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Droits de l’Homme à Tindouf : L’Algérie apostrophée à Genève


Rédigé par S. A. Lundi 20 Septembre 2021

Après la sortie remarquée de l’ambassadeur représentant permanent du Maroc auprès des Nations Unies, Omar Hilale, dénonçant et prouvant les violations des droits de l’Homme dans les camps de Tindouf, les voix s’élèvent à Genève appelant à rappeler l’Algérie à l’ordre.



Droits de l’Homme à Tindouf :  L’Algérie apostrophée à Genève
Le drame humanitaire enduré par les détenus dans des geôles algériennes, à Tindouf, suscite de plus en plus de bruits de sein de la communauté internationale, surtout depuis le rapport détaillé de l’ambassadeur représentant permanent du Maroc auprès des Nations Unies, Omar Hilale, lors du séminaire régional du C24 (Comité spécial des Vingt Quatre) pour les Caraïbes, qui s’est tenu à La Dominique du 25 au 27 août.

Lundi dernier, le défenseur sahraoui des droits de l’Homme et exdétenu dans les geôles du polisario, Fadel Breika, a dénoncé à Genève le climat de terreur, d’intimidation et de répression dans les camps des séparatistes du polisario, appelant la communauté internationale à faire pression sur l’Algérie pour qu’elle mette fin à l’état de non-droit dans lesdits camps.

Intervenant lors d’un dialogue avec le Groupe de travail sur la détention arbitraire, dans le cadre de la 48ème session du Conseil des droits de l’Homme, Breika a mis l’accent sur la responsabilité entière de l’Algérie dans les exactions graves, les enlèvements et les pratiques de torture auxquelles se livrent les milices armées du polisario, à l’encontre des opposants et des voix critiques de la direction des séparatistes dans les camps de Tindouf.

Il a dit partager les conclusions du rapport du Groupe de travail sur la détention arbitraire et ses inquiétudes « au sujet de l’intensification des pratiques de détention arbitraire visant à réprimer la liberté d’opinion et d’expression, en particulier par les groupes armés qui imposent leur loi par la force et la violence avec le soutien de leurs mentors étatiques, à l’instar des milices du polisario qui recourent aux enlèvements et à la torture dans des centres de détention sur le sol algérien, dont les sinistres bagnes d’Errachid et de Dhaybiya, où des centaines d’opposants sahraouis à la direction des séparatistes ont été tués ».

Des faits documentés

Les accusations adressées par Breika sont confortées par le rapport précité de Omar Hilale qui, documents à l’appui, a montré non seulement les violations des droits de l’Homme à Tindouf, mais également l’enrôlement militaire des enfants qui se fait au sein du camp. «Il y a une question qui préoccupe profondément le Maroc, en particulier, et la communauté internationale, en général, c’est l’enrôlement militaire des enfants dans les camps de Tindouf», avait-t-il indiqué, ajoutant que l’Algérie, qui se proclame juste observateur de la question du Sahara marocain, abrite des camps d’entraînement et d’enrôlement forcé des enfants d’à peine 10 ans.

En brandissant, dans la salle, des dizaines de photos de jeunes enfants portant des armes dans des parades militaires et s’entraînant militairement dans les camps de Tindouf, Hilale avait martelé que «le représentant de l’Algérie prétend qu’il n’y a pas de preuves. Voilà les photos et même des vidéos des propres sites du prétendu polisario, montrant des dizaines d’enfants en tenues militaires, voire torses nus, en treillis d’entraînement. Ces photos accablent terriblement son pays».

Il a donc mis en exergue le fait que les séparatistes du polisario et leur parrain algérien entraînent ces enfants à tuer. Ils les préparent à devenir des terroristes, comme ceux de Daesh Khorassan, montrés ce jour même dans les chaînes de CNN, BBC ou France 24, avant et après l’attentat terroriste qu’ils ont commis à l’aéroport de Kaboul. C’est là malheureusement le vrai visage haineux du polisario, dont les connivences avec les groupes terroristes dans la région sahélosaharienne sont avérées. Ce qui met en évidence la responsabilité internationale directe de l’Algérie, car cet enrôlement militaire forcé des enfants se déroule sur son territoire.

D’ailleurs, le ministre israélien des Affaires étrangères, Yair Lapid, avait mis en évidence lors de sa visite au Maroc l’implication du voisin de l’Est dans plusieurs activités terroristes, notant que cellesci constituent une menace pour la stabilité de la région.

Dans un autre registre, l’ambassadeur représentant permanent du Maroc à Genève, Omar Zniber, a également adressé, jeudi dernier, un plaidoyer au Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR), dans lequel il a dénoncé les crimes abjects commis par les forces de sécurité algériennes contre les habitants des camps de Tindouf, rappelant le cas de deux jeunes sahraouis brûlés vifs par une patrouille de l’armée algérienne, sans oublier le détournement de l’aide humanitaire destinée aux populations desdits camps et les enlèvements systématiques engagés par les milices du polisario.

Zone de non-droit

Dans ce sens, l’ex-détenu dans les geôles du polisario, Fadel Breika, a également abordé à Genève le recours aux enlèvements et aux détentions arbitraires dans les camps sahraouis au Sud de l’Algérie qui s’est intensifié depuis que les milices du polisario ont violé l’accord de cessez-le-feu, précisant que tout Sahraoui qui refuse de rejoindre ces milices est arrêté et emprisonné au vu et au su des autorités algériennes, qui ont transformé ces camps en une zone de non-droit.

Il a dénoncé, dans ce sillage, l’impunité dont jouissent les dirigeants du polisario et l’armée algérienne qui privent les victimes de tous les moyens pour réclamer leur droit ou de recourir à la justice, au mépris flagrant du droit international et des obligations internationales de l’Algérie.« Par conséquent, nous demandons au groupe de travail d’inclure les camps de Tindouf dans le Sud algérien dans ses programmes de visites », a-t-il plaidé, appelant également « la communauté internationale à faire pression sur l’Algérie pour qu’elle mette fin à l’état de non-droit qui prévaut dans les camps » et pour que cessent les pratiques de détention arbitraire et d’enlèvement des opposants.

S. A.


Le Maroc veut mettre fin au calvaire des détenus

Le Maroc, qui n’a cessé de dénoncer le calvaire des familles retenues en otage dans les camps de Tindouf, demeure attaché à mettre fin à ce drame humain, dont la responsabilité historique incombe totalement aux auteurs et manipulateurs du complot séparatiste.

Dans ce sens, le Royaume appelle au recensement de cette population, soulignant que son enregistrement devrait permettre non seulement aux personnes concernées d’accéder à leurs droits, mais il est aussi nécessaire pour combattre et prévenir la fraude et la criminalité, y compris la traite des êtres humains. Une procédure qui, jusqu’aujourd’hui, demeure rejetée par le régime algérien, selon l’ambassadeur représentant permanent du Maroc à Genève, Omar Zniber.

«Les populations dans les camps de Tindouf, jamais recensées, par refus des dirigeants algériens, sont appelées à rejoindre leur patrie, le Royaume, qui a transformé les provinces du Sud au Sahara marocain, depuis leur récupération en 1975, d’un désert démuni, pauvre et abandonné, en un axe de développement économique, social, culturel sans égal dans la région, devenant ainsi un exemple de défi relevé sur le plan international », affirme le diplomate marocain.

 








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