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Allègement des mesures sanitaires : le secteur de l’évènementiel amorce sa reprise


Rédigé par Meryem EL BARHRASSI Dimanche 13 Juin 2021

À l’arrêt depuis plus d’un an à cause des mesures restrictives, les professionnels de l’événementiel s’apprêtent à reprendre du service, sous conditions, après l’allègement du couvre-feu. Ils ne peuvent pas cacher leur joie de reprendre leurs activités.



Allègement des mesures sanitaires : le secteur de l’évènementiel amorce sa reprise
Asphyxiés par de longs mois d’arrêt sur fond de crise sanitaire inédite, les professionnels de l’événementiel peuvent pousser un premier ouf de soulagement, suite à l’autorisation des rassemblements, faute de quoi ce secteur est voué à disparaître. Un ouf de soulagement pour les décorateurs, fleuristes, traiteurs, neggafas, et autres prestataires de l’évènementiel. Même avec un nombre restreint d’invités, les cérémonies de mariages peuvent enfin reprendre au Maroc.

Les rassemblements et les activités dans les espaces fermés sont désormais autorisés pour moins de 50 personnes, et dans les espaces ouverts, la restriction passe à moins de 100 personnes avec l’obligation d’obtenir une autorisation auprès des autorités locales en cas de dépassement de ce nombre. « Cela fait un an que notre activité est à l’arrêt. Nous avons payé nos factures, nos loyers, et nos crédits alors qu’on ne travaillait pas », raconte M. Karim, propriétaire d’une salle de fêtes à Rabat. Ces mesures permettront aux salles de fêtes de reprendre leur activité interrompue après de longs mois d’arrêt à cause de la crise sanitaire inédite. « Le secteur de l’évènementiel fait partie des secteurs qui ont le plus perdu lors de cette crise. Nous sommes vraiment contents de pouvoir reprendre notre activité et de pouvoir retravailler », ajoute M. Karim.

La reprise de l’activité du secteur événementiel n’a pas fait le bonheur de tout le monde. Cette reprise s’annonce timide pour les weddings planners. « Au début, la reprise est venue comme une vrai bouffée d’air frais, nous pensions que cela allait engendrer un engouement mais il semblerait que les clients soient toujours hésitants à cause du nombre de personnes limités et au fait que les frontières soient toujours fermées. La plupart de nos clients ont leurs proches à l’étranger qui ne peuvent pas encore rentrer à cause des restrictions. Du coup, à mon sens, la plupart des clients attendent encore un peu avant de se jeter à l’eau », explique Fyldine Nejjai, Manager chez S. Nejjai.

Les neggafates pourront enfin de nouveau pousser des « youyous »

Comme dans d’autres secteurs d’activité concernés par la décision du gouvernement du 31 mai dernier, les préparatrices et accompagnatrices des mariées pourront également reprendre leur activité. Les neggafates ne cachent pas leur joie de renouer avec leur travail, leur unique source de revenu. « La période de l’arrêt était très difficile, surtout que le secteur de l’événementiel a été l’un des premiers touchés par le coronavirus, nous avons pris l’habitude d’être très actif, de rencontrer des gens, de bosser durement et du jour au lendemain on nous a incarcéré. L’arrêt a été très difficile pour toutes celles qui vivent de ce métier autant psychiquement que financièrement », indique Wiam Laridi, fondatrice de « JoueJ By Wiam ».

Après la décision du gouvernement, les mariages ont ainsi été autorisés. Les caftans d’apparat des mariées et leurs différents accessoires sont remis au goût du jour. Et ce n’est pas tout : l’ensemble des activités qui gravitent autour de celui des neggafates se préparent à reprendre.

« Et déjà, les commandes affluent, tant les gens ont eu hâte de célébrer le grand jour ».

« Heureusement que l’on s’active à nouveau bien que les nouvelles mesures limitent un peu notre activité mais nous devons nous adapter en anticipée dans l’organisation d’événements pour pouvoir nous tenir dans les meilleures conditions sanitaires et dans le respect total des règles d’hygiène », ajoute Wiam. « Personne ne sait actuellement combien de mois ou d’années le Covid représentera un risque mais nous restons optimistes et nous espérons que le secteur de l’événementiel puisse encore avoir un avenir meilleur », espère Wiam.

Une aubaine pour les traiteurs

S’il est difficile de voir de grandes manifestations se tenir dans l’immédiat, les fêtes familiales tels que les mariages, une niche qui rapporte gros aux traiteurs en temps normal, peuvent retrouver un niveau soutenable, au grand bonheur de l’écosystème dont dépendent plusieurs métiers et des milliers de petites mains. « J’espère un avenir meilleur pour le secteur, je pense que le plus dur est passé. Cette période aura un impact sur l’événementiel en général. Les clients se dirigeront plus vers des événements en petit comité qu’avant, ce qui n’est pas plus mal », précise Fyldine Nejjai.

Les mesures d’allégement décidées par le gouvernement viennent couronner les résultats positifs enregistrés dans la courbe des infections au nouveau coronavirus et des avancées réalisées dans le cadre de la campagne nationale de vaccination contre cette pandémie.

La tenue des événements et de grandes messes, dans leurs formes les plus conventionnelles, est tributaire sans doute de l’atteinte de l’immunité collective qui va assurer un retour à la vie normale.

Les fleuristes sentent passer la crise

L’industrie florale tourne au ralenti, tel est le constat d’un vendeur de fleurs. La vente des fleurs était toujours occasionnée par l’approche des événements symboliques. Nicolas, fondateur de « Vegetal Concept », précise que l’industrie florale est liée au secteur de l’évènementiel. « Notre activité a également été touchée. La reprise était attendue », précise Nicolas. « A partir du mois de juin, nous avons commencé à avoir des demandes : décoration des villas, mariages… nous livrons nos clients dans le respect des mesures sanitaires. Nous sommes très contents de la reprise », nous raconte le fleuriste. Le fondateur de « Vegetal Concept » estime que le marché va être très tendu, il y a énormément d’offre mais peu de demande, les budgets sont en baisse. Il faudra s’adapter en termes de prix et de la qualité du service.








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