Pour mieux préparer le pays à cette révolution délibérée voulue par un souverain et un peuple, un roi réformateur et des citoyens avides de prospérité et de liberté, il a fallu soigner les plaies du passé, dépasser les ratages et corriger les cassures. La réconciliation devint le mot d’ordre au début du règne : regarder en face les malheurs du passé, les verbaliser, ériger le pardon en méthode de gouvernance et prendre en charge les victimes. La société reconnait ses moments difficiles, use de sa culture pour guérir les plaies et pour rendre justice, et ce, sans drame ni chasse aux sorcières. L’esprit même de la réconciliation ne permet ni victoire ni échec mais un vrai pardon, un don de la part de chacun afin de donner de l’espoir à tout le monde, à toute une génération. Malheureusement, la lumière n’a pas été faite sur la période 1956-1959, faute de coopération de la part des différents acteurs de cette époque, chose qui hanterait la classe politique lors des récents tristes évènements du Rif.
Les jalons d’un nouveau mode d’autorité avec une approche qui garantit le respect de la dignité et des libertés dans le cadre d’un Etat de droit, ont été mis sur la table depuis le début. Un chantier encore en construction mais des étapes importantes ont été franchies, notamment dans la Constitution de 2011 qui consacre l’universalité des droits de l’Homme et parle d’une bonne gouvernance de l’appareil sécuritaire (une des recommandations émises par l’IER). La culture des devoirs peine à se traduire encore en comportement citoyen et en actes de citoyenneté dans l’espace public mais l‘effort concerté de la part de l’école, de la famille et des médias dans ce sens doit s’inscrire dans le long terme et doit être de longue haleine.
Du point de vue politique, l’alternance dite « consensuelle » et l’admission d’un parti d’obédience « islamiste » dans le champs politique, les deux entamées par Feu Hassan II dans un souci de réconciliation et de normalisation, ont été consolidées aussi bien dans la pratique que dans la Constitution de 2011, le fameux article 47 étant une demande formulée par l’UFSP depuis la fin du Gouvernement Youssoufi en 2002. Les élections deviennent de plus en plus libres sur le temps, des pratiques d’utilisation de l’argent et des connivences persistent mais l’intervention de l’administration devient de plus en plus rare (à l’exception des élections législatives de 2016). La démocratisation est un chantier de règne qui se consolide par une vraie séparation des pouvoirs, la mise en place d’institutions fortes, le renforcement des pouvoirs du Parlement et du Chef de Gouvernement, une régionalisation, embryonnaire certes, mais avancée, une participation accrue des citoyens dans la gestion de la chose publique, la mise en place du principe de la responsabilité et de la reddition des comptes et une reconnaissance de la pluralité des origines culturelles et identitaires, surtout avec la reconnaissance de l’Amazighe langue officielle du pays et de la culture amazighe, un trésor culturel et identitaire pour tous les marocains.
Le Maroc est plus libre, plus ouvert, plus dynamique politiquement et plus juste qu’il y a deux décennies. Il reste encore des réformes et des ajustements à faire dans les domaines des droits de l’Homme, du vrai sens de l’indépendance de la justice, la manière de former le gouvernement, le besoin d’un meilleur système de gouvernance de la gestion du développement, et la liberté d’expression et de la presse. D’aucuns parlent d’une nouvelle « génération » de réformes politiques et économiques, ce qui est chose normale pour un pays qui expérimente, qui innove, qui bouge. Des ajustements sont toujours nécessaires pour mieux faire et pour mieux se projeter dans un avenir meilleur pour tous les marocains.
L’idée d’une société polarisée entre modernistes et conservateurs s’est avérée une « hérésie » culturelle, sociologique et historique. Les efforts consentis par certains pour administrer une réingénierie du champs politique à la lumière d’un manichéisme étrange à la culture et l’histoire de la société marocaine n’ont fait que consolider l’unité des marocains autour de leur roi, leur foi et leur territoire. Les réformes entamées par le Roi Mohammed VI et soutenus par les marocains ont rendu tout interventionnisme (de nature politicienne) de la part de l’Administration inefficace, voire inacceptable.
Des défis relatifs à la protection des libertés, surtout la liberté de la presse et la liberté d’expression, et des droits de l’Homme ont toujours besoin d’être relevés. Toutefois, le Maroc se démocratise de plus en plus, le champ des libertés s’étend vers de nouveaux horizons et le champ politique vibre de dynamisme et de débat. On n’est pas encore au stade d’un vrai débat d’idées et de projets de société mais on doit y arriver si on veut mobiliser tout le monde autour d’une même vision.
