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Interview avec Samira Aït-Brahim : “Je n’ai pas fait Koh Lanta pour l’argent”


Rédigé par Safaa KSAANI Lundi 7 Mars 2022

Les téléspectateurs de Koh Lanta ont découvert Samira, une jeune aventurière franco-marocaine prête à tout pour gagner et être à la hauteur des attentes de son équipe bleue et de ses propres ambitions. Pour elle, l’âme d’aventuriers est ce qui fait la vraie richesse de cette émission de télévision. Entretien.



Ph: TF1
Ph: TF1
- Vous participez à la saison 2022 de Koh Lanta, le Totem Maudit, qui a débuté sur TF1 le mardi 22 février dernier. D’où est venue l’idée de participer à cette émission de télévision ?

- Koh Lanta est la marche en plus à gravir de ce que j’ai vécu jusqu’à aujourd’hui. L’aventure ressemble à ma vie de sportive et de compétitrice. C’est ma meilleure amie d’enfance qui m’a tenue informée du casting qu’elle a vu en story. Ce jour-là était le dernier délai pour envoyer ma candidature. C’était le moment et je me suis lancée.


- Pendant plus de vingt ans, vous avez pratiqué le handball au Maroc et en France. Qu’ajoute Koh Lanta à votre carrière de sportive de haut niveau ?

- Sur le plan professionnel, je dirai qu’elle a braqué une lumière sur ce que je fais, en concordance avec le sport et le dépassement de soi. En tant que coach sportive, j’ai déjà quelques retombées sur les deux premiers épisodes diffusés jusqu’à présent. Sur le plan personnel, grâce à Koh Lanta, j’ai appris à me pencher sur le développement personnel et gérer les émotions. J’ai le TDAH (Trouble du Déficit de l’Attention avec Hyperactivité). Il a fallu attendre Koh Lanta pour vraiment me pencher là-dessus et être plus patiente, plus à l’écoute et faire beaucoup de méditation. Disons que ça m’a apporté la sagesse qui me manquait un petit peu. La participation à Koh Lanta m’a permis d’exercer cet équilibre émotionnel qui me manquait dans mon quotidien.


- Quotidiennement, comment vous y êtes-vous préparée à cette aventure ?

- Je n’ai jamais été si peu en forme physiquement. J’ai eu quelques blessures dues au confinement et la fermeture de tous les espaces pour m’entraîner, mais je me suis surtout préparée mentalement. J’ai un parcours sportif derrière moi, il ne faut pas non plus être athlète professionnelle pour participer à Koh Lanta.

Certes, il y a des épreuves sportives, mais j’ai déjà un grand bagage sportif qui permet d’être plus ou moins à l’aise sur les épreuves. Mais il y a toute la vie dans le camp qui n’est pas à négliger. J’ai passé plus de 20 ans dans le handball, la vie en communauté ne m’a jamais fait peur, c’est justement un atout, je me suis préparée mentalement, peut-être trois mois avant le début de l’aventure.


- Contrairement à d’autres programmes de téléréalité, Koh Lanta pousse les candidats à se dépasser, loin de tout confort qu’on peut vivre dans les autres programmes. Qu’est ce qui a été le plus dur pour vous ?

- Le plus dur sincèrement était le fait de dormir sur des bambous qui sont fournis aux candidats afin de ne pas dormir à même le sol, de se faire piquer par les fourmis, et d’avoir la pluie constamment sur soi parce que les cabanes ne sont pas étanches à 100%. Franchement, je ne m’attendais pas à ce que ce soit difficile à ce point. Déjà parce que j’ai du mal à dormir, j’étais toujours la dernière à m’endormir et la première à me réveiller et je trouvais que les nuits étaient interminables. C’était ça le plus difficile. On était loin de tout confort.


- A quel point ce manque de confort a-t-il affecté votre motivation et votre performance ?

- Cela peut nous affecter sur certaines performances. Mais une fois qu’on doit se lancer et qu’on a envie de gagner, on passe au-dessus de tout ça. Koh Lanta nous rappelle ces choses et nous fait comprendre que tout passe par la tête et le mental. Si on décide de se surpasser, on va se surpasser.


- C’est peut-être la leçon que vous tirez de cette aventure ?

- Oui, en tout cas, pour ma part, elle casse les croyances limitantes. C’est nous qui nous mettons nos propres limites. A Koh Lanta, on est dans l’obligation, face à ces choses, de se retrouver face à soi-même. D’ailleurs, l’être humain a plus de potentiel, de réserve et de force qu’il ne peut l’imaginer.


- Quels salaires reçoivent les aventuriers ? Peut-on faire fortune en participant à Koh Lanta, ou à toute autre émission ?

- Je ne peux pas entrer dans le détail des Contrats à Durée Déterminée (CDD) qui nous lient à l’émission, qui sont confidentiels, mais on est rémunérés et considérés comme employés. Clairement, je ne suis pas venue à Koh Lanta pour faire fortune par la suite. Ceux qui participent à Koh Lanta ont une âme d’aventurier. Elle est là la vraie richesse. Cela n’a rien à voir avec les autres téléréalités. Koh Lanta est avant tout une aventure humaine et sportive. En tout cas, ce qui est sûr, c’est que je n’ai pas fait Koh Lanta pour l’argent !


- Quels souvenirs gardez-vous de cette 23ème saison de Koh Lanta ?

- C’est ma première participation à Koh Lanta. J’espère y retourner dans les prochaines saisons (rires). Quel meilleur souvenir ? C’est dur comme question parce que tout est décuplé en émotion. Je crois que le meilleur souvenir reste la rencontre avec Denis Brogniart (l’animateur de Koh Lanta, ndlr). C’est en le voyant qu’on se rend compte qu’on est vraiment dans le jeu.



Recueillis par Safaa KSAANI


Une coach prodigue
 
Samira Aït-Brahim, connue sous le nom de Samira Koh Lanta, est une Franco-Marocaine qui s’illustre sur les champs de bataille de la saison 2022 du célèbre jeu télévisé de survie et de stratégie, Koh Lanta.

«Koh Lanta est un petit peu le synonyme de ma vie, c’est de l’équipe, c’est de la survie, c’est du dépassement de soi. Si je pouvais me décrire en un mot, je m’appellerais Koh Lanta», se présente-t-elle ainsi. Cette émission française est de retour pour une 23ème saison intitulée “Le Totem Maudit” sur les îles Calamian, dans l’archipel des Philippines.

Samira, âgée de 34 ans, est aujourd’hui coache sportive pour particuliers. Ancienne joueuse de handball de haut niveau, elle a cumulé plusieurs titres nationaux, au Maroc comme en France. Un sport qu’elle pratique depuis plus de 20 ans. Elle a notamment occupé une place de choix au sein de l’équipe du CL Colombelles Handball, pendant trois saisons consécutives.

«Ma dernière année de handball, c’était au Maroc, donc j’ai des titres de championne de France, et je suis contente parce que j’ai le titre de championne du Maroc et de la Coupe du Trône», affirme-t-elle.
 








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