- L'actualité récente a été marquée par un événement que l'on peut qualifier d'historique : les U20 ont remporté la Coupe du Monde au Chili. Comment l'Ambassade, sous votre direction, a-t-elle vécu et capitalisé sur cette vague historique qui change la perception du Maroc en Amérique latine ?
- Cette victoire, sur la terre même du Chili, a été un moment d’émotion et de fierté pour nous tous. Elle a permis de renforcer les liens humains et symboliques entre nos deux peuples. L’Ambassade a accompagné cet élan de joie populaire en multipliant les échanges avec les autorités chiliennes et les médias, tout en veillant à mettre en avant l’image d’un Maroc jeune, talentueux et ambitieux. Cet exploit n’a pas seulement été une réussite sportive, mais aussi un formidable levier de rapprochement culturel et diplomatique.
- Un exploit sportif de cette envergure crée une forte synergie émotionnelle. Observez-vous déjà un changement tangible dans l'intérêt des officiels ou du public chilien pour le Maroc ?
- Absolument. Le Maroc a conquis le cœur des Chiliens à travers cette victoire. L’enthousiasme du public, les nombreux messages de félicitations reçus, ainsi que l’intérêt manifesté par les institutions chiliennes en sont la preuve. Aujourd’hui, nous ressentons un véritable engouement pour mieux connaître le Maroc, sa culture, ses atouts économiques et sa vision du développement. Cela se traduit par une volonté accrue de coopération, aussi bien dans le domaine sportif que dans d’autres secteurs.
- Comment décririez-vous l'état actuel des relations politiques et économiques entre le Royaume du Maroc et la République du Chili ? Quels sont les axes de coopération les plus prometteurs aujourd'hui ?
- Nos relations sont excellentes et connaissent un nouvel élan. Politiquement, les échanges sont constants et marqués par une grande convergence de vues sur de nombreux sujets. Économiquement, de nouvelles perspectives s’ouvrent, notamment dans les domaines des énergies renouvelables, de l’agriculture, de la santé, du transport et de la logistique. Ces secteurs offrent un terrain fertile pour un partenariat mutuellement bénéfique, fondé sur la complémentarité et la confiance.
- Le Chili est un acteur clé de l'Amérique latine. Comment l'Ambassade œuvre-t-elle pour positionner le Maroc comme un partenaire stratégique et une porte d'entrée vers l'Afrique pour les entreprises chiliennes ?
- Le Maroc est aujourd’hui un hub économique et logistique majeur en Afrique. Notre rôle, en tant qu’Ambassade, est de faire connaître cette réalité au Chili et d’encourager les entreprises chiliennes à s’appuyer sur le Maroc pour développer leur présence sur le continent africain. Nous travaillons main dans la main avec les institutions chiliennes, comme ProChile, et organisons régulièrement des rencontres et très récemment un forum économique avec les entreprises chiliennes. L’idée est simple : bâtir des ponts durables entre Santiago et Rabat, au service d’un partenariat Sud-Sud solide et tourné vers l’avenir.
- Le Chili a réitéré son soutien constant au processus de l'ONU, dans le cadre de l'initiative d'autonomie présentée par le Maroc pour le Sahara. Comment évaluez-vous la solidité de cette position chilienne, notamment au sein des forums régionaux d'Amérique latine ?