Les réformes socio-économiques voulues par le Roi et le peuple marocain ont irréversiblement transformé la paysage productif et social du pays. L’économie marocaine est parmi les plus diversifiées en Afrique et dans la région MENA. Le PIB a presque triplé en l’espace de 20 ans en passant de presque 42 milliards de dollars en 1999 à 110 milliards en 2019. Le revenu par habitant a doublé : 1400 dollars en 1999 et 3000 en 2015. Le Maroc exportait à valeur de 10,5 milliards de dollars en 1999 alors qu’en 2017 les exportations ont atteint 41 milliards de dollars. Le nombre de touristes a atteint 11 millions en 2016 alors qu’il était à $ 4 millions en 2000. Avant les années 2000, l’industrie représentait environ 15 % du PIB et n’employait qu’autour de 10 % de la population. Elle représente en 2017 près de 30 % du PIB et 21 % de l’emploi. Les équilibres macro-économiques sont maintenus malgré un niveau élevé d’endettement public (y compris la dette des établissements publics et des collectivités locales.)
Le saut en avant en matière d’infrastructures est époustouflant, avec un réseau portuaire de 37 ports dont 13 dédiés au commerce extérieur, 18 aéroports dont 16 internationaux, 1800 km d’autoroutes avec 60 % de la population liée directement à ce réseau et 85% résidant à moins d’une heure d’une autoroute, la première LGV en Afrique, des mégastations de production d’énergie solaire, des zones franches, des stations logistiques et des zones industrielles de renommée internationale, plusieurs agropoles, des stations balnéaires géantes pour le tourisme, des projets d’aménagement de vallées et de lacs étendus dans le temps et l’espace, une place financière de choix à Casablanca, et j’en passe.
Sur le plan social, l’inscription au primaire est passée de 87 % à 112 % en 2017 (pourcentage brut). La pauvreté s’est vue réduite de 16,3 % en 1998 à 4,8 % en 2013. L’espérance de vie à la naissance s’est accrue de 68 à 76 en l’espace de 18 ans. Le Maroc affiche une proportion de 20 décès pour 1 000 naissances vivantes en 2017 contre 63 décès en 1990. La mortalité maternelle est passée de 112 cas pour 100.000 naissances vivantes en 2010 à 72,6 cas en 2018.
Des chiffres qui parlent d’eux-mêmes, et qui sont sans aucun appel. Le Maroc d’aujourd’hui est bel et bien différent de celui d’il y a vingt ans.
Néanmoins, des défis restent à relever, des ratages à corriger. Le modèle de développement connait ses limites. Le souverain l’a souligné il y a deux ans. Il faut repenser nos approches, nos méthodes, notre façon de faire, voire notre système de gouvernance.
Le secteur privé demeure frileux et dépend dans une grande partie de l’action gouvernementale. L’investissement interne privé est chroniquement faible. Les avantages fiscaux faits au BTP ont eu un effet pervers sur d’autres secteurs, notamment l’industrie, abandonnée par les siens en faveur de la manne immobilière. La croissance du PIB reste sur une moyenne annuelle de 4 %, taux incapable d’absorber les milliers de jeunes sur le marché de l’emploi chaque année et de créer une vraie valeur ajoutée capable d’améliorer le niveau de vie des marocains. L’accès au crédit, surtout pour les PME/PMI et TPE, handicape encore la capacité de la petite entreprise, créatrice d’emplois et de valeur, à financer ses projets. La corruption touche presque tous les secteurs, l’action gouvernementale n’ayant pas encore trouvé la bonne approche pour venir à bout de ce fléau dévastateur. Le coût de la facture de dégradation de l’environnement a été estimée à 3 % du PIB selon la Banque Mondiale.
Malgré les réalisations importantes du Plan Maroc Vert, la rentabilité de l’investissement public reste en deçà des attentes. En effet, un investissement annuel de 10 milliards de dirhams ne produit que 12 milliards de dirhams de valeur exportable (taux de rentabilité de 1,2 pour 1, à comparer avec l’industrie et le tourisme où la rentabilité en exports peut aller jusqu’à 6 à 10 pour 1). La productivité agricole peine encore à rivaliser avec celle des pays concurrents et le petit et moyen agriculteur attend avec impatience la transition vers une agriculture solidaire moderne qui créé la valeur et valorise pleinement le produit du terroir.
