Plus de 40 représentants des entreprises agroalimentaires se sont réunis à Agadir du 4 au 6 juin 2024 pour une séance d'information et de consultation sur l'adoption de normes sociales et environnementales et un atelier de sensibilisation à la conduite responsable des entreprises et au travail décent. Ces réunions font partie d'une initiative conjointe BERD/FAO/MAROC FOODEX cofinancée par l'UE pour aider les entreprises à respecter les nouvelles normes de qualité, sociales et environnementales requises dans les chaînes de valeur alimentaires pour être compétitives sur les marchés internationaux, souligne l'Organisation pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) dans un communiqué.
Amener le secteur agroalimentaire marocain à répondre aux normes de durabilité
« La transition vers des chaînes de valeur plus durables et responsables représente une opportunité pour les pionniers capables de démontrer leur conformité aux nouvelles réglementations et aux directives de l’Union européenne », indique l’agence onusienne.
Elle estime, cependant, que les exigences de plus en plus strictes en matière de responsabilité sociale des entreprises, telles que la diligence raisonnable en matière de droits de l’homme dans les chaînes de valeur, peuvent être difficiles à respecter et nécessitent du temps pour être mises en œuvre.
« Au Maroc, où les produits agricoles et halieutiques d’exportation sont des moteurs clés de la croissance économique, combler ces lacunes en matière de connaissances et de capacités signifie garantir que tous les opérateurs disposent des moyens et de l’opportunité de s’adapter, qu’ils soient petits ou grands. MOROCCO FOODEX – un organisme public au service du secteur agro-exportateur du pays – a développé une initiative dans ce but, avec le soutien de la FAO, de la Banque européenne de reconstruction et de développement (BERD) et de l'Union européenne », affirme la FAO.
Mettre un label sur les normes volontaires de durabilité
L’agence onusienne rappelle, dans ce sens, que Morocco Foodex a développé une marque concept qui atteste de la qualité supérieure et de la durabilité sociale et environnementale des produits marocains exportés, répondant et anticipant les besoins des marchés internationaux, les directives et réglementations de l'Union européenne. « Une première concertation a été menée sur les principes du projet de marque », a expliqué El Mehdi Elalami, directeur de la promotion et du développement de MOROCCO FOODEX. « Ceux-ci guideront le développement d'un label volontaire destiné aux entreprises agroalimentaires marocaines disposant d'infrastructures de conditionnement, de transformation et/ou de fabrication de produits destinés à l'exportation. »
Se mettre au travail pour un travail décent
La préparation à la conception et à l'adoption ultérieure de la nouvelle marque nécessite pour les entreprises agroalimentaire marocaines des conditions de concurrence équitables en termes de connaissance des normes et standards internationaux, fait savoir la FAO.
Comme déjà sus-mentionné, un atelier de sensibilisation à la conduite responsable des entreprises et au travail décent à eu lieu parallèlement à cette réunion. C’était l’occasion pour les représentants d'entreprises agroalimentaires d’acquérir une connaissance plus approfondie du rôle qu'elles peuvent jouer dans la promotion d'une gestion responsable des pratiques commerciales durables pour atteindre des normes de travail décent.
L’atelier leur a permis aussi d’approfondi leur compréhension des normes internationales du travail, de la diligence raisonnable et du rôle des audits, ainsi que des directives et législations existantes et à venir de l'Union européenne.
Selon les dernières données de l’IMIS (Institut marocain d’intelligence stratégique), l’Industrie agro-alimentaire marocaine contribue significativement à l’économie nationale générant une valeur ajoutée de 30 milliards de dirhams, soit environ 26 % du PIB industriel.
Elle rassemble près de 2.000 entreprises et emploie plus de 150.000 personnes, soit environ 25 % de l’ensemble du secteur industriel.