Bien que se déroulant à des milliers de kilomètres du Royaume, aux frontières de l’Eurasie, le conflit russo-ukrainien vient de s’inviter dans le quotidien des Marocains, suite à la récente note du ministère des Affaires étrangères, appelant les ressortissants marocains à quitter le territoire ukrainien après le regain de tension dans la région. Une note qui vient chambouler le quotidien de près de 10.000 Marocains qui ont choisi l’Ukraine pour poursuivre leurs études et qui se voient aujourd’hui obligés d’interrompre leur cursus sans aucune visibilité sur la suite des événements.
Là où certains se montrent inquiets des récents développements et ont accueilli la note avec soulagement, d’autres balaient d’un revers de la main les informations alarmantes et se montrent plus inquiets pour leur cursus. Mais tous se rejoignent sur le coût financier prohibitif des vols proposés et la question de la troisième dose qui conditionne l’accès au territoire national (voir en page 4).
D’un autre côté, les tensions actuelles, qu’elles soient avérées ou non, représentent également une opportunité de taille pour le Royaume, notamment pour le projet du gazoduc Maroc-Nigeria, dont la réalisation ne profitera plus qu’à l’Afrique de l’Ouest, mais représentera une alternative de taille pour une majeure partie des pays européens qui restent dépendants des expéditions de gaz russe ou algérien. Ce qui pourrait permettre de sécuriser les investissements lourds que nécessitera la mise en place du pipeline et de lui assurer ses premiers clients.
Parallèlement, pour un pays comme le Maroc qui a pour ambition de se positionner en tant que puissance régionale, il serait hasardeux de pencher pour un camp ou pour l’autre dans cette partie de Mahjong qui se joue entre Washington et Moscou, vu les relations que le Royaume partage avec les deux adversaires.
Bien que le risque d’une guerre à haute intensité demeure minime. Un conflit, quelle que soit sa nature, pourrait rapidement s’exporter aux frontières du Royaume, compte tenu de la présence militaire russe au Sahel et dans la Méditerranée, ou encore - dans le pire des scénarios - pourrait déboucher sur l’utilisation du Polisario comme proxy pour perturber les opérations de l’OTAN dans la région et desserrer l’étau autour du principal théâtre d’opérations.
Là où certains se montrent inquiets des récents développements et ont accueilli la note avec soulagement, d’autres balaient d’un revers de la main les informations alarmantes et se montrent plus inquiets pour leur cursus. Mais tous se rejoignent sur le coût financier prohibitif des vols proposés et la question de la troisième dose qui conditionne l’accès au territoire national (voir en page 4).
D’un autre côté, les tensions actuelles, qu’elles soient avérées ou non, représentent également une opportunité de taille pour le Royaume, notamment pour le projet du gazoduc Maroc-Nigeria, dont la réalisation ne profitera plus qu’à l’Afrique de l’Ouest, mais représentera une alternative de taille pour une majeure partie des pays européens qui restent dépendants des expéditions de gaz russe ou algérien. Ce qui pourrait permettre de sécuriser les investissements lourds que nécessitera la mise en place du pipeline et de lui assurer ses premiers clients.
Parallèlement, pour un pays comme le Maroc qui a pour ambition de se positionner en tant que puissance régionale, il serait hasardeux de pencher pour un camp ou pour l’autre dans cette partie de Mahjong qui se joue entre Washington et Moscou, vu les relations que le Royaume partage avec les deux adversaires.
Bien que le risque d’une guerre à haute intensité demeure minime. Un conflit, quelle que soit sa nature, pourrait rapidement s’exporter aux frontières du Royaume, compte tenu de la présence militaire russe au Sahel et dans la Méditerranée, ou encore - dans le pire des scénarios - pourrait déboucher sur l’utilisation du Polisario comme proxy pour perturber les opérations de l’OTAN dans la région et desserrer l’étau autour du principal théâtre d’opérations.
Amine ATER