- La position du Chili sur la question du Sahara est claire, cohérente et fondée sur le respect du processus politique mené sous l’égide des Nations Unies. Le Chili reconnaît l’importance de parvenir à une solution politique, réaliste, durable et mutuellement acceptable, dans le cadre de l’initiative d’autonomie proposée par le Maroc. Cette position s’est consolidée lors de la visite officielle du ministre chilien des Relations extérieures au Maroc, en marge du Congrès du Futur tenu du 16 au 18 décembre 2024, au cours de laquelle il a eu une réunion bilatérale avec le ministre des Affaires étrangères, M. Nasser Bourita. À cette occasion, le chef de la diplomatie chilienne a réaffirmé publiquement le soutien du Chili à l’initiative marocaine d’autonomie, la qualifiant de base sérieuse et crédible pour parvenir à une solution politique au différend régional autour du Sahara. Cette déclaration, ainsi que les positions exprimées précédemment par le Parlement chilien et par différents responsables, témoignent de la solidité et de la constance du soutien chilien. Elles reflètent également la qualité du dialogue politique entre nos deux pays et la confiance mutuelle qui guide nos relations bilatérales. Sur le plan régional, cette posture renforce la crédibilité du Maroc en Amérique latine et consolide la dynamique de compréhension et de soutien croissant autour de l’initiative marocaine.
- Dans quelle mesure Rabat et Santiago peuvent-ils collaborer dans le cadre de la coopération Sud-Sud, notamment sur des thématiques régionales importantes comme la sécurité alimentaire ou la gestion des ressources en eau ?
- Le Maroc et le Chili partagent les mêmes défis liés au climat, à la gestion durable des ressources naturelles et à la sécurité alimentaire. Ces convergences créent des opportunités réelles de coopération. Le Maroc dispose d’une expertise reconnue en matière d’irrigation, de dessalement et de développement agricole durable, tandis que le Chili excelle dans l’innovation technologique et la recherche appliquée. Ensemble, nous pouvons bâtir des projets concrets, notamment dans la formation, l’échange d’expériences et la mise en œuvre de solutions communes. C’est dans cet esprit que nous avançons, avec la conviction que la coopération Sud-Sud n’est pas un slogan, mais un instrument concret de progrès partagé.
- Cette victoire, sur la terre même du Chili, a été un moment d’émotion et de fierté pour nous tous. Elle a permis de renforcer les liens humains et symboliques entre nos deux peuples. L’Ambassade a accompagné cet élan de joie populaire en multipliant les échanges avec les autorités chiliennes et les médias, tout en veillant à mettre en avant l’image d’un Maroc jeune, talentueux et ambitieux. Cet exploit n’a pas seulement été une réussite sportive, mais aussi un formidable levier de rapprochement culturel et diplomatique.
- Un exploit sportif de cette envergure crée une forte synergie émotionnelle. Observez-vous déjà un changement tangible dans l'intérêt des officiels ou du public chilien pour le Maroc ?
- Absolument. Le Maroc a conquis le cœur des Chiliens à travers cette victoire. L’enthousiasme du public, les nombreux messages de félicitations reçus, ainsi que l’intérêt manifesté par les institutions chiliennes en sont la preuve. Aujourd’hui, nous ressentons un véritable engouement pour mieux connaître le Maroc, sa culture, ses atouts économiques et sa vision du développement. Cela se traduit par une volonté accrue de coopération, aussi bien dans le domaine sportif que dans d’autres secteurs.
- Comment décririez-vous l'état actuel des relations politiques et économiques entre le Royaume du Maroc et la République du Chili ? Quels sont les axes de coopération les plus prometteurs aujourd'hui ?
- Nos relations sont excellentes et connaissent un nouvel élan. Politiquement, les échanges sont constants et marqués par une grande convergence de vues sur de nombreux sujets. Économiquement, de nouvelles perspectives s’ouvrent, notamment dans les domaines des énergies renouvelables, de l’agriculture, de la santé, du transport et de la logistique. Ces secteurs offrent un terrain fertile pour un partenariat mutuellement bénéfique, fondé sur la complémentarité et la confiance.
- Le Chili est un acteur clé de l'Amérique latine. Comment l'Ambassade œuvre-t-elle pour positionner le Maroc comme un partenaire stratégique et une porte d'entrée vers l'Afrique pour les entreprises chiliennes ?
