Après un été relativement calme, marqué surtout par l’actualité sportive et, comme à l’accoutumée, par quelques nouvelles dérives du régime algérien et de ses relais du Polisario, la rentrée s’annonce autrement plus agitée. Les prochains jours donneront le ton avec sit-in, grèves et mobilisations qui vont transformer la capitale en théâtre de contestation, à un mois du début de la dernière législature du mandat gouvernemental.
Le premier jour de la semaine coïncide avec l’anniversaire du drame d’Al-Haouz, dont les rescapés prévoient un sit-in devant le Parlement pour dénoncer des conditions de vie toujours indignes, deux ans après l’une des catastrophes les plus meurtrières de l’Histoire récente du Royaume. Une sorte de rappel à l’ordre aux autorités publiques, qui, faute de moyens ou de volonté, laissent des centaines de familles survivre encore sous des abris de fortune, alors que l’hiver de l’Atlas s’annonce déjà menaçant.
Le lendemain, c’est l’université qui se soulèvera avec une grève nationale de 72 heures, réunissant étudiants, fonctionnaires et enseignants-chercheurs pour dénoncer la nouvelle feuille de route adoptée en août dernier. Statut du personnel, privatisation, masters sans concours… autant de points sensibles que les syndicats exigent de revoir, cette fois en concertation avec l’ensemble des parties concernées.
Dans le secteur de la Santé, ce sont les pharmaciens qui comptent occuper le terrain pendant cette rentrée, reprochant à la tutelle une démarche unilatérale dans l’élaboration du projet de décret sur la fixation des prix des médicaments, sans oublier le retard chronique dans la publication des textes d’application relatifs à l’Ordre national des pharmaciens, paralysé depuis dix ans par une représentation contestée.
Ce ne sont là que quelques exemples des griefs adressés à certains départements de tutelle, accusés surtout d’attentisme, de manque de concertation et d’absence de volonté politique. Or, dans une année charnière, à la veille des élections de 2026, ces critiques pourraient peser lourd sur la crédibilité de notre système démocratique, dont le véritable défi reste de ramener les électeurs, et surtout les jeunes, vers les urnes. Haro donc sur l’inertie car la confiance, elle, se gagne !