Les jalons d’un nouveau mode d’autorité avec une approche qui garantit le respect de la dignité et des libertés dans le cadre d’un Etat de droit, ont été mis sur la table depuis le début. Un chantier encore en construction mais des étapes importantes ont été franchies, notamment dans la Constitution de 2011 qui consacre l’universalité des droits de l’Homme et parle d’une bonne gouvernance de l’appareil sécuritaire (une des recommandations émises par l’IER). La culture des devoirs peine à se traduire encore en comportement citoyen et en actes de citoyenneté dans l’espace public mais l‘effort concerté de la part de l’école, de la famille et des médias dans ce sens doit s’inscrire dans le long terme et doit être de longue haleine.
Du point de vue politique, l’alternance dite « consensuelle » et l’admission d’un parti d’obédience « islamiste » dans le champs politique, les deux entamées par Feu Hassan II dans un souci de réconciliation et de normalisation, ont été consolidées aussi bien dans la pratique que dans la Constitution de 2011, le fameux article 47 étant une demande formulée par l’UFSP depuis la fin du Gouvernement Youssoufi en 2002. Les élections deviennent de plus en plus libres sur le temps, des pratiques d’utilisation de l’argent et des connivences persistent mais l’intervention de l’administration devient de plus en plus rare (à l’exception des élections législatives de 2016). La démocratisation est un chantier de règne qui se consolide par une vraie séparation des pouvoirs, la mise en place d’institutions fortes, le renforcement des pouvoirs du Parlement et du Chef de Gouvernement, une régionalisation, embryonnaire certes, mais avancée, une participation accrue des citoyens dans la gestion de la chose publique, la mise en place du principe de la responsabilité et de la reddition des comptes et une reconnaissance de la pluralité des origines culturelles et identitaires, surtout avec la reconnaissance de l’Amazighe langue officielle du pays et de la culture amazighe, un trésor culturel et identitaire pour tous les marocains.
Le Maroc est plus libre, plus ouvert, plus dynamique politiquement et plus juste qu’il y a deux décennies. Il reste encore des réformes et des ajustements à faire dans les domaines des droits de l’Homme, du vrai sens de l’indépendance de la justice, la manière de former le gouvernement, le besoin d’un meilleur système de gouvernance de la gestion du développement, et la liberté d’expression et de la presse. D’aucuns parlent d’une nouvelle « génération » de réformes politiques et économiques, ce qui est chose normale pour un pays qui expérimente, qui innove, qui bouge. Des ajustements sont toujours nécessaires pour mieux faire et pour mieux se projeter dans un avenir meilleur pour tous les marocains.
L’idée d’une société polarisée entre modernistes et conservateurs s’est avérée une « hérésie » culturelle, sociologique et historique. Les efforts consentis par certains pour administrer une réingénierie du champs politique à la lumière d’un manichéisme étrange à la culture et l’histoire de la société marocaine n’ont fait que consolider l’unité des marocains autour de leur roi, leur foi et leur territoire. Les réformes entamées par le Roi Mohammed VI et soutenus par les marocains ont rendu tout interventionnisme (de nature politicienne) de la part de l’Administration inefficace, voire inacceptable.
Des défis relatifs à la protection des libertés, surtout la liberté de la presse et la liberté d’expression, et des droits de l’Homme ont toujours besoin d’être relevés. Toutefois, le Maroc se démocratise de plus en plus, le champ des libertés s’étend vers de nouveaux horizons et le champ politique vibre de dynamisme et de débat. On n’est pas encore au stade d’un vrai débat d’idées et de projets de société mais on doit y arriver si on veut mobiliser tout le monde autour d’une même vision.
Les réformes socio-économiques voulues par le Roi et le peuple marocain ont irréversiblement transformé la paysage productif et social du pays. L’économie marocaine est parmi les plus diversifiées en Afrique et dans la région MENA. Le PIB a presque triplé en l’espace de 20 ans en passant de presque 42 milliards de dollars en 1999 à 110 milliards en 2019. Le revenu par habitant a doublé : 1400 dollars en 1999 et 3000 en 2015. Le Maroc exportait à valeur de 10,5 milliards de dollars en 1999 alors qu’en 2017 les exportations ont atteint 41 milliards de dollars. Le nombre de touristes a atteint 11 millions en 2016 alors qu’il était à $ 4 millions en 2000. Avant les années 2000, l’industrie représentait environ 15 % du PIB et n’employait qu’autour de 10 % de la population. Elle représente en 2017 près de 30 % du PIB et 21 % de l’emploi. Les équilibres macro-économiques sont maintenus malgré un niveau élevé d’endettement public (y compris la dette des établissements publics et des collectivités locales.)