- Le Maroc est aujourd’hui un hub économique et logistique majeur en Afrique. Notre rôle, en tant qu’Ambassade, est de faire connaître cette réalité au Chili et d’encourager les entreprises chiliennes à s’appuyer sur le Maroc pour développer leur présence sur le continent africain. Nous travaillons main dans la main avec les institutions chiliennes, comme ProChile, et organisons régulièrement des rencontres et très récemment un forum économique avec les entreprises chiliennes. L’idée est simple : bâtir des ponts durables entre Santiago et Rabat, au service d’un partenariat Sud-Sud solide et tourné vers l’avenir.
- Le Chili a réitéré son soutien constant au processus de l'ONU, dans le cadre de l'initiative d'autonomie présentée par le Maroc pour le Sahara. Comment évaluez-vous la solidité de cette position chilienne, notamment au sein des forums régionaux d'Amérique latine ?
- La position du Chili sur la question du Sahara est claire, cohérente et fondée sur le respect du processus politique mené sous l’égide des Nations Unies. Le Chili reconnaît l’importance de parvenir à une solution politique, réaliste, durable et mutuellement acceptable, dans le cadre de l’initiative d’autonomie proposée par le Maroc. Cette position s’est consolidée lors de la visite officielle du ministre chilien des Relations extérieures au Maroc, en marge du Congrès du Futur tenu du 16 au 18 décembre 2024, au cours de laquelle il a eu une réunion bilatérale avec le ministre des Affaires étrangères, M. Nasser Bourita. À cette occasion, le chef de la diplomatie chilienne a réaffirmé publiquement le soutien du Chili à l’initiative marocaine d’autonomie, la qualifiant de base sérieuse et crédible pour parvenir à une solution politique au différend régional autour du Sahara. Cette déclaration, ainsi que les positions exprimées précédemment par le Parlement chilien et par différents responsables, témoignent de la solidité et de la constance du soutien chilien. Elles reflètent également la qualité du dialogue politique entre nos deux pays et la confiance mutuelle qui guide nos relations bilatérales. Sur le plan régional, cette posture renforce la crédibilité du Maroc en Amérique latine et consolide la dynamique de compréhension et de soutien croissant autour de l’initiative marocaine.
- Dans quelle mesure Rabat et Santiago peuvent-ils collaborer dans le cadre de la coopération Sud-Sud, notamment sur des thématiques régionales importantes comme la sécurité alimentaire ou la gestion des ressources en eau ?
- Le Maroc et le Chili partagent les mêmes défis liés au climat, à la gestion durable des ressources naturelles et à la sécurité alimentaire. Ces convergences créent des opportunités réelles de coopération. Le Maroc dispose d’une expertise reconnue en matière d’irrigation, de dessalement et de développement agricole durable, tandis que le Chili excelle dans l’innovation technologique et la recherche appliquée. Ensemble, nous pouvons bâtir des projets concrets, notamment dans la formation, l’échange d’expériences et la mise en œuvre de solutions communes. C’est dans cet esprit que nous avançons, avec la conviction que la coopération Sud-Sud n’est pas un slogan, mais un instrument concret de progrès partagé.
Portrait
Kenza El Ghali, quand l'Istiqlal « exporte » son expertise à la pointe du Pacifique
Nommée par Sa Majesté le Roi Mohammed VI en tant qu'Ambassadrice du Royaume du Maroc en République du Chili en 2016, Son Excellence Madame Kenza El Ghali incarne une diplomatie à la fois érudite, politique et humaine. Originaire d'Oujda, où elle est née en 1963, son parcours est celui d'une femme qui a su naviguer avec succès entre le monde universitaire, la sphère politique et l'engagement associatif, avant de s'imposer sur la scène diplomatique.
Le profil de S.E. Mme Kenza El Ghali est celui d'une femme aux multiples facettes, solidement ancrée dans la vie politique du Royaume. Elle est une militante du Parti de l'Istiqlal, dont elle est membre depuis près de 40 ans. Cet engagement de longue date témoigne d'une fidélité à une tradition politique majeure, celle de l'un des plus anciens partis du Maroc.
