers d'entre eux ont des politiques « faibles » voire « très faibles » pour la réglementation de l'importation des véhicules d'occasion. Toutefois, le rapport montre également que lorsque les pays mettent en œuvre des mesures pour régir l'importation de véhicules d'occasion, notamment des normes d'ancienneté et d'émissions, celles-ci leur permettent d'accéder à des véhicules d'occasion de bonne qualité, y compris des voitures hybrides et électriques, à des prix abordables.

A ce titre, le PNUE cite en exemple la politique marocaine en matière d'importation de véhicules d'occasion. « Par exemple, le Maroc autorise uniquement l'importation de véhicules de moins de cinq ans et de ceux qui répondent à la norme européenne d'émission Euro4; le pays ne reçoit donc d'Europe que des véhicules d'occasion relativement perfectionnés et propres », estime l'agence onusienne.

Cette politique permet également au Maroc de mieux lutter contre la pollution générée par les véhicules très anciens, estime-t-on.

14 millions de véhicules exportés
 
Des millions de voitures, fourgonnettes et minibus d'occasion de piètre qualité sont exportées depuis l’Europe, les États-Unis et le Japon vers les pays en développement. Cela contribue de manière significative à la pollution atmosphérique et entrave les efforts visant à atténuer les effets du changement climatique, indique un nouveau rapport du Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE).

Le rapport montre qu’entre 2015 et 2018, 14 million de véhicules légers d’occasion ont été exportés dans le monde. Environ 80 % de ces exportations ont été effectuées vers des pays à faible et moyen revenu, dont plus de la moitié vers l'Afrique. Le rapport constate, ainsi, que les pays africains ont importé le plus grand nombre de véhicules d'occasion (40 %) au cours de la période étudiée, suivis par les pays d'Europe de l'Est (24 %), d'Asie-Pacifique (15 %), du Moyen-Orient (12 %) et d'Amérique latine (9 %).

Les Pays-Bas, par l’intermédiaire de leurs ports, sont l'un des exportateurs de véhicules d'occasion en provenance d'Europe.

À l'échelle mondiale, poursuit la même source, le secteur des transports est responsable de prés d'un quart des émissions mondiales de gaz à effet de serre liées à l'énergie. Plus précisément, les émissions des véhicules sont une source importante de particules fines (PM2,5) et d'oxydes d'azote (NOx) et sont des causes majeures de la pollution atmosphérique urbaine.

Les véhicules d'occasion de mauvaise qualité entraînent également une augmentation du nombre d'accidents de la route. Selon le rapport, de nombreux pays ayant une réglementation « très faible » ou « faible » sur les véhicules d'occasion, comme le Malawi, le Nigeria, le Zimbabwe et le Burundi, ont également un taux de mortalité routière très élevé. Les pays ayant introduit une réglementation sur les véhicules d'occasion voient également leurs parcs de véhicules plus sûrs et un nombre d'accidents réduit, relève-t-on de même source.
A. CHANNAJE