Le saut en avant en matière d’infrastructures est époustouflant, avec un réseau portuaire de 37 ports dont 13 dédiés au commerce extérieur, 18 aéroports dont 16 internationaux, 1800 km d’autoroutes avec 60 % de la population liée directement à ce réseau et 85% résidant à moins d’une heure d’une autoroute, la première LGV en Afrique, des mégastations de production d’énergie solaire, des zones franches, des stations logistiques et des zones industrielles de renommée internationale, plusieurs agropoles, des stations balnéaires géantes pour le tourisme, des projets d’aménagement de vallées et de lacs étendus dans le temps et l’espace, une place financière de choix à Casablanca, et j’en passe.
Sur le plan social, l’inscription au primaire est passée de 87 % à 112 % en 2017 (pourcentage brut). La pauvreté s’est vue réduite de 16,3 % en 1998 à 4,8 % en 2013. L’espérance de vie à la naissance s’est accrue de 68 à 76 en l’espace de 18 ans. Le Maroc affiche une proportion de 20 décès pour 1 000 naissances vivantes en 2017 contre 63 décès en 1990. La mortalité maternelle est passée de 112 cas pour 100.000 naissances vivantes en 2010 à 72,6 cas en 2018.
Des chiffres qui parlent d’eux-mêmes, et qui sont sans aucun appel. Le Maroc d’aujourd’hui est bel et bien différent de celui d’il y a vingt ans.
Néanmoins, des défis restent à relever, des ratages à corriger. Le modèle de développement connait ses limites. Le souverain l’a souligné il y a deux ans. Il faut repenser nos approches, nos méthodes, notre façon de faire, voire notre système de gouvernance.
Le secteur privé demeure frileux et dépend dans une grande partie de l’action gouvernementale. L’investissement interne privé est chroniquement faible. Les avantages fiscaux faits au BTP ont eu un effet pervers sur d’autres secteurs, notamment l’industrie, abandonnée par les siens en faveur de la manne immobilière. La croissance du PIB reste sur une moyenne annuelle de 4 %, taux incapable d’absorber les milliers de jeunes sur le marché de l’emploi chaque année et de créer une vraie valeur ajoutée capable d’améliorer le niveau de vie des marocains. L’accès au crédit, surtout pour les PME/PMI et TPE, handicape encore la capacité de la petite entreprise, créatrice d’emplois et de valeur, à financer ses projets. La corruption touche presque tous les secteurs, l’action gouvernementale n’ayant pas encore trouvé la bonne approche pour venir à bout de ce fléau dévastateur. Le coût de la facture de dégradation de l’environnement a été estimée à 3 % du PIB selon la Banque Mondiale.
Malgré les réalisations importantes du Plan Maroc Vert, la rentabilité de l’investissement public reste en deçà des attentes. En effet, un investissement annuel de 10 milliards de dirhams ne produit que 12 milliards de dirhams de valeur exportable (taux de rentabilité de 1,2 pour 1, à comparer avec l’industrie et le tourisme où la rentabilité en exports peut aller jusqu’à 6 à 10 pour 1). La productivité agricole peine encore à rivaliser avec celle des pays concurrents et le petit et moyen agriculteur attend avec impatience la transition vers une agriculture solidaire moderne qui créé la valeur et valorise pleinement le produit du terroir.
L’industrie est encore dépendante des IDE et des encouragements de l’Etat, et l’investissement national privé reste mitigé, voire timide. Le tourisme est appelé à trouver de nouveaux relais de croissance durable dans l’écotourisme, le tourisme rural et culturel, le tourisme national et des niches comme le MICE et le luxe. La compétitivité de l’entreprise marocaine s’améliore lentement à cause d’une gouvernance pas assez moderne, une culture qui ne valorise pas suffisamment les talents et ne priorise pas l’investissement en numérique, en technologie et en R&D.
