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Programme Intilaka : le Comité de veille économique s’apprête à tirer les conclusions


Rédigé par A.M Mardi 25 Janvier 2022

Le bilan mitigé du programme Intilaka nécessite une évaluation globale. Raison pour laquelle le Comité de veille économique devrait se réunir avec les représentants du secteur bancaire, tirer les conclusions nécessaires et chercher les moyens d'améliorer les offres proposées aux jeunes entrepreneurs. Détails.



Près deux ans après le début de la crise sanitaire, les entreprises continuent de pâtir des effets de la récession qu’a connue le pays en 2020. En dépit des mesures de sauvetage, les entreprises et surtout les PME et les TPE, qui constituent 98% du tissu productif national, continuent d’avoir des problèmes de trésorerie. Raison pour laquelle le dispositif des prêts garantis n’a pas été interrompu en 2021, selon la ministre de l’Economie et des Finances, Nadia Fettah Alaoui, qui est venue, ce mardi, à la Chambre des Conseillers répondre aux interrogations des parlementaires de la deuxième Chambre sur plusieurs sujets liés au financement des entreprises. Durant l’année écoulée, les prêts garantis, tous types confondus, ont augmenté significativement par rapport à l’année précédente. 

271821 prêts sont accordés avec un montant global de 45,6 milliards de dirhams, selon les chiffres présentés par l'argentière du Royaume. En effet, 55584 prêts concernent des activités ordinaires tandis que 213237 crédits concernent les mesures de sauvetage des entreprises affectées par la crise du Covid-19. 

L’intervention de Nadia Fettah Alaoui à la Chambre des Conseillers a été l’occasion de faire le point sur le bilan d’étape du programme Intilaka. Depuis le lancement de ce projet royal qui vise à soutenir l’émergence d’une nouvelle génération d’entrepreneurs, 24.000 sociétés en ont bénéficié, selon la ministre. Les projets bénéficiaires pourraient créer jusqu’à 76.000 emplois. 

Ce programme a souffert de plusieurs lacunes surtout en ce qui concerne le traitement des dossiers des demandes de crédits par les établissements bancaires, ce qui, d’ailleurs, leur a été vivement reproché. Force est de constater que 30% des dossiers sont rejetés, selon Nadia Fettah Alaoui, qui a refusé d’attribuer exclusivement la responsabilité aux banques. Dans la plupart des cas, le refus est dû à la faiblesse des projets proposés à cause de l’impréparation des candidats qui, selon la ministre, manquent de compétences managériales et demeurent incapables de convaincre les banques. D’où l’importance de la formation des jeunes entrepreneurs, a-t-elle insisté.  

A entendre la ministre, on comprend que le programme Intilaka n’est pas fini et sera relancé. Mme Alaoui a annoncé aux conseillers, que le Comité de veille va se réunir à nouveau avec les représentants du secteur bancaire dans les prochaines semaines pour tirer les conclusions des résultats du programme et chercher les moyens de le rénover. Pour revigorer “Intilaka”, le gouvernement place tous ses espoirs dans le programme Forsa, une des nouveautés de la loi des Finances 2022, qui vient en renfort pour faciliter davantage l’accès des jeunes entrepreneurs au financement grâce à des crédits sans condition préalable.