Le 24 février 2022, lorsque les colonnes blindées russes foncent sur Kiev, déclenchant une guerre qui dure depuis plus de trois ans et qui a causé des centaines de milliers de morts, le monde entre dans une période de troubles dont les répercussions se sont fait sentir jusqu’au Maroc.
Le conflit russo-ukrainien propulsera le cours du baril de pétrole à des sommets historiques, entraînant dans son sillage l’envolée des autres matières premières. Il en a résulté l’une des plus violentes vagues d’inflation de l’Histoire récente de notre pays, que nous n’avons pu contenir qu’au prix de multiples efforts et sacrifices.
Ce vendredi 15 août, la poignée de main historique entre Donald Trump et Vladimir Poutine, lors du Sommet de la paix en Alaska, pourrait, si un accord est conclu, marquer la fin de cette guerre meurtrière et ouvrir une nouvelle ère de stabilité et de prospérité pour l’économie mondiale.
En anticipation d’un tel accord, les cours du pétrole se sont déjà repliés sur les marchés internationaux, flirtant avec les 65 dollars pour le Brent, avec des projections avoisinant 50 dollars le baril à l’horizon 2026. Une évolution qui constitue évidemment une bonne nouvelle pour le Maroc, fortement tributaire des importations de pétrole pour couvrir ses besoins énergétiques.
Au-delà de l’aspect économique, une réconciliation américano-russe représenterait une opportunité pour notre pays, puisque Moscou ne s’opposerait plus systématiquement aux initiatives américaines sur la scène internationale, comme le soutien à la souveraineté du Maroc sur son Sahara.
Le président américain ne cache pas son ambition de décrocher le Prix Nobel de la Paix, en s’attachant à résoudre le maximum de conflits à travers le monde. Avant le Sommet avec Poutine, il avait déjà parrainé un accord de paix entre l’Azerbaïdjan et l’Arménie et, quelques mois plus tôt, entre la République Démocratique du Congo et le Rwanda.
Certains observateurs évoquent déjà l’éventualité d’un Sommet entre le Maroc et l’Algérie qui réglerait définitivement la question du Sahara et permettrait au président républicain d’ajouter la résolution d’un conflit vieux d’un demi-siècle à son tableau de chasse. La Russie étant un acteur influent dans ce dossier, obtenir son assentiment faciliterait grandement une telle issue.