Forte de cette expérience partisane, elle a siégé à la Chambre des Représentants entre 2011 et 2016, acquérant une connaissance approfondie des arcanes politiques et législatifs. Parallèlement, elle a mené une carrière académique brillante, en tant que Professeure de l'enseignement supérieur à la Faculté des Lettres et des Sciences Humaines de l'Université Hassan II à Mohammedia. Elle est une hispaniste reconnue, titulaire d'un Doctorat en langue et civilisation espagnoles.
Au Chili, Kenza El Ghali est perçue comme l'architecte d'un partenariat stratégique qui a récemment trouvé un écho spectaculaire : la victoire de l'équipe marocaine U20 sur le sol chilien. Son travail a consisté à transformer cet exploit sportif en un véritable levier diplomatique et culturel, capitalisant sur l'émotion populaire chilienne pour renforcer l'image d'un Maroc jeune et dynamique. Son rôle est de consolider les liens au-delà des échanges traditionnels. Elle milite pour un Maroc partenaire stratégique et « porte d'entrée vers l'Afrique » pour les entreprises chiliennes, notamment dans les secteurs des énergies renouvelables et de la logistique.
Kenza El Ghali mène sa carrière avec l'ancrage familial d'une femme mariée et mère de quatre enfants, un équilibre qui témoigne de sa capacité à gérer simultanément des responsabilités de haut niveau et des engagements personnels. En s'appuyant sur son expertise académique et son expérience politique, elle continue de tresser les fils d'une coopération Sud-Sud à la fois intelligente, cohérente et profondément humaine.
Nommée par Sa Majesté le Roi Mohammed VI en tant qu'Ambassadrice du Royaume du Maroc en République du Chili en 2016, Son Excellence Madame Kenza El Ghali incarne une diplomatie à la fois érudite, politique et humaine. Originaire d'Oujda, où elle est née en 1963, son parcours est celui d'une femme qui a su naviguer avec succès entre le monde universitaire, la sphère politique et l'engagement associatif, avant de s'imposer sur la scène diplomatique.
Le profil de S.E. Mme Kenza El Ghali est celui d'une femme aux multiples facettes, solidement ancrée dans la vie politique du Royaume. Elle est une militante du Parti de l'Istiqlal, dont elle est membre depuis près de 40 ans. Cet engagement de longue date témoigne d'une fidélité à une tradition politique majeure, celle de l'un des plus anciens partis du Maroc.
Forte de cette expérience partisane, elle a siégé à la Chambre des Représentants entre 2011 et 2016, acquérant une connaissance approfondie des arcanes politiques et législatifs. Parallèlement, elle a mené une carrière académique brillante, en tant que Professeure de l'enseignement supérieur à la Faculté des Lettres et des Sciences Humaines de l'Université Hassan II à Mohammedia. Elle est une hispaniste reconnue, titulaire d'un Doctorat en langue et civilisation espagnoles.
Au Chili, Kenza El Ghali est perçue comme l'architecte d'un partenariat stratégique qui a récemment trouvé un écho spectaculaire : la victoire de l'équipe marocaine U20 sur le sol chilien. Son travail a consisté à transformer cet exploit sportif en un véritable levier diplomatique et culturel, capitalisant sur l'émotion populaire chilienne pour renforcer l'image d'un Maroc jeune et dynamique. Son rôle est de consolider les liens au-delà des échanges traditionnels. Elle milite pour un Maroc partenaire stratégique et « porte d'entrée vers l'Afrique » pour les entreprises chiliennes, notamment dans les secteurs des énergies renouvelables et de la logistique.
Kenza El Ghali mène sa carrière avec l'ancrage familial d'une femme mariée et mère de quatre enfants, un équilibre qui témoigne de sa capacité à gérer simultanément des responsabilités de haut niveau et des engagements personnels. En s'appuyant sur son expertise académique et son expérience politique, elle continue de tresser les fils d'une coopération Sud-Sud à la fois intelligente, cohérente et profondément humaine.
