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Grand Prix Hassan II : L’insoutenable agonie du tennis marocain


Rédigé par Anass MACHLOUKH le Mercredi 3 Avril 2024



Grand Prix Hassan II : L’insoutenable agonie du tennis marocain
Ce jeudi se jouent les quarts de finale de la 38ème édition du Grand Prix Hassan II de tennis à Marrakech. Comme depuis longtemps, trop longtemps, aucun nom marocain ne figure sur le tableau. Les Karim Bennani et autre Hamza Karmoussi ayant été éliminés dès le premier tour, tandis que le brave Elliot Benchetrit a tenu jusqu’aux 16èmes, avant de s’incliner. Étrangement, l’élimination de nos compatriotes n’a ému personne à un point tel que les médias qui ont pris la peine de l’annoncer, l’ont fait sans regrets apparents ni reproches. Comme s’il s’agissait d’une sorte de fatalité à laquelle nous nous sommes tous habitués, avec ce temps qui «va et où tout s’en va».

Le dernier Marocain à aller loin dans la compétition fut en effet Younès El Aynaoui qui atteignit la finale en 2003 après avoir remporté le titre en 2002. Depuis l’espoir de Reda El Amrani qui réussit, en 2010, à atteindre les quarts de finale face à Stanislas Wawrinka, aucun Marocain n’a reproduit une telle prouesse. 

Si les revers à répétition de nos tennismen au Grand Prix Hassan II ne sont finalement que le reflet du déclin du tennis marocain, l’affliction n’en est que plus grande de voir cette agonie continuer dans l’indifférence quas-igénérale ! D’autant plus que même la nostalgie de l’époque glorieuse et bénie des trois mousquetaires Younès El Aynaoui, Hicham Arazi et Karim El Alami, n’y est plus.  

Le souvenir de ces météorites qui ont porté le drapeau national au sommet du classement ATP à la fin des années 90 et au début des années 2000 semble s’être en effet évanoui. Comme s’il ne nous était plus permis de rêver de voir un Marocain au quart de finale d’un Grand Chelem tel que Roland Garros, l’Open d’Australie ou Wimbledon. 

Il est donc temps de se réveiller ! Prenons-en au moins conscience. Commençons par la formation dans un sport perçu comme un loisir de bourges et inaccessible au grand public. Les clubs sont si chers tandis que les académies de formation sont si rares. Ce qui décourage les jeunes talents à se lancer, faute de moyens, dans un sport où la réussite dépend moins du potentiel intrinsèque du sportif que des capacités financières de ses parents. L’exemple de l’Académie Mohammed VI qui a produit des talents de renommée mondiale dans le football est à suivre et à reproduire. Pour ce qui est des infrastructures à propos de l’indigence desquelles le regretté Mohammed M’jid avait tiré la sonnette d’alarme dès 2009 en disant qu’il ne saurait y avoir de tennis au vrai sens du terme sans infrastructures, la reconstruction du complexe Al Amal serait un bon début et un excellent signal de renouveau. À vos marques… 



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