À Juba, le procès de Riek Machar, premier-vice-président suspendu de ses fonctions, et de sept autres officiels membres de son parti, le SPLM-IO, s'est ouvert ce lundi. Ils sont accusés d’avoir joué un rôle dans l’organisation d’attaques contre l’armée sud-soudanaise dans le Haut-Nil, et sont inculpés pour «trahison», «meurtre» ou encore «crimes de guerre». Cette première audience a porté essentiellement sur les objections de la défense, qui considère «incompétent» le tribunal spécial formé pour juger Riek Machar et les autres officiels et demande l’annulation du procès qui, selon elle, ne pourrait se dérouler que devant la cour hybride prévue par l’accord de paix de 2018. Au nom de l’accusation, Me Ajo Ony Ohisa a rejeté l’argument. Selon lui, la Cour suprême du Soudan du Sud peut juger des affaires criminelles impliquant des officiels de haut rang, sans contredire l’accord de paix. «… Les membres du tribunal spécial sont tous membres de la Cour suprême. Ils sont donc compétents pour juger ce dossier », affirme Me Ajo Ony Ohisa.