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Les écoles de Surf à l’épreuve de la Covid-19


le Samedi 5 Septembre 2020

Après plusieurs mois de confinement, les mordus de surf espéraient reprendre leur activité à l’instar des autres sportifs passionnés. Quant aux écoles de surf, qui ont été touchées de plein fouet par le «lockdown», elles tablaient sur ce qui reste de la saison estivale pour sauver leurs trésoreries. Cependant, avec la re-fermeture des plages, leurs espoirs sont tombés à l’eau.



De Casablanca à Kenitra, en passant par les spots de Bouznika, les écoles de surf ont presque toutes baissé les rideaux, et ce, du fait que les plages marocaines sont tombées les unes après les autres tel un vulgaire château de cartes, suite à la flambée des contaminations.

Confrontés aux décisions draconiennes des autorités publiques, les professionnels du domaine n’hésitent pas à exprimer leur mécontentement. «Nous comprenons qu’il y ait un risque de contamination, mais cette décision va aggraver davantage les pertes que subissent les écoles», nous confie Mohamed Rharbi, aka Bob pour les intimes et responsable du club de surf Eden Island, sur un ton mécontent.

Suite à la fermeture de la plage Oued Cherrat de Bouznika, l’activité du surf a été interdite au Club. « Avec le dé-confinement, on a pu résorber un peu les pertes que nous avons comptabilisé les mois derniers. Malheureusement, à partir du 28 aout, le club a été fermé, donc retour à la case départ» déplore notre interlocuteur, ajoutant que le surf est une activité qui marche dans la région, uniquement en cette période estivale. «Une grande majorité des clients du club évite de pratiquer ce sport en hiver». D’ailleurs, pendant la saison froide, les passionnés de surf se dirigent vers Agadir et sa région, là où les compétitions commencent à la faveur d’une arrière-saison généralement tempérée. 

A Casablanca, les choses sont à l’identique. Les écoles situées à la porte 19 de la plage Ain Diab, affirment que le confinement à complétement sinistré leur activité. « La covid19 a tué ce secteur, même après la réouverture des villes, nos revenus ont beaucoup chuté, du fait qu’on compte principalement sur lRs touristes”,  souligne un des moniteurs de surf à Casablanca.

Même son de cloche au niveau de Dar Bouazza. La plage « Jack Beach », qui recevait habituellement en cette période un afflux de visiteurs passionnés de surf,  bouclé, elle aussi, la saison bredouille. Maintenant, les habitants des plages fermées et les amoureux du surf, amateurs ou professionnels, n’ont plus d’autre choix que de regarder les vagues se fracasser au loin sans pourvoir s’en approacher. 

Le bouclage des plages n’a rien changé pour les surfeurs de Rabat

A Rabat, les choses sont différentes. Les surfeurs du célèbre “Oudayas Surf Club” se donnent rendez-vous, à la petite plage de M9ibra, limitrophe de celle de Rabat, miraculeusement épargnée par le rouleau compresseur des fermetures de plages. Dès l’aube, des groupes de surfeurs se réunissent, dans la liesse, vêtus de combinaisons, accompagnés de leurs larges planches qui glissent sur les vagues de l’Atlantique dans un ballet gracieux. 

Il n’empêche, il n'y a pas qu’à Rabat que les surfeurs peuvent continuer leur activité. En effet, si les clubs sont fermés presque partout ailleurs, les plages, elles, restent généralement accessibles aux premières heures de la journée. « Le bouclage des plages ne nous a pas affecté, puisque la meilleure heure pour pratiquer le surf, est la matinée », nous a confié Alya, surfeuse régulière à Oued Cherrat. De plus « c’est un sport solitaire qui ne représente aucun danger pendant cette période pandémique », s’est-elle empressée de rajouter comme pour se justifier. Mais sans doute aussi pour protéger ces moments d’évasion si précieux et plus que jamais menacés en ces temps de pandémie. 
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