Les trois pays membres de l’Alliance des États du Sahel se retirent du statut de Rome et de la Cour pénale internationale «avec effet immédiat». Ils accusent la CPI d’appliquer «une justice sélective». L’annonce a été faite lundi simultanément dans les trois capitales : Bamako, Niamey et Ouagadougou. Le retrait, des trois pays, de la CPI est une «décision souveraine», précise le communiqué officiel. Les trois pays, pour lesquels il y a un deux poids deux mesures, ont un chapelet de griefs contre la juridiction pénale internationale chargée de juger les personnes accusées de génocide et crimes graves. La déclaration commune affirme qu’«à l’épreuve du temps», la CPI s’est transformée «en instrument de répression néocoloniale aux mains de l’impérialisme, devenant ainsi l’exemple mondial d’une justice sélective». En mars dernier, après une réunion de ministres maliens, nigériens et burkinabè, il a été annoncé la création prochaine d’une Cour pénale et des droits de l’Homme de l’Alliance des États du Sahel.