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International

​Moyen-Orient : Trump envisage un changement de régime en Iran


Rédigé par L'Opinion Lundi 23 Juin 2025

Le président américain a évoqué publiquement, dimanche, la possibilité d’un renversement du gouvernement iranien, quelques heures seulement après avoir autorisé une série de frappes contre trois sites nucléaires iraniens.



«Ce n’est pas politiquement correct d’utiliser le terme “changement de régime”, mais si le régime iranien actuel est incapable de RENDRE SA GRANDEUR À L’IRAN, pourquoi n’y aurait-il pas de changement de régime ??? MIGA !!!», a-t-il déclaré sur les réseaux sociaux, reprenant une variante de son slogan « Make America Great Again » (MAGA), adapté ici à l’Iran. Une déclaration qui survient alors que plusieurs hauts responsables de son administration avaient souligné que les frappes des États-Unis sur des sites nucléaires iraniens dans la nuit de samedi à dimanche n’avaient pas pour objectif de renverser l’ayatollah Ali Khamenei. «Notre position est très claire : nous ne voulons pas d’un changement de régime», avait déclaré son vice-président JD Vance lors d’une interview accordée à NBC News.

Il apparait clairement qu’avec l’implication directe des Américains dans la guerre entre Israël et l’Iran, la tension atteint son comble au Moyen-Orient. Téhéran a ainsi menacé clairement les Etats-Unis de représailles, après les frappes américaines sans précédent.

Trump a menacé de nouvelles frappes si Téhéran ripostait aux forces américaines, allant jusqu’à évoquer la possibilité d'un «changement de régime» en Iran.
 

Washington n’a plus de place au M.O.
 
L'Iran a vivement critiqué les États-Unis pour avoir franchi «une ligne rouge très importante» avec leur pari risqué de frapper les trois sites avec des missiles et des bombes anti-bunker de 13.600 kg.
Un conseiller de l’ayatollah Ali Khamenei a déclaré que les Etats-Unis «n’avaient plus leur place» au Moyen-Orient, disant qu’ils devaient s’attendre à des «conséquences irréparables».
Le conseiller du guide suprême iranien, Ali Akbar Velayati, cité par l’agence officielle Irna, a averti que les bases utilisées par les forces américaines pour lancer des attaques contre les sites nucléaires iraniens seraient considérées «comme des cibles légitimes», déclarant que tout pays utilisé par les États-Unis pour attaquer l'Iran «constituerait une cible légitime pour nos forces armées», a rapporté l'agence de presse officielle IRNA.
Lundi, Abdolrahim Mousavi, chef d'état-major interarmées des forces armées, a, quant à lui, averti les États-Unis que leurs frappes donnaient «carte blanche» aux forces armées iraniennes pour «agir contre les intérêts américains et son armée», soulignant que l'Iran n'hésiterait pas à le faire et décrivant l'attaque américaine comme une violation de la souveraineté de l'Iran.
 
La crainte d’une fermeture du détroit d'Ormuz
 
Par ailleurs, les "craintes de représailles et d'escalade de la guerre sont énormes, en particulier la fermeture du détroit d'Ormuz par l'Iran, qui serait extrêmement dangereuse et bonne pour personne", a mis en garde lundi la cheffe de la diplomatie européenne Kaja Kallas, rappelant par la même occasion que Bruxelles appelle à une solution diplomatique et à la désescalade.

Réunis à Bruxelles, les ministres européens des Affaires étrangères se concentrent sur une solution diplomatique après les frappes américaines sans précédent contre les sites nucléaires iraniens.

Près de 20% du pétrole mondial transite par le détroit d'Ormuz, au large des côtes iraniennes, et sa fermeture pourrait bouleverser le marché mondial et provoquer une envolée des prix.

L'Iran a menacé lundi les États-Unis de "lourdes conséquences" et prévenu d'une possible "extension de la guerre" au Moyen-Orient.

De son côté, l'UE en appelle à la diplomatie. "Nous avons eu des entretiens avec le ministre iranien vendredi (Abbas Araghchi), et l'Iran s'est montré ouvert à la discussion sur le nucléaire, mais aussi sur les questions de sécurité plus larges qui affectent l'Europe. Il est donc essentiel de poursuivre ce dialogue", a exhorté Kaja Kallas.







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