Malgré les turbulences économiques récentes, notamment celles liées aux perturbations du commerce international accentuées par les politiques tarifaires américaines, le Royaume a su préserver une trajectoire solide. S&P souligne que la croissance réelle du PIB devrait se situer en moyenne à 4 % sur la période 2025-2028. Toutefois, l’agence met en garde contre la forte dépendance du pays à l’agriculture, un secteur directement exposé aux aléas climatiques.
Selon l’agence, les performances du Maroc sont le fruit d’un mélange de politiques publiques efficaces et de réformes structurelles soutenues. Ces dynamiques contribuent à la formalisation progressive de l’économie et à une diversification accrue de ses moteurs de croissance. L’amélioration des recettes fiscales et l’optimisation de la gestion budgétaire devraient permettre de ramener le déficit public à 3 % du PIB en 2026, tandis que le ratio dette/PIB amorcera une baisse graduelle.
Sur le plan externe, le déficit du compte courant devrait rester contenu autour de 2,1 % du PIB en moyenne entre 2025 et 2028. Cette stabilité reflète à la fois la vigueur des exportations industrielles, la bonne tenue des transferts des Marocains résidant à l’étranger et l’attractivité croissante du pays pour les investissements étrangers.
La décision de S&P redonne au Maroc une visibilité internationale accrue et une crédibilité renforcée auprès des investisseurs. Le retour au statut investment grade signifie que les créances souveraines du Royaume sont désormais perçues comme présentant un risque limité, ouvrant la voie à un meilleur accès aux financements extérieurs à des conditions plus avantageuses.
Ce relèvement traduit, enfin, la confiance des agences de notation dans la capacité du Maroc à maintenir une trajectoire économique équilibrée, malgré les défis posés par le climat et les incertitudes géopolitiques mondiales.
