En novembre 2023, lors du 48ème anniversaire de la Marche Verte, SM le Roi Mohammed VI, dans Sa mobilisation constante en faveur du développement socio-économique de l’Afrique longtemps contrarié par les tensions, les intrigues et les injustices, a annoncé la volonté du Royaume «d’entreprendre une mise à niveau nationale du littoral, incluant la façade atlantique du Sahara marocain». L’ambition est de transformer cet espace stratégique sur le plan géopolitique en un véritable carrefour d’intégration économique, un haut lieu de communion humaine et un foyer de rayonnement continental et international. Au cœur de cette vision se trouve le gigantesque projet du gazoduc Maroc–Nigéria, long de près de 6.900 km, destiné à répondre aux besoins énergétiques de quelque 400 millions de personnes dans 13 pays de la côte atlantique et 3 pays enclavés du Sahel. Mais le chantier emblématique de l’ancrage atlantique du Maroc demeure sans conteste le port de Dakhla Atlantique. Conçu comme un trait d’union maritime et logistique de premier plan, il viendra compléter les performances déjà reconnues de Tanger Med et de Nador West Med, confirmant le rôle du Royaume en tant que hub incontournable des échanges mondiaux.
C’est dans cette même dynamique maritime que s’inscrit le développement du complexe portuaire de Casablanca, dont plusieurs projets ont été inaugurés jeudi dernier par le Souverain. Pas moins de 5 milliards de dirhams sont mobilisés pour renforcer le rayonnement du poumon économique du Royaume, confirmant son rôle de pôle financier et logistique majeur du continent, tourné résolument vers l’international.
Et si Rabat, historiquement tourné vers le commerce transsaharien, ambitionne aujourd’hui de renforcer la connexion entre le Royaume et son voisinage subsaharien, cela passe avant tout par la mise à niveau des infrastructures portuaires dans l’ensemble des principaux pôles économiques du pays, constituant ainsi la clé de voûte d’un corridor commercial reliant l’Afrique de l’Ouest à l’Europe occidentale. C’est dans ce cadre que pourrait s’épanouir un partenariat africo-euro-méditerranéen renouvelé, fondé sur une logique de co-développement et de co-production et dont le point de départ, mais aussi d’ancrage, s’étend du Nord au Sud du Royaume… de Tanger à Lagouira.