Il a, à cet égard, relevé que le Royaume occupe la 20ème place au niveau mondial pour la connectivité maritime, mettant en avant les efforts déployés et les acquis réalisés en vue de développer ce secteur économique prometteur. Le Maroc, a-t-il rappelé, abrite le plus grand port à l’échelle africaine, en l’occurrence le port de Tanger-Med, avec plus de 10 millions de conteneurs traités au cours de l’année écoulée. Il a, dans le même sens, fait observer que le ministère œuvre à achever la réalisation de la nouvelle structure portuaire Nador West Med, dont l’exploitation est prévue fin 2026, ajoutant que ce port constitue un pôle de développement pour les provinces avoisinantes, en intégrant notamment une zone industrielle appelée à attirer d’importants investissements dans la région de l’Oriental. Baraka a également mis en lumière les projets portuaires en cours d’étude, en particulier la réalisation d’un port à Tan-Tan, ainsi que les travaux d’extension de plusieurs autres ports, notamment Tanger-Med, Jorf Lasfar, Tarfaya, Casablanca, Agadir et Jebha. Il a fait savoir que des travaux sont engagés pour la mise à niveau d’un ensemble de ports urbains, tels que celui d’Al Hoceima, ainsi que pour la reconversion de la zone portuaire de Tanger ville et du port de Casablanca, précisant que ce dernier a accueilli plus de 40.000 passagers au cours des deux derniers mois.
Mise sur les routes rurales
Quant aux routes rurales, le ministre de l’Équipement et de l’Eau a déclaré qu’un effort exceptionnel a été déployé pour réduire les disparités territoriales. Ainsi, 22.000 kilomètres de routes rurales ont été programmés, dont 21.700 kilomètres ont été réalisés au cours des dernières années, pour un coût total de 36 milliards de dirhams.
Lors de la même séance hebdomadaire Baraka a expliqué que, dans le domaine de la réhabilitation, le ministère a travaillé, pour la première fois, à la mise en place d’un budget spécifique pour l’entretien des routes rurales. Il a précisé que, bien que l’entretien de ces routes relève normalement des collectivités territoriales, le ministère est intervenu en raison du manque de moyens constaté dans ce domaine, ajoutant que des partenariats ont été conclus avec certaines régions, qui contribueront également à cette opération de maintenance.
Le ministre a souligné que l’objectif de cette initiative est d’élaborer une nouvelle feuille de route dans le cadre du projet « Réhabilitation territoriale intégrée », en veillant à relier plusieurs zones rurales, désenclaver de nombreuses communes et douars, et assurer la pérennité de ces routes grâce à l’instauration d’un budget d’entretien dédié.
En ce qui concerne le manque de matériel des collectivités territoriales, Baraka a indiqué que, pour y remédier, les « unités d’intervention rapide » qui existaient par le passé ont été rétablies, et chaque région dispose désormais d’une unité.
Dans le même sens, le responsable gouvernemental a insisté sur le fait que, dans le cadre de la nouvelle génération de programmes intégrés de réhabilitation territoriale, la priorité est donnée aux routes menant aux écoles, aux dispensaires ainsi qu’à celles présentant un intérêt touristique ou économique.
Cap sur 155 nouveaux barrages
Lors d’une présentation du projet de budget sectoriel du ministère de l’Équipement et de l’Eau à la Chambre des Représentants, le ministre a affirmé que le mandat gouvernemental actuel verra la réalisation et le lancement de 155 nouveaux barrages, soit un nombre équivalent à celui des barrages construits depuis l’indépendance du Royaume.
Baraka a précisé que le Maroc a construit 150 barrages depuis l’indépendance, tandis qu’un programme ambitieux est actuellement en cours, comprenant 155 barrages supplémentaires, dont 40 déjà achevés et 80 en cours de construction, ainsi que d’autres projets programmés qui démarreront prochainement. Il a ajouté que ces grands ouvrages hydrauliques s’inscrivent dans le cadre des efforts nationaux visant à renforcer la sécurité hydrique du pays, soulignant qu’ils contribueront à garantir l’approvisionnement en eau potable et en eau d’irrigation, tout en protégeant la population et les zones urbaines contre les risques d’inondations.
Concernant le programme de travail du secteur de l’eau pour l’année 2026, le ministre a indiqué que le département poursuivra la construction de 15 grands barrages, dont deux en phase de rehaussement, ainsi que quatre projets de dessalement d’eau de mer d’une capacité de production annuelle d’environ 532 millions de m³. Il a également mentionné la programmation d’études relatives à la planification des ressources en eau, à la qualité de l’eau, à la réutilisation des eaux usées traitées, à l’évaluation des ressources de surface et souterraines, à la collecte des eaux pluviales, ainsi qu’à l’alimentation en eau potable du monde rural, pour un coût global dépassant un milliard de dirhams.
Le responsable gouvernemental a également souligné que les agences des bassins hydrauliques appliquent désormais des plans intégrés à l’horizon 2050, élaborés selon une approche participative incluant les élus et la société civile, et constituant une base essentielle pour l’élaboration du Plan national de l’eau.
S’agissant de la nouvelle approche de planification de l’eau, Baraka a expliqué qu’elle repose sur les spécificités régionales et hydrauliques de chaque territoire, afin d’élaborer un plan national réaliste et cohérent avec les besoins locaux, conformément aux hautes orientations Royales qui insistent sur l’importance du niveau local dans la gestion des ressources hydriques.
Rime TAYBOUTA





















