Les autorités syriennes évacuaient lundi des familles de bédouins de la ville à majorité druze de Soueida (sud), à la faveur d'un cessez-le-feu qui a mis fin à des affrontements sanglants entre les deux communautés, selon des correspondants de l'AFP. Le ministère syrien de l’Intérieur a conclu un accord en vue d'évacuer des civils de la province de Soueida, compte tenu de la situation sécuritaire préoccupante, a rapporté lundi matin l’agence d'information officielle SANA. Le général Ahmad Dalati, chef de la sécurité intérieure de la province, a affirmé que cet accord faisait suite à des efforts intensifs du ministère et «vise à faciliter le départ des civils affectés par la situation actuelle, en garantissant leur sécurité jusqu’à ce que les conditions permettent un retour en toute sûreté dans leurs foyers». «Nous autoriserons également l’entrée de ceux qui souhaitent revenir, dans le cadre de nos efforts continus pour rétablir la stabilité et la sécurité dans la province», a-t-il ajouté.
Pour appuyer cette initiative, le ministère a imposé un cordon sécuritaire autour de Soueida. «Nous avons mis en place un périmètre de sécurité afin de sécuriser la zone et d’interrompre les combats», a déclaré Dalati. «Cette mesure est essentielle pour préserver le processus de réconciliation et restaurer la stabilité dans la région».
Un correspondant de l'AFP aux abords de la ville dévastée a vu un convoi formé de quatre cars et de voitures entrer à Soueida puis en ressortir, chargés de civils dont des femmes et des enfants. Ils ont été conduits vers des centres d'accueils à Deraa, plus au sud, et à Damas, en coordination avec le Croissant-Rouge syrien, a-t-il précisé.
Pour appuyer cette initiative, le ministère a imposé un cordon sécuritaire autour de Soueida. «Nous avons mis en place un périmètre de sécurité afin de sécuriser la zone et d’interrompre les combats», a déclaré Dalati. «Cette mesure est essentielle pour préserver le processus de réconciliation et restaurer la stabilité dans la région».
Un correspondant de l'AFP aux abords de la ville dévastée a vu un convoi formé de quatre cars et de voitures entrer à Soueida puis en ressortir, chargés de civils dont des femmes et des enfants. Ils ont été conduits vers des centres d'accueils à Deraa, plus au sud, et à Damas, en coordination avec le Croissant-Rouge syrien, a-t-il précisé.
Une trêve sous parrainage américain
Selon l'agence officielle syrienne Sana, 1.500 personnes de tribus bédouines devaient être évacuées.
Le cessez-le-feu entré en vigueur dimanche a mis un terme à des violences qui ont fait plus de 1.000 morts en une semaine, selon une ONG. Les affrontements ont éclaté entre combattants druzes et tribus bédouines, aux relations tendues depuis des décennies, et ont été compliqués par l'intervention de tribus arabes sunnites qui ont afflué d'autres régions de la Syrie en renfort aux bédouins. Des exactions massives ont été rapportées par des ONG et des témoins, notamment des exécutions sommaires de druzes sur une large échelle.
Les autorités avaient annoncé un cessez-le-feu samedi, mais il n'est entré en vigueur que dimanche, après le retrait des combattants bédouins et des tribus d'une partie de la ville de Soueida, dont les groupes druzes ont repris le contrôle.
L'annonce du cessez-le-feu par Damas est intervenue quelques heures après une déclaration de Washington affirmant avoir négocié une trêve entre la Syrie et Israël qui dit vouloir protéger les druzes, une minorité implantée aussi en Israël. Cet accord a permis le déploiement des forces gouvernementales dans la province -mais pas dans la ville même de Soueida- ce que refusait jusqu'alors Israël.
Un premier convoi d'aide humanitaire est entré dimanche dans la ville sinistrée, privée d'eau et d'électricité et où les vivres commençaient à manquer.