Jusqu'à l'heure H, le refus du Hezbollah de rendre les armes place l'appareil militaire dans une position délicate. L'armée se trouvera tiraillée entre sa loyauté envers l'État et son engagement à appliquer ses décisions, d'une part, et sa conscience du danger d'un affrontement avec une force militaire et populaire de l'ampleur du parti, d'autre part.
Historiquement, l'armée s'est appuyée sur une politique d'endiguement et de coordination sur le terrain pour éviter les divisions internes ou l'explosion de conflits. Cependant, toute pression interne ou externe visant à la contraindre au désarmement pourrait la placer devant des choix difficiles : soit obtempérer, avec les risques sécuritaires et sociaux que cela comporte, soit s'abstenir et en assumer les conséquences politiques et diplomatiques.
Historiquement, l'armée s'est appuyée sur une politique d'endiguement et de coordination sur le terrain pour éviter les divisions internes ou l'explosion de conflits. Cependant, toute pression interne ou externe visant à la contraindre au désarmement pourrait la placer devant des choix difficiles : soit obtempérer, avec les risques sécuritaires et sociaux que cela comporte, soit s'abstenir et en assumer les conséquences politiques et diplomatiques.
Résoudre l’équation ou basculer vers l’inconnu
Quoi qu'il en soit, l'armée reste attachée à son rôle de garante de la stabilité, ce qui la rend plus encline à rechercher des compromis plutôt qu'à s'engager dans une confrontation directe menaçant l'unité de l'institution et de l'État.
Selon une source politique éminente, l'équation optimale est que la résistance reste au sein de l'État, sans projet privé extérieur à ses institutions, tandis que les décisions de guerre et de paix restent exclusivement du ressort de l'État libanais.
Bien que cette proposition semble théoriquement constituer une base de consensus viable, elle se heurte à des obstacles pratiques, notamment le manque de confiance entre certaines factions politiques et le parti, ainsi que les doutes israéliens et américains quant à la volonté du parti de confier pleinement les décisions militaires aux institutions officielles.
Les milieux politiques affirment que la Résistance ne cherche pas à diriger le pays ni à contrôler ses décisions. Elle souhaite plutôt rester au sein de l'État, à condition que les décisions relatives à la guerre et à la paix soient prises par ses institutions indépendantes.
Cependant, le plus grand défi reste interne, car certaines forces politiques considèrent les armes de la Résistance comme un fardeau et cherchent à s'en débarrasser par tous les moyens. Certains partis misent également sur la pression américaine et israélienne pour obtenir ce qu'ils n'ont pas réussi à obtenir, ni en politique ni sur le terrain.
D’après Lebanon24