Longtemps acquise aux thèses du Polisario qu’elle défend bec et ongles depuis plusieurs années, l’eurodéputée française, d’origine palestinienne, Rima Hassan, éprouve actuellement, à son corps et cœur défendants, toute l’étendue de la malveillance et de l’ingratitude des séparatistes et de leurs sponsors algériens. Depuis le 20 août, date de sa sortie remarquée sur les réseaux sociaux, à travers laquelle elle a tenté d’apporter un semblant d’équilibre à ses prises de position antérieures sur le dossier du Sahara où elle a longtemps gobé, sans broncher, la propagande algérienne, cette jeune politicienne de La France Insoumise, née dans un camp de réfugiés palestiniens en Syrie, se retrouve aujourd’hui au cœur d’une campagne médiatique massive de dénigrement.
Orchestrée par les services algériens et leurs meutes de trolls qui sévissent sur le Net, cette campagne d’une violence inouïe permet à Rima Hassan de jauger de manière claire et frontale les méthodes criminelles de ceux-là mêmes qu’elle défendait il n’y a pas si longtemps. Elle lui permet également de se rendre compte de l’ampleur du racket idéologique auquel le Maroc est soumis depuis des décennies, en termes de dénigrement et de désinformation. Au-delà de cette campagne dont on espère qu’elle éveillera d’autres consciences égarées au sein de la gauche radicale française et européenne, l’affaire Rima Hassan s’inscrit dans la même logique de dénouement implacable qui caractérise en cette période le dossier du Sahara.
La chute ininterrompue depuis des années des bastions et citadelles du séparatisme disséminés aux quatre coins du globe, conjuguée aux succès diplomatiques successifs et incessants de la diplomatie marocaine, induit un irrésistible effet domino qui finira par emporter dans son élan même les plus irréductibles soutiens des thèses séparatistes.Et le repentir prudent, mais bienvenu, de Rima Hassan, qui ulcère au plus haut point ses anciens thuriféraires algériens, est à prendre pour ce qu’il est : le point déclencheur d’une longue série de rétropédalages parmi les lobbyistes sincères ou intéressés de la désormais perdue cause séparatiste.