Interpellé par un député du Parti Authenticité et Modernité (PAM) sur les progrès accomplis et les perspectives futures du secteur, Mohamed Mehdi Bensaid a livré des chiffres qui traduisent une transformation profonde de l’industrie cinématographique au Maroc.
« En 2024, nous avons franchi pour la première fois le cap d’un milliard et demi de dirhams d’investissements étrangers dans le cinéma », a-t-il déclaré, soulignant l’attrait croissant du Royaume pour les grandes productions internationales.
Cette confiance renouvelée des majors étrangères, venues tourner dans les studios marocains ou sur les sites naturels du pays, s’explique par la qualité des infrastructures, la diversité des paysages et la stabilité institutionnelle. Des atouts qui placent aujourd’hui le Maroc parmi les destinations les plus recherchées d’Afrique et du monde arabe pour les tournages internationaux.
« En 2024, nous avons franchi pour la première fois le cap d’un milliard et demi de dirhams d’investissements étrangers dans le cinéma », a-t-il déclaré, soulignant l’attrait croissant du Royaume pour les grandes productions internationales.
Cette confiance renouvelée des majors étrangères, venues tourner dans les studios marocains ou sur les sites naturels du pays, s’explique par la qualité des infrastructures, la diversité des paysages et la stabilité institutionnelle. Des atouts qui placent aujourd’hui le Maroc parmi les destinations les plus recherchées d’Afrique et du monde arabe pour les tournages internationaux.
Un retour du public dans les salles obscures
Mais le dynamisme ne s’arrête pas aux plateaux de tournage. Selon Bensaid, 2,2 millions de Marocains ont fréquenté les salles de cinéma en 2024, un record inédit depuis des décennies.
Ce regain d’intérêt du public a encouragé plusieurs opérateurs privés à investir dans la création de nouvelles salles et dans la modernisation de celles existantes, notamment dans les grandes villes comme Casablanca, Marrakech et Tanger.
Pour la première fois, le chiffre d’affaires des salles de cinéma a atteint 127 millions de dirhams, confirmant une reprise tangible du secteur de l’exploitation.
« Ces résultats témoignent d’un retour de confiance et d’un appétit culturel que nous devons entretenir par une offre nationale plus forte », a insisté le ministre.
Soutenir le cinéma national pour rayonner à l’international
Si la croissance des tournages étrangers constitue un atout économique majeur, Mohamed Mehdi Bensaid a tenu à rappeler que le véritable défi réside dans le rayonnement du cinéma marocain lui-même.
« Il ne s’agit pas seulement d’accueillir des productions étrangères, mais aussi de permettre à nos propres réalisateurs et producteurs d’exporter leur talent et leur vision du Maroc », a-t-il déclaré.
Le ministre a souligné la nécessité de donner davantage de moyens aux créateurs marocains afin de hausser la qualité des productions nationales et de renforcer leur visibilité dans les festivals et marchés internationaux.
Une ambition qui s’inscrit dans une logique de souveraineté culturelle, mais aussi d’emploi : « L’essor du cinéma national est aussi une réponse à la problématique du chômage dans les métiers du secteur », a-t-il rappelé.
Vers une industrie cinématographique marocaine autonome
Dans son commentaire, le député du PAM a salué les efforts entrepris, tout en plaidant pour une consolidation de l’indépendance industrielle du cinéma marocain. Selon lui, il est essentiel d’intensifier les soutiens aux startups créatives opérant dans la production, la postproduction et la diffusion, et de simplifier les procédures d’accès au financement pour dynamiser la chaîne de valeur du secteur.
Ce plaidoyer fait écho à une préoccupation partagée par de nombreux professionnels : celle de bâtir un écosystème national capable non seulement d’attirer les investissements étrangers, mais aussi de générer de la richesse locale à travers une production marocaine forte, exportable et compétitive.




















