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International

Bande de Gaza : Combats acharnés entre la résistance palestinienne et l'armée israélienne


Rédigé par L'Opinion Jeudi 7 Décembre 2023

Les combats se sont intensifiés, mercredi et jeudi, dans le sud de la bande de Gaza entre le Hamas et l'armée israélienne, dans la ville de Khan Younès, qui continue à subir les bombardements meurtriers de l’aviation israélienne.



Des appels internationaux pressants se sont élevés pour exiger la protection des civils, notamment de l'ONU et du G7, qui a rappelé son soutien à une solution "à deux Etats", palestinien et israélien dans le cadre d'un règlement du conflit israélo-palestinien, vieux de plusieurs décennies.

A la nuit tombante, d'épais nuages de fumée noire et des flammes ont continué de s'élever de Gaza. Dans la journée, des trainées dessinées par des roquettes tirées du petit territoire palestinien vers Israël ont aussi émaillé le ciel.

Engagée depuis le 27 octobre dans une offensive terrestre contre le Hamas dans le nord de Gaza, en parallèle à sa campagne de frappes aériennes dévastatrices, l'armée israélienne a étendu ses opérations au sol à l'ensemble de l’enclave palestinienne surpeuplée.

Ces dernières 24 heures, les corps de plus de 200 Palestiniens tués dans les bombardements ont été transportés dans les hôpitaux, selon le ministère de la Santé du Hamas et des sources hospitalières.

"Toute la ville subit des destructions et des bombardements incessants. Beaucoup de gens arrivent du nord dans des conditions désastreuses, sans abri, à la recherche de leurs enfants", a raconté à l'AFP Hassan Al-Qadi, un habitant de Khan Younès déplacé plus au sud à Rafah, ville frontalière avec l'Egypte.
 
La résistance tente de freiner l’avancée israélienne
 
Selon le ministère de la Santé du Hamas, 16.248 personnes, à plus 70% des femmes, enfants et adolescents, ont été tuées depuis le 27 octobre dans la bande de Gaza par les bombardements israéliens.

Israël a promis de détruire le mouvement islamiste palestinien au pouvoir à Gaza depuis 2007, classé organisation terroriste par les Etats-Unis, l'Union européenne et Israël.

A Khan Younès, la plus grande ville du sud de la bande de Gaza, l’armée israélienne a affirmé en soirée avoir "percé les lignes défensives" du Hamas et atteint le centre-ville, "éliminé un certain nombre de résistants" et détruit environ "30 entrées de tunnels".

Des sources du Hamas et du Jihad islamique, autre groupe armé à Gaza, ont indiqué à l'AFP que leurs combattants tentaient d'entraver l'avancée des troupes israéliennes.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou, dans une vidéo diffusée par son bureau, a déclaré que les forces israéliennes "encerclaient la maison de (Yahya) Sinouar", chef du Hamas à Gaza, à Khan Younès.

"Sinouar se cache sous terre", a indiqué ensuite  Daniel Hagari, un porte-parole de l'armée, en allusion aux tunnels construits par le Hamas sous Gaza.

Le gouvernement israélien a fait état de 11.500 roquettes tirées de Gaza vers Israël depuis le début du conflit, la plupart interceptées par le système de défense israélien.

Face au bilan qui grimpe, au manque de vivres et aux milliers de déplacés se retrouvant totalement démunis, le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a mis en garde contre un "effondrement total de l'ordre public bientôt" à Gaza.
 
« Sans toit, sans mur »
 
Le G7 a, lui, exhorté à une action urgente pour soulager "la crise humanitaire qui s'aggrave" à Gaza, tout en appelant à la libération "immédiate et sans conditions préalables de tous les otages".

Les pays riches du groupe des 7, réunis en visioconférence, se sont aussi dits en faveur d'une solution à deux Etats qui permette aux Israéliens et aux Palestiniens de vivre dans une paix juste.

L'ONU, qui a calculé que 28% du territoire de Gaza tombe désormais sous le coup des ordres d'évacuation quotidiens israéliens, juge "impossible" de mettre en place des zones sécurisées pour les civils.

A Rafah, alors même que des déplacés du nord continuent d’affluer, une frappe sur un quartier résidentiel a fait 17 morts et des dizaines de blessés, d'après le ministère de la Santé du Hamas.

La ville de Rafah est le seul endroit du territoire palestinien, placé depuis le 9 octobre par Israël en état de siège total, où de l'aide humanitaire est encore distribuée, en quantité limitée, selon l'ONU.

"Où est-ce que vous voulez qu'on aille, bon sang ?!", s'emporte Khamis Al-Dalou. "On a quitté Khan Younès et maintenant nous sommes dans des tentes à Rafah, sans toit, sans mur".

Selon l'ONU, 1,9 million de personnes, soit environ de 85% la population, ont été déplacées par la guerre dans la bande de Gaza où plus de la moitié des habitations sont détruites ou endommagées par les bombardements israéliens.

La star des Pink Floyd chante la Palestine

Dans un entretien accordé cette semaine à la chaîne nationale turque TRT World, Roger Waters, l'ancien chanteur vedette des Pink Floyd, a raconté qu’en 2016, il avait annulé un concert après avoir appris que la salle du parc Hayarkon en Israël avait été construite sur des tombes palestiniennes, avant de changer le lieu du concert “dans une communauté agricole où l’on cultive des pois chiches“.

"Nous avons donc fait un concert là-bas, 60.000 personnes y ont assisté. Je pense qu'à l'époque, c'était le plus grand concert jamais organisé en Israël. Et ce fut un énorme succès", a-t-il déclaré.

Pendant le concert, poursuit la star des Pink Floyd, il décide de prendre position.

"Quand je me suis levé et que j'ai dit : vous êtes la génération des jeunes Israéliens qui doivent faire la paix avec vos voisins", le public est rapidement passé de l'enthousiasme au silence, se souvient-il.

Waters a également décrit son impression à propos d’une visite en Cisjordanie occupée par Israël, un an après le concert.

"Le dédain et le dégoût absolus avec lesquels, moi, avec un passeport britannique, dans un véhicule de l'UNRWA (agence de l'ONU), j'ai été traité par tous les jeunes gardes-frontières israéliens. Et je me souviens avoir pensé à l'époque, s'ils agissaient ainsi avec moi, comment seraient-ils pour les Palestiniens ?“.

Et d’ajouter que maintenant, “bien sûr, nous savons exactement comment ils sont avec les Palestiniens, car ils commettent, au moment où nous parlons, un génocide à Gaza“ où « les habitants sont bombardés jour et nuit par des F-16 pendant des semaines ».



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