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Actu Maroc

Une école à Tanger exige le paiement de 625.000 Dhs pour les frais de scolarité


Vendredi 9 Octobre 2020

Au moment où tout le secteur de l’enseignement subit de plein fouet les conséquences de la pandémie, certains profitent de l’occasion pour tirer le maximum de profit. C’est le cas d’une école primaire à Tanger, qui exige un montant exorbitant pour l’inscription d’une élève. Cet abus n’est pas passé inaperçu.



Une école à Tanger exige le paiement de 625.000 Dhs pour les frais de scolarité

La toile est scandalisée par une lettre adressée à un parent d’élève à Tanger, qui souhaite inscrire sa fille dans une école privée. «Compte tenu de la situation épidémiologique», l’école en question exige le paiement d’une somme exorbitante en vue de «créer une classe» entièrement dédiée à l’étudiante.

«Comme les classes actuelles sont déjà remplies et que le protocole sanitaire arrêté par les autorités de tutelle contraint au respect strict de la distanciation sociale et de se conformer à une capacité d’accueil maximale par salle de classe, l’école est donc obligée d’ouvrir une nouvelle classe dédiée exclusivement à votre fille», annonce l’école dans cette lettre qui fait le tour de la toile. Dans ce sens, l’école déclare avoir recruté deux enseignantes, afin d’assurer les cours.

«Il va sans dire que le coût de cette nouvelle classe, dédiée exclusivement à votre enfant, ne pourra pas être réparti comme d’habitude entre plusieurs familles et sera par conséquent facturé entièrement à vous», lit-on sur la lettre. Par conséquent, l’école exige le paiment d’une somme de 625.000 dhs pour les frais de scolarité annuels. Cette somme est payable en une, trois ou 10 échéances.

Sur les réseaux sociaux, les internautes n’ont pas manqué d’exprimer leur indignation face à cet acte. Et pour plusieurs, ceci reflète les maux qui hantent depuis longtemps le secteur de l’enseignement au Maroc. Parmi eux, l’ancien ministre Istiqlalien Karim Ghellab, aux sorties pourtant rares sur les réseaux sociaux, s’est insurgé sur sa page Facebook en déclarant que «ce genre d'événement est un symbole clair de l’état de paresse dont souffre l’éducation dans notre pays et qui n’est rien d’autre qu’un résultat naturel de l’abandon de l’État». Ajoutant que ce dernier «laisse les citoyens sans protection, exposés à des animaux prédateurs qui exploitent commercialement l'amour des mères et des pères pour leurs enfants et leur peur pour leur avenir». 

Nous avons tenté de joindre l’école, mais, nos questions sont restées en suspens. Nous espérons, tout de même, avoir plus de clarifications sur le sujet.









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