On l’aura compris, Khalid Aït Taleb est un homme d’action et un ministre surbooké, pour ne pas dire débordé, par l’ampleur de la pandémie à laquelle il doit faire face. Mais plus que dans tout autre secteur, l’action en matière de santé est largement tributaire de la communication et de la sensibilisation à destination du grand public qui en est le récipiendaire final. Dans cette perspective, les relations avec les médias, en tant que canal de diffusion de cette communication et de cet effort de sensibilisation, restent un biais inévitable.
Or, si, au début de l’actuelle crise sanitaire, Monsieur Aït Taleb s’était astreint à une certaine forme de communication standard, à travers l’organisation de conférences de presse régulières où, malgré tout, l’ensemble des médias n’étaient pas conviés, il semble maintenant évident qu’il a profité des contraintes du confinement pour bifurquer vers une communication sélective que rien ne justifie.
A la place des conférences et des communiqués de presse du début de la pandémie, notre estimé ministre est devenu en l’espace de quelques mois le champion des confidences en off susurrées à quelques médias sans d’autres. Ses préposés à la communication, indéfinis, incolores et inodores se sont également distingués par ces fameuses notes de service et autres circulaires non paraphées et fuitées à travers les réseaux sociaux, dont la plupart étaient aussitôt désavouées et qualifiées de fake documents. Mais là où notre ministre de la Santé a le plus failli, c’est par son tropisme pour les médias étrangers auxquels il a réservé la primeur de ses révélations les plus signifiantes.
Khalid Aït Taleb s’en est justifié par un argument un tantinet léger, affirmant vouloir s’adresser aux Marocains du monde. Pas très convaincant, tant son attitude relève plutôt de ce fameux complexe des médias étrangers auxquels les tapis rouges sont depuis toujours déroulés, au détriment de leurs homologues autochtones.
Or, en cette période sensible, il serait plus judicieux pour lui de tenir sa promesse d’une stratégie de communication efficace, dans laquelle il doit s’investir personnellement et professionnellement, avec plus d’égard et d’ouverture envers les médias nationaux. C’est le gage le plus solide contre la propagation des fake news qu’il dit exécrer.
Or, si, au début de l’actuelle crise sanitaire, Monsieur Aït Taleb s’était astreint à une certaine forme de communication standard, à travers l’organisation de conférences de presse régulières où, malgré tout, l’ensemble des médias n’étaient pas conviés, il semble maintenant évident qu’il a profité des contraintes du confinement pour bifurquer vers une communication sélective que rien ne justifie.
A la place des conférences et des communiqués de presse du début de la pandémie, notre estimé ministre est devenu en l’espace de quelques mois le champion des confidences en off susurrées à quelques médias sans d’autres. Ses préposés à la communication, indéfinis, incolores et inodores se sont également distingués par ces fameuses notes de service et autres circulaires non paraphées et fuitées à travers les réseaux sociaux, dont la plupart étaient aussitôt désavouées et qualifiées de fake documents. Mais là où notre ministre de la Santé a le plus failli, c’est par son tropisme pour les médias étrangers auxquels il a réservé la primeur de ses révélations les plus signifiantes.
Khalid Aït Taleb s’en est justifié par un argument un tantinet léger, affirmant vouloir s’adresser aux Marocains du monde. Pas très convaincant, tant son attitude relève plutôt de ce fameux complexe des médias étrangers auxquels les tapis rouges sont depuis toujours déroulés, au détriment de leurs homologues autochtones.
Or, en cette période sensible, il serait plus judicieux pour lui de tenir sa promesse d’une stratégie de communication efficace, dans laquelle il doit s’investir personnellement et professionnellement, avec plus d’égard et d’ouverture envers les médias nationaux. C’est le gage le plus solide contre la propagation des fake news qu’il dit exécrer.
Anass MACHLOUKH