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Investissements américains au Sahara : Entre promesses et Realpolitik


Rédigé par Anass MACHLOUKH le Mercredi 3 Septembre 2025



Investissements américains au Sahara : Entre promesses et Realpolitik
Depuis le fameux tweet de Donald Trump reconnaissant la marocanité du Sahara, le différend territorial fomenté par la Libye de Kaddhafi puis entretenu par l’Algerie des généraux, a pris un tournant sans précédent vers une solution définitive. La reconnaissance américaine a pesé lourd dans l’équation puisqu’il s’agit, d’abord, de la première puissance mondiale et, aussi, du pen-holder des Résolutions du Conseil de Sécurité. 

Pendant le mandat de Joe Biden, les Démocrates se sont évertués à préserver timidement le statu quo sans aller plus loin. Les Républicains semblent plus déterminés à aller jusqu’au bout des promesses de la déclaration tripartite du 22 décembre 2020. Washington, soutenu par des alliés occidentaux, notamment la France et le Royaume-Uni, a sans équivoque imposé le plan d’autonomie au cœur de l’agenda des Nations Unies. Prélude d’un verdict onusien favorable à la souveraineté marocaine. What’s next ? Les Américains y pensent déjà. En témoigne l’appel des deux congressmen, Mike Lawler et Ritchie Torres, à hâter l’arrivée des investissements américains au Sahara. Un appel lancé lors de leur récente visite à Rabat, et qui n’est pas passé inaperçu. Les investissements au Sahara font partie des principaux engagements de Washington dans le package de la déclaration tripartite. On parle de 3 à 5 milliards de dollars qui ont eu récemment le feu vert de l’US International Development Finance Corporation. 

Le timing choisi par les deux congressmen n’est pas fortuit et semble être minutieusement choisi. Il survient dans un contexte de regain d’intérêt des Américains pour l’Afrique. En témoigne le fameux miniSommet de Washington où Donald Trump a exploré les opportunités d’investissement avec cinq leaders africains, dont le président mauritanien. Certes, Tump cherche avant tout de juteux deals commerciaux et des matières premières, notamment les terres rares et les minerais dont regorge le sous-sol africain, mais son appétit pour le continent revêt une dimension stratégique du moment qu’il vise à contrer la montée spectaculaire de l’influence chinoise. D’où l’intérêt du Sahara marocain comme plateforme de déploiement des investissements américains en Afrique de l’Ouest. D’autant plus que la région a vocation à désenclaver le Sahel par un débouché maritime qu’off rira le port de Dakhla.

ontrairement aux Européens, qui ont les mains liées par les contraintes de la Justice de l’UE, les Américains ont le luxe de n’obéir qu’à leurs intérêts et peuvent, donc, y aller rapidement sans obstruction. Une telle ambition se heurte tout de même à l’absence de représentation consulaire à Dakhla, laquelle est censée déjà voir le jour. Maintenant que les signaux positifs se multiplient du côté de Washington, cet ultime engagement semble plus proche que jamais.



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