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Etats-Unis : La Grande muette sort de son silence


Mercredi 13 Janvier 2021

L’armée américaine sort de son mutisme, condamne l’assaut contre le Capitole et se dit déterminée à défendre la Constitution. Pence n’activera pas le 25ème amendement.



Etats-Unis : La Grande muette sort de son silence
Les chefs d’état-major interarmées de l’armée américaine, qui comprend des dirigeants des différents corps d’armée, ont adressé mardi un rare message aux membres de l’armée, déclarant que les violentes émeutes survenues la semaine dernière étaient une attaque contre le processus constitutionnel américain et une violation de la loi.

Le message conjoint a rompu une semaine de silence des dirigeants militaires après que les partisans du président Donald Trump ont attaqué le Capitol, poussant les législateurs à se cacher et faisant cinq victimes

Alors que des membres du gouvernement Trump, dont Chris Miller, secrétaire à la Défense par intérim, ont condamné l’attaque, les hauts commandants militaires américains, dont le général Mark Milley, président des chefs d’état-major interarmées, sont restés silencieux jusqu’à présent.

L’armée protègera la Constitution «Les violentes émeutes à Washington, DC, le 6 janvier 2021, ont été une attaque directe contre le Congrès, le Capitole et notre processus constitutionnel», ont déclaré les sept généraux et amiraux dans une note interne aux soldats, ajoutant que l’armée restait déterminée à protéger et à défendre la constitution.

«Les droits liés à la liberté d’expression et de réunion ne donnent à personne le droit de recourir à la violence, à la discorde et à la désobéissance», indique le mémo, consulté par Reuters.

Les chefs de l’armée ont déclaré que le président élu Joe Biden serait investi le 20 janvier prochain et deviendrait leur commandant.

La note ajoutait: «Tout acte visant à perturber le processus constitutionnel est non seulement incompatible avec nos traditions, nos valeurs et nos serments, mais contredit également la loi».

Les responsables américains ont déclaré que le chef d’état-major n’avait pas commenté les événements de la semaine dernière, parce qu’il voulait se distancer de la politique. Certains membres de l’armée, lors de conversations privées, ont exprimé leur inquiétude. Parce que les hauts dirigeants n’ont offert aucune direction à la suite de l’attaque de mercredi contre la démocratie américaine.

Il y avait aussi un regain d’intérêt sur l’extrémisme au sein de l’armée américaine après l’assaut du Congrès, car une grande partie de l’armée est blanche et masculine. Mardi, l’armée a déclaré à Reuters qu’elle travaillait avec le FBI pour savoir si l’un des attaquants était actuellement membre de l’armée et pour voir si un contrôle supplémentaire était nécessaire sur les quelque 10.000 membres des services secrets et de la Garde nationale chargés de la sécurité de la cérémonie d’investiture de Biden.

Pence opposé au 25ème amendement
Par ailleurs, le vice-président Mike Pence, dans une lettre adressée à la présidente de la Chambre, Nancy Pelosi, a déclaré mardi qu’il s’opposait au recours au 25e amendement relatif à la destitution du président Donald Trump de ses fonctions.

Dans une lettre adressée à la présidente démocrate de la Chambre des représentants Nancy Pelosi, Pence a poursuivi: «Alors qu’il ne reste que huit jours dans le mandat du président, vous et le bloc démocrate me demandez, ainsi qu’au gouvernement, d’activer le vingt-cinquième amendement» de la constitution, qui permet au vice-président de décider, conjointement avec la majorité des ministres, de révoquer le président. S’ils le trouvent incapable de supporter les fardeaux de sa fonction. «Je ne pense pas qu’une telle mesure soit dans l’intérêt de notre nation ou conforme à notre constitution», a déclaré Pence.

Plus tôt, Trump a rencontré le vice-président Pence, lundi, dans le bureau ovale de la Maison Blanche, selon un responsable américain. Cette même source a déclaré à l’AFP que les deux hommes, qui ne s’étaient pas entretenus depuis les violences au Congrès mercredi, «avaient eu une bonne conversation», alors que les démocrates pressaient Pence d’activer le 25ème amendement de la Constitution pour faire tomber Trump.

Delon le responsable américain, les deux hommes ont blanchi le mouvement « America First » en réitérant que « ceux qui ont violé la loi et pris d’assaut le Capitole la semaine dernière ne représentent pas le mouvement (America First), qui est soutenu par 75 millions d’Américains», notant qu’ils «se sont engagés à continuer leur travail pour le bien du pays jusqu’à la fin de leur mandat».

Des «centaines» d’inculpations après les violences au Capitole
La justice a retenu les chefs d’inculpation d’»intrusion illégale» ou de «port d’armes non autorisé», mais les poursuites pourront être requalifiées plus tard de «sédition et conspiration». Les autorités judiciaires ont déjà identifié 170 suspects des violences au Capitole et anticipent des «centaines» d’inculpations sur les mois à venir, dont certaines pour «sédition», a déclaré mardi 12 janvier un haut-responsable du ministère de la Justice. La justice a pour l’instant retenu «les chefs d’inculpation les plus simples pour agir le plus vite possible», comme ceux d’»intrusion illégale» ou de «port d’armes non autorisé», a expliqué le procureur fédéral de Washington, Michael Sherwin. Mais les poursuites pourront être requalifiées ultérieurement et «nous envisageons de retenir des crimes majeurs comme la sédition et la conspiration» pour les actes les plus graves, a-t-il ajouté lors d’une conférence de presse. Une cellule composée de procureurs expérimentés a été formée pour préparer des poursuites de ce type, qui sont passibles de peines pouvant aller jusqu’à 20 ans de prison.








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