Du point de vue social, le taux de chômage persiste à des niveaux alarmants avec 14,7 % au milieu urbain en 2017. Surendettée, surtaxée, et limitée dans ses capacités de consommer et de contribuer pleinement à l’économie nationale, la classe moyenne marocaine ne bénéficie pas de suffisamment d’attention de la part des pouvoirs publics. La pauvreté sévit encore surtout en milieu rural et au niveau de poches importantes des villes. La couche inférieure de la classe moyenne vit dans la précarité et est vulnérable aux chocs sociaux. Les réformes de l’éducation et de la santé n’ont pas encore eu des avancées considérables qui les fait sortir du marasme.
Le Maroc qui, sous le leadership de son jeune roi, était capable de corriger les failles du passé tout au début du siècle, est maintenant, fort de ses avancées et ses institutions, encore mieux outillé pour faire face à ces défis. Les réformes créent le changement certes, mais le changement vient avec ses risques, ses ratages et ses fractures. C’est normal que des défis restent à relever et c’est ainsi que les nations avancent, en travaillant, en essayant, en apprenant de leurs succès et de leurs échecs.
Le Maroc de demain, plus glorieux, plus prospère, plus juste, se construira en permettant à tout le monde d’y contribuer. Un nouvel élan se dessine à l’horizon. Un assainissement du champ politique et des droits s’impose en mettant en place de nouvelles réformes qui permettraient de clarifier les rôles des acteurs, mettre en place des gardes fous pour protéger davantage les droits et les libertés, repenser la séparation des pouvoirs, et renforcer les pouvoirs du Chef de Gouvernement et du Parlement. Il est fondamental d’achever le chantier de la réconciliation avec le passé en y incluant la région du Rif et les déboires de 1956-1959 et en mettant en place de vraies politiques de développement des régions impactées par les politiques des années de plomb.
Les prérequis d’un vrai décollage du Maroc de demain consistent en la poursuite du combat contre la pauvreté et la vulnérabilité via des transferts directs conditionnés et gérés par les femmes, le renforcement des capacités de la classe moyenne via la réduction de l’IR sur les dépenses de l’école et la mise en place de fonds de soutien au logement, l’accès à l’université, la mobilité et les loisirs. Il faut que les pouvoirs publics travaillent plus efficacement sur l’employabilité des jeunes en agissant via une meilleure offre (plus de life skills, entreprenariat, communication, etc.), un accès plus fluide et à temps à l’emploi temporaire et alterné, des passerelles souples entre l’entreprise et les centres de formation, et l’orientation de l’investissement public vers les secteurs forts créateurs d’emplois comme les services, le tourisme, la culture, la technologie, les voyages, les sports, l’entreprenariat social, etc.
Investir dans l’avenir ne passe que par la mise en place d’une vraie économie et société de savoir. Le Maroc doit pouvoir arriver à 15 000 à 20 000 brevets d’invention et de création d’ici 2035. Pour y arriver, il faut investir dans l’offre de formation universitaire et de recherche. Le Maroc doit disposer dans les 15 années à venir de 200 à 300 universités et centres de recherche de niveau mondial. Aussi, il doit pouvoir investir de 3 à 5 % du PIB dans la recherche et le développement. Une vraie Stratégie de Science, de Technologie et d’Innovation sur 20 ans est primordiale. La science et l’innovation doivent être le souci des écoles, des médias, des universités, de la société civile et du secteur privé. Il faut sacraliser le recours à la science et à la recherche dans la science. Il faut dépasser le fossé qui nous sépare des pays avancés en mettant l’accent sur l’intelligence artificielle, la nanotechnologie, la robotique, l’impression en 3D, l’internet des objets, les véhicules autonomes, la véhicules volants, le blockchain, la génétique, la technologie de l’espace, le stockage de l’énergie, la science des matériaux, le Big Data (l’informatique quantique), etc. C’est en entrant le monde de la quatrième révolution par la grande porte qu’on peut créer de la valeur, une valeur durable qui transformera le visage industriel et économique du Maroc.
Le génie d’un Roi et d’un peuple, qui a transformé le Maroc et son économie en l’espace de vingt ans, est capable également de le hisser au niveau des pays les mieux gouvernés de la planète et les plus capables de produire de la richesse durable à partir du savoir et de la science.
Les succès des vingt dernières années doivent nous donner à tous le courage de travailler encore plus, et l’espoir d’arriver à un Maroc meilleur dans l’avenir très proche.
