Répondant à la question d’une députée du RNI sur les mesures visant à renforcer l’intégration des jeunes dans les politiques publiques culturelles, Mohamed Mehdi Bensaid a rappelé que la quasi-totalité des initiatives du ministère s’adressaient d’abord à la jeunesse. « La culture, a-t-il souligné, touche directement un large segment de la société marocaine, et nos programmes sont conçus pour répondre à ses aspirations. »
L’un des piliers de cette stratégie est le lancement du « Pass Jeunes », dispositif qui regroupe plusieurs services, notamment culturels, et simplifie l’accès aux offres publiques et privées du secteur. Ce programme, fruit de partenariats étendus avec divers acteurs, offre des réductions importantes sur les activités artistiques, les musées et les événements culturels. Selon le ministre, l’initiative a suscité « une forte participation et une demande croissante », témoignant de l’intérêt réel des jeunes pour la vie culturelle lorsque celle-ci devient accessible.
L’un des piliers de cette stratégie est le lancement du « Pass Jeunes », dispositif qui regroupe plusieurs services, notamment culturels, et simplifie l’accès aux offres publiques et privées du secteur. Ce programme, fruit de partenariats étendus avec divers acteurs, offre des réductions importantes sur les activités artistiques, les musées et les événements culturels. Selon le ministre, l’initiative a suscité « une forte participation et une demande croissante », témoignant de l’intérêt réel des jeunes pour la vie culturelle lorsque celle-ci devient accessible.
Former pour créer : un pari sur les industries culturelles
Le ministre a également mis l’accent sur la formation des jeunes au sein des institutions relevant de son département, qu’il considère comme un levier essentiel pour structurer un écosystème culturel durable. « Nous œuvrons à bâtir une génération qualifiée capable d’intégrer le marché du travail dans les industries culturelles », a-t-il précisé, rappelant que 140 000 emplois ont été recensés dans le secteur en 2022.
L’objectif gouvernemental, a-t-il ajouté, est d’atteindre 300 000 emplois d’ici 2030, à travers des programmes d’accompagnement, de formation et de professionnalisation adaptés aux exigences du marché. Une ambition qui s’inscrit dans la vision du ministère visant à faire de la culture non seulement un espace d’expression et de créativité, mais aussi un moteur de développement économique et social.
Un décalage entre politiques et perception des jeunes
Si la députée du RNI a salué les initiatives engagées, elle a toutefois pointé un manque de résonance avec la réalité vécue par la jeunesse. Selon elle, « le ressenti dominant est que la décision culturelle reste éloignée de la vision des jeunes », déplorant une gestion perçue comme « descendante » et déconnectée des besoins du terrain.
La parlementaire a insisté sur la frustration d’une génération créative, active dans l’art, le théâtre ou la culture urbaine, mais qui peine à accéder aux dispositifs institutionnels. Ce fossé, selon elle, pousse nombre de talents à chercher des horizons plus favorables à l’étranger, tandis que d’autres se résignent face à un environnement local jugé « infertile ».
Appel à une gouvernance culturelle participative
La députée a plaidé pour une ouverture politique et institutionnelle plus audacieuse envers la jeunesse, au-delà de la simple création de centres culturels. « Ce qu’il faut, a-t-elle martelé, c’est une ouverture de la décision politique elle-même, afin que les jeunes puissent concevoir avec nous les politiques qui les concernent. »
Elle a également proposé la mise en place de conseils régionaux de la jeunesse culturelle, espaces de dialogue et de consultation permettant aux jeunes de formuler des propositions, d’exprimer leurs frustrations et de participer activement à l’élaboration des stratégies culturelles régionales et nationales.




















