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Le Royaume met officiellement fin à la contrebande à Sebta


Mercredi 1 Juillet 2020

Pour la première fois, le Maroc confirme officiellement le maintien de la fermeture de ses frontières avec Sebta et Melilla, et ce, pour noyer le commerce "illicite" qui fleurit dans la région.



Le Royaume met officiellement fin à la contrebande à Sebta

Répondant à une question au parlement, le ministre de l'Economie, des Finances et de la Réforme de l'Administration, Mohamed Benchaaboun, a annoncé la décision du Royaume de faire de la frontière un passage réservé aux voyageurs.

Il a souligné que « dernièrement, une série de mesures ont été prises pour réduire les opérations de contrebande qui menacent la santé des citoyens, impactent de manière significative les entreprises nationales et nuisent au budget de l'Etat ». « Le contrôle des routes et des entrepôts, et la fermeture de certains passages aux postes frontaliers terrestres qui étaient particulièrement utilisés dans la contrebande», sont les plus marquantes.

Benchaaboun estime que «l'instauration de l’état d’urgence et la fermeture de tous les points frontaliers contribueront à faire face au fléau et à mettre un terme à la contrebande, tout en accélérant la recherche de solutions appropriées».

Le ministre prévoit également que les frontières avec Sebta et Melilla seront réhabilitées afin qu'elles jouent «le rôle naturel qui leur est assigné» : assurer «la fluidité de la circulation des personnes et des voyageurs». De cette façon, Le Maroc reconnaît officiellement que les postes frontaliers de Sebta et Melilla avec le Maroc seront touristiques et non commerciaux.
 

Un mal pour un bien 
 

Par conséquent, les milliers de femmes et d'hommes qui transportaient quotidiennement jusqu'à cent kilos de marchandises sur leurs épaules ou dans des charrettes métalliques via El Tarajal II, à Sebta, et le quartier chinois de Melilla, appartiennent, désormais, au passé. C’était l’objectif du Maroc depuis 2019, quand il a commencé à organiser la fin de ce commerce et à préparer une alternative économique pour les citoyens qui se consacrent au portage depuis des décennies.

Plus de 30 000 personnes sont touchées et le Royaume va créer trois grandes zones industrielles et neuf petites pour les relier. Le port de Nador Med, en construction avancée, deviendra une zone franche d'exportation et d'importation.

Des femmes sans instruction seront employées dans deux usines de la zone industrielle de Beni Ensar, l'une pour les textiles et l'autre pour les emballages de poisson. De plus, d'autres entreprises, dont une entreprise de café, verront le jour dans cette zone. Une autre zone industrielle à Selouane sera réservée aux hommes et aux jeunes, car les travaux à réaliser nécessiteront plus d'efforts physiques.

L'ambitieux plan marocain ne s'arrête pas là. L'Etat a octroyé 800 millions d'euros de micro et macro prêts sans intérêt aux personnes qui souhaitent devenir entrepreneurs, principalement dans les régions de Nador et Tétouan. L'initiative a été lancée avant la pandémie.

À Fnideq, le gouvernement a alloué 20 millions d'euros pour construire, en trois ans, une zone d'activité économique liée au port de Tanger Med, où les marchandises seront stockées, principalement des textiles et des produits alimentaires.

Cette zone franche vise non seulement à accroître les exportations, mais aussi à créer des emplois. 









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