L’ambassadeur algérien aux Etats-Unis, Sabri Boukadoum, a éprouvé le besoin de prendre la parole pour amadouer l’opinion américaine après avoir échoué à convaincre l'administration Trump de revoir sa position sur la question du Sahara.
L’auteur de la fameuse phrase “sky is the limit” s’est confié longuement au think-tank américain Stimson Center. L’objectif est d’attirer l’attention des observateurs américains et déverser les éléments de langage de la diplomatie algérienne. L’ambassadeur a répété les vieilles lunes, à savoir que le conflit du Sahara est une question de décolonisation.
Boukadoum continue de prétendre que l’Algérie n’est pas partie au conflit. Selon lui, l’Algérie ne parle pas au nom du Polisario. Son rôle consiste à faciliter le règlement du conflit.
C’est le discours que s’obstine à véhiculer l’Algérie actuellement après le choc de la résolution 2797 du Conseil de sécurité qui a consacré le plan d’autonomie comme la base de la solution. Le ministre des affaires étrangères, Ahmed Attaf, a annoncé que son pays est prêt pour mener une médiation entre le Maroc et le Polisario, faisant fi du verdict onusien qui cite expressément l’Algérie parmi les parties au conflit.
L’ONU prie les parties à reprendre les négociations sans conditions préalables sur la base du plan marocain pour parvenir à une solution avant la fin du mandat de la MINURSO.
Au moment où le conflit du Sahara avance vers un dénouement sous souveraineté marocaine, l’Algérie joue toutes ses cartes pour éviter une telle issue. Sabri Boukadoum essaie de convaincre l’élu Jimmy Panetta, l’un des porteurs de la proposition de loi appelant à déclarer le Polisario organisation terroriste, aux côtés de Joe Wilson au congrès, de retirer son texte.
L’Algérie craint que le Polisario bascule dans la liste noire américaine si le front refuse la solution politique.
