Saad Lamjarred, deuxième à droite, quitte le Palais de justice à Paris, le 20 février 2023. Crédit : SYLVIE CORBET.
Nouvelle tournure dans le feuilleton judiciaire entourant Saad Lamjarred. Alors que le chanteur marocain s’apprête à être rejugé en appel pour viol et violences aggravées dans l’affaire qui l’oppose à Laura Prioul, la justice française examine désormais une tentative d’extorsion présumée visant cette dernière. La jeune femme de 29 ans, partie civile depuis 2016, est convoquée devant le tribunal correctionnel de Paris pour avoir, selon l’accusation, sollicité trois millions d’euros auprès de l’artiste, par l’intermédiaire de son manager, en échange du retrait de sa plainte.
Selon les éléments révélés par l’AFP et confirmés par la défense du chanteur, Lamjarred aurait fait échouer cette démarche en avertissant rapidement la police. Quatre autres personnes doivent également comparaître dans ce dossier : la mère de la plaignante, une avocate parisienne, un détenu mis en examen pour viol, ainsi qu’une influenceuse connue sur les réseaux sociaux. Tous sont poursuivis pour « tentative d’extorsion » et « association de malfaiteurs ».
D’après la plainte déposée par les avocats de Saad Lamjarred, les premiers contacts remontent à la fin décembre 2024, lorsque Redouane, son manager, est approché par une certaine Aïda, se présentant comme proche de Laura Prioul. Les échanges, enregistrés dès le 6 janvier 2025, mettent en évidence une demande explicite : trois millions d’euros pour éviter un procès en appel considéré comme risqué pour le chanteur. Une rencontre organisée le 24 janvier à Paris aurait même réuni l’intermédiaire, la mère de la plaignante et le manager de l’artiste, dans ce qui est décrit comme une tentative de pression financière.
Les démarches se poursuivent au printemps 2025 avec l’intervention d’un deuxième intermédiaire, présenté sous le prénom de « Vincent », qui multiplie les appels sur le téléphone personnel du chanteur en proposant un « deal gagnant-gagnant ». L’enquête révèle par la suite que « Vincent » est en réalité Cyril V., frère d’une influenceuse très suivie, elle-même suspectée d’avoir facilité les contacts entre l’avocate Aïssatou F. et Laura Prioul.
Au fil des auditions, les protagonistes se renvoient la responsabilité de l’initiative. L’avocate mise en cause, qui se faisait appeler « Aïda », affirme avoir agi sur les recommandations d’un ancien client, un certain Sekou M., détenu pour viol et présenté comme l’architecte supposé de ce montage. Cyril V. et sa sœur, de leur côté, évoquent une tentative de « règlement amiable » plutôt qu’un chantage, soulignant que le chanteur aurait lui-même évoqué par le passé la possibilité d’une compensation financière d’un million d’euros.
Pour les avocats de Lamjarred, ce nouvel épisode fragilise la crédibilité de la partie civile et pourrait influencer le procès en appel prévu le 1ᵉʳ décembre. Condamné en première instance en 2023 à six ans de prison pour viol et violences aggravées, l’artiste de 40 ans avait contesté les faits, niant toute relation sexuelle avec la plaignante lors de la nuit de 2016 à Paris. Libéré sous contrôle judiciaire depuis avril 2023, il attend que la cour d’assises du Val-de-Marne fixe une nouvelle date pour examiner cette affaire bouleversée par l’émergence de l’extorsion présumée.
La justice française devra désormais démêler les deux volets : d’un côté, les accusations initiales de viol, de l’autre, un possible système organisé pour monnayer leur abandon. Une audience de mise en état, prévue le 10 décembre, devrait préciser le calendrier avant un éventuel procès à l’automne 2026. Dans l’entourage du chanteur, on estime que ce rebondissement rebat profondément les cartes d’un dossier devenu aussi complexe que sensible.
Selon les éléments révélés par l’AFP et confirmés par la défense du chanteur, Lamjarred aurait fait échouer cette démarche en avertissant rapidement la police. Quatre autres personnes doivent également comparaître dans ce dossier : la mère de la plaignante, une avocate parisienne, un détenu mis en examen pour viol, ainsi qu’une influenceuse connue sur les réseaux sociaux. Tous sont poursuivis pour « tentative d’extorsion » et « association de malfaiteurs ».
D’après la plainte déposée par les avocats de Saad Lamjarred, les premiers contacts remontent à la fin décembre 2024, lorsque Redouane, son manager, est approché par une certaine Aïda, se présentant comme proche de Laura Prioul. Les échanges, enregistrés dès le 6 janvier 2025, mettent en évidence une demande explicite : trois millions d’euros pour éviter un procès en appel considéré comme risqué pour le chanteur. Une rencontre organisée le 24 janvier à Paris aurait même réuni l’intermédiaire, la mère de la plaignante et le manager de l’artiste, dans ce qui est décrit comme une tentative de pression financière.
Les démarches se poursuivent au printemps 2025 avec l’intervention d’un deuxième intermédiaire, présenté sous le prénom de « Vincent », qui multiplie les appels sur le téléphone personnel du chanteur en proposant un « deal gagnant-gagnant ». L’enquête révèle par la suite que « Vincent » est en réalité Cyril V., frère d’une influenceuse très suivie, elle-même suspectée d’avoir facilité les contacts entre l’avocate Aïssatou F. et Laura Prioul.
Au fil des auditions, les protagonistes se renvoient la responsabilité de l’initiative. L’avocate mise en cause, qui se faisait appeler « Aïda », affirme avoir agi sur les recommandations d’un ancien client, un certain Sekou M., détenu pour viol et présenté comme l’architecte supposé de ce montage. Cyril V. et sa sœur, de leur côté, évoquent une tentative de « règlement amiable » plutôt qu’un chantage, soulignant que le chanteur aurait lui-même évoqué par le passé la possibilité d’une compensation financière d’un million d’euros.
Pour les avocats de Lamjarred, ce nouvel épisode fragilise la crédibilité de la partie civile et pourrait influencer le procès en appel prévu le 1ᵉʳ décembre. Condamné en première instance en 2023 à six ans de prison pour viol et violences aggravées, l’artiste de 40 ans avait contesté les faits, niant toute relation sexuelle avec la plaignante lors de la nuit de 2016 à Paris. Libéré sous contrôle judiciaire depuis avril 2023, il attend que la cour d’assises du Val-de-Marne fixe une nouvelle date pour examiner cette affaire bouleversée par l’émergence de l’extorsion présumée.
La justice française devra désormais démêler les deux volets : d’un côté, les accusations initiales de viol, de l’autre, un possible système organisé pour monnayer leur abandon. Une audience de mise en état, prévue le 10 décembre, devrait préciser le calendrier avant un éventuel procès à l’automne 2026. Dans l’entourage du chanteur, on estime que ce rebondissement rebat profondément les cartes d’un dossier devenu aussi complexe que sensible.




















