Jean-Baptiste Noé, auteur de l'articule intitulé "l’Élysée dissout la relation avec le Maroc", publié le 3 mars sur le site de l'Institut des libertés.
La réplique frontale du Maroc au président français, Emmanuel Macron au sujet des relations franco-marocaines, continue de faire réagir en France. Politiques, intellectuels, journalistes, politologues, tout le monde se mêle actuellement au débat qui ne cesse de prendre de l’ampleur.
L’Institut des Libertés, think-tank français, a publié un article très critique de la politique du Locataire de l’Elysée à l’égard du Maroc. Signé par l'historien, Jean-Baptiste Noé, cet article reproche ouvertement de Chef de l’Etat français d’avoir « casser les liens séculaires avec le Maroc pour une tentative absurde de rapprochement avec Alger ».
L’auteur a critiqué ce qu’il appelé « l'insistance répétée » de Macron à l’égard de l’Algérie, qui est, selon lui, en décalage complet avec la situation actuelle de la France. « Plus personne ne s’intéresse à l’Algérie, qui ne représente presque rien de nos échanges commerciaux et économiques. Même la question du gaz est secondaire », a-t-il précisé, ajoutant que « l’Algérie ne représente rien pour l’économie française » et ce pour la simple raison que la gaz algérien n'est pas si vital pour la France qu'on le croit. Par contre, le Maroc, poursuit Jean Baptiste Noé, « est une terre d’investissements nombreux, avec la présence de Renault et de PME industrielles ». Tout cela fait du Royaume un pays prisé des entrepreneurs français.
Le Royaume est d’autant plus important pour la France qu’il dispose d’une position stratégique avec le port Tanger Med qui constitue « la porte de l’Afrique pour les productions européennes ».
Il va sans dire que le partenariat entre les deux pays demeure solide puisque les échanges commerciaux sont importants (13,4 milliards d’euros) et une présence importante des sociétés français au Maroc (près de milles entreprises). D’où l’importance de cette relation que le président est en train de sacrifier, selon l’auteur, pour se rapprocher avec Alger sans succès.
« En s’attaquant à la relation France – Maroc, Emmanuel Macron abîme une relation qui fonctionne depuis longtemps, nuit aux intérêts de la France et au rôle que celle-ci pourrait jouer en Afrique, tout en ne pouvant rien gagner à une relation illusoire avec l’Algérie », lit-on sur l’article publié le 3 mars. Jean Baptiste Là, Noé y voit un échec de la diplomatie arabe de la France. « Cette crise France – Maroc démontre aussi que la diplomatie est une chose trop sérieuse pour être confiée aux politiques », a -t-il conclu.
