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Enseignement supérieur : Nouvelle grève contre l’immobilisme de la tutelle


Rédigé par L'Opinion Vendredi 3 Octobre 2025

Les syndicats de l’enseignement supérieur dans la région de Rabat-Salé ont annoncé l’organisation d’une grève nationale d’avertissement les 7 et 8 octobre 2025 pour dénoncer le manque de réactivité du gouvernement pour améliorer l’université marocaine.



Dans un communiqué, le syndicat national de l’enseignement supérieur explique que cette escalade est une réaction aux « tentatives désespérées visant à démanteler l’enseignement supérieur public ». Il accuse le gouvernement de faire passer des réformes de manière unilatérale, tout en se dégageant de ses engagements pris dans le cadre d’accords antérieurs.
 
Au cœur de la discorde figure le projet de loi 59.24 relatif à l’enseignement supérieur, transmis au Parlement selon la centrale syndicale de façon « unilatérale et exclusive ». Le syndicat rejette fermement la version actuelle du texte. Ses principales réserves portent notamment sur la création d’un « Conseil des administrateurs », perçue comme une porte ouverte à la remise en cause des structures universitaires élues et à l’ingérence d’acteurs extérieurs au corps des enseignants-chercheurs dans la gestion des universités. De plus, l’appellation proposée de « institutions sectorielles » est jugée dangereuse, car elle risquerait d’isoler ces établissements de leur environnement académique naturel.
 
Sur le plan pédagogique, le syndicat dénonce également « l’adoption unilatérale des cahiers de normes pédagogiques en l’absence d’un dialogue sérieux et responsable ». Une démarche qui, selon lui, constitue une attaque directe contre l’université publique et un procédé systématique d’exclusion des enseignants. Pour la centrale, ces questions, ajoutées aux revendications professionnelles, représentent les trois piliers essentiels à la stabilité du système ; toute fragilisation de l’un d’entre eux se répercuterait inévitablement sur l’équilibre de l’ensemble de l’institution universitaire.
 
S’agissant des revendications, les bureaux régionaux rappellent que le dossier revendicatif national global est « indivisible et non reportable ». Ils insistent sur la nécessité pour le gouvernement de respecter ses engagements issus de l’accord du 20 octobre 2022. Parmi les demandes réitérées figurent : la prise en compte du coût financier lié au dossier des doctorats français, le calcul de l’ancienneté générale, ainsi que la généralisation de neuf années d’ancienneté bonifiée, reconnue comme un droit constitutionnel, à inscrire dans la loi de finances 2026.
 
En parallèle, le syndicat exprime son inquiétude face aux conditions jugées déplorables dans les établissements de la région. Il souligne le manque criant en infrastructures et en encadrement, la surpopulation des classes, ainsi que l’insuffisance manifeste en ressources humaines et en équipements.
 
Le communiqué appelle l’ensemble des enseignants-chercheurs à participer massivement à la grève et à unir leurs rangs pour défendre l’université publique et les acquis du corps professoral.







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