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Actu Maroc

Investissement : 13 conventions pour blinder la souveraineté alimentaire et sanitaire du Royaume


Rédigé par S.A Mercredi 9 Mars 2022

1,731 milliards de dirhams d’investissement, 1700 emplois directs et 2700 indirects…tels sont les chiffres clés des 13 conventions signées entre le ministère de l’Industrie et les opérateurs industriels des secteurs de l’agroalimentaire et pharmaceutique, avançant un pas de plus vers la très attendue souveraineté alimentaire et sanitaire du Royaume. Détails.



Alors que les perspectives d’investissements étrangers sont noircies par le double effet de la crise sanitaire et la guerre entre la Russie et Ukraine, le Maroc continue de blinder son chemin vers la souveraineté alimentaire et sanitaire. C’est dans cette perspective que le ministère de l’Industrie et du Commerce a signé, mercredi, quelque 13 nouvelles conventions d’investissement dans les secteurs des industries agroalimentaires et pharmaceutiques. Des accords qui viennent amorcer plus de 840 autres projets aujourd’hui dans le pipe.
 
«Dans ces projets, nous voyons de la valeur ajoutée, de la R&D, des segments de chaînes de valeurs qui jusque-là étaient légèrement délaissées, où nos entreprises sont en train de prendre des parts du marché, complétant et renforçant ainsi l’intégration du Royaume», a déclaré Ryad Mezzrour, ministre de l’Industrie et du Commerce, lors de la cérémonie de signatures, notant que lesdits projets généreront plus de 1700 emplois directs et 2700 indirects et totaliseront un investissement de plus de 1,731 milliards de dirhams (MMDH). Le rythme soutenu des investissements générateurs de richesses et d’emplois, portés, majoritairement, par des capitaux marocains, témoigne de la grande dynamique que connaissent nos industries, a-t-il affirmé.
 
S’agissant de l’agroalimentaire, ces conventions portent sur la réalisation de 10 projets d’un montant d’investissement de plus 1,2 milliards de dirhams, générant plus de 1500 emplois directs et 2400 indirects. Ces projets permettront également d’éradiquer certaines pratiques «inacceptables» en matière de gestion agroalimentaire, surtout en ce qui concerne certains fruits comme les oranges que nous «balancions, alors que nous importions du concentré pour produire du jus», a martelé Ryad Mezzour. Il a ajouté qu’une telle approche est intolérable d’où la mise en place d’une nouvelle unité d’écrasement d’agrumes et de production de concentré et de jus. Doté d’une enveloppe de 127 MDH, ce projet permettra, entre autres, de «valoriser les écarts de triage des fruits non-exportés, qui sont souvent cédés à valeur quasi-nulles et sans aucun retour pour les producteurs», nous confie Rita Maria Zniber, PDG de Diana Holding, avant d’ajouter que la capacité initiale du projet est de 30.000 T en provenance des différentes stations de conditionnement situées sur les deux régions cible à savoir : l’Oriental et le centre du Maroc. Répartis sur cinq régions, Casablanca-Settat, Rabat-Salé-Kénitra, l’Oriental, Fès-Meknès et Tanger-Tétouan-El Hoceima, les 10 projets d’investissement de l’agroalimentaire, accompagnés dans le cadre du contrat-programme pour le développement des industries agroalimentaires, relèvent également des filières de la biscuiterie, chocolaterie et confiserie; des pâtes alimentaires et couscous; de transformation des fruits et légumes et de l’industrie laitière.
 
Un pas de plus vers la souveraineté sanitaire
 
S’agissant du secteur pharmaceutique, les conventions signées portent sur 3 projets d’une enveloppe de 531,4 millions de dirhams qui permettront de créer 280 emplois directs et 300 indirects. La première concerne la mise en place d’une unité pharmaceutique qui sera dédiée à la fabrication et au conditionnement exclusifs des médicaments génériques hospitaliers injectables. «Ce projet est une première au Maroc», nous indique Mohamed Squalli, directeur général délégué d’Amanys Pharma, détaillant que le projet est doté d’un montant de 256 MDH et générerait quelque 97 emplois directs à l’horizon 2027. Les deux autres projets concernent l’extension des capacités de production des médicaments de premiers génériques (destinés au marché local et à l'export pour les classes thérapeutiques), et la mise en place d’une unité industrielle de production des concentrés pour hémodialyse et de la commercialisation des produits pharmaceutiques.
 
Situés dans la région de Casablanca – Settat, ces projets visent à répondre à la demande croissante du marché national en médicaments et ont également pour objectif d’augmenter la capacité nationale de fabrication de génériques à forte valeur ajoutée et de développer certaines formes galéniques telles que les injectables.
 
Cela dit, le ministre de l’Industrie s’est montré convaincu que grâce à ce genre de projets «le ‘Made in Morocco’ se fraie un chemin sûr vers le succès».
 
Mais, au-delà du marché local, le produit national aspire aujourd’hui à percer dans le marché mondial avec une gamme de produits diversifiés et à forte valeur ajoutée.