Il suffit que nous maintenions la foi en notre génie collectif, en notre roi et en notre culture. Le reste suivra ; l’espoir est le phare qui guidera notre voyage collectif vers notre destin, le destin d’une nation qui se cherche mais qui finira par arriver.
Du point de vue social, le taux de chômage persiste à des niveaux alarmants avec 14,7 % au milieu urbain en 2017. Surendettée, surtaxée, et limitée dans ses capacités de consommer et de contribuer pleinement à l’économie nationale, la classe moyenne marocaine ne bénéficie pas de suffisamment d’attention de la part des pouvoirs publics. La pauvreté sévit encore surtout en milieu rural et au niveau de poches importantes des villes. La couche inférieure de la classe moyenne vit dans la précarité et est vulnérable aux chocs sociaux. Les réformes de l’éducation et de la santé n’ont pas encore eu des avancées considérables qui les fait sortir du marasme.
Le Maroc qui, sous le leadership de son jeune roi, était capable de corriger les failles du passé tout au début du siècle, est maintenant, fort de ses avancées et ses institutions, encore mieux outillé pour faire face à ces défis. Les réformes créent le changement certes, mais le changement vient avec ses risques, ses ratages et ses fractures. C’est normal que des défis restent à relever et c’est ainsi que les nations avancent, en travaillant, en essayant, en apprenant de leurs succès et de leurs échecs.
Le Maroc de demain, plus glorieux, plus prospère, plus juste, se construira en permettant à tout le monde d’y contribuer. Un nouvel élan se dessine à l’horizon. Un assainissement du champ politique et des droits s’impose en mettant en place de nouvelles réformes qui permettraient de clarifier les rôles des acteurs, mettre en place des gardes fous pour protéger davantage les droits et les libertés, repenser la séparation des pouvoirs, et renforcer les pouvoirs du Chef de Gouvernement et du Parlement. Il est fondamental d’achever le chantier de la réconciliation avec le passé en y incluant la région du Rif et les déboires de 1956-1959 et en mettant en place de vraies politiques de développement des régions impactées par les politiques des années de plomb.
Les prérequis d’un vrai décollage du Maroc de demain consistent en la poursuite du combat contre la pauvreté et la vulnérabilité via des transferts directs conditionnés et gérés par les femmes, le renforcement des capacités de la classe moyenne via la réduction de l’IR sur les dépenses de l’école et la mise en place de fonds de soutien au logement, l’accès à l’université, la mobilité et les loisirs. Il faut que les pouvoirs publics travaillent plus efficacement sur l’employabilité des jeunes en agissant via une meilleure offre (plus de life skills, entreprenariat, communication, etc.), un accès plus fluide et à temps à l’emploi temporaire et alterné, des passerelles souples entre l’entreprise et les centres de formation, et l’orientation de l’investissement public vers les secteurs forts créateurs d’emplois comme les services, le tourisme, la culture, la technologie, les voyages, les sports, l’entreprenariat social, etc.
Investir dans l’avenir ne passe que par la mise en place d’une vraie économie et société de savoir. Le Maroc doit pouvoir arriver à 15 000 à 20 000 brevets d’invention et de création d’ici 2035. Pour y arriver, il faut investir dans l’offre de formation universitaire et de recherche. Le Maroc doit disposer dans les 15 années à venir de 200 à 300 universités et centres de recherche de niveau mondial. Aussi, il doit pouvoir investir de 3 à 5 % du PIB dans la recherche et le développement. Une vraie Stratégie de Science, de Technologie et d’Innovation sur 20 ans est primordiale. La science et l’innovation doivent être le souci des écoles, des médias, des universités, de la société civile et du secteur privé. Il faut sacraliser le recours à la science et à la recherche dans la science. Il faut dépasser le fossé qui nous sépare des pays avancés en mettant l’accent sur l’intelligence artificielle, la nanotechnologie, la robotique, l’impression en 3D, l’internet des objets, les véhicules autonomes, la véhicules volants, le blockchain, la génétique, la technologie de l’espace, le stockage de l’énergie, la science des matériaux, le Big Data (l’informatique quantique), etc. C’est en entrant le monde de la quatrième révolution par la grande porte qu’on peut créer de la valeur, une valeur durable qui transformera le visage industriel et économique du Maroc.
Le génie d’un Roi et d’un peuple, qui a transformé le Maroc et son économie en l’espace de vingt ans, est capable également de le hisser au niveau des pays les mieux gouvernés de la planète et les plus capables de produire de la richesse durable à partir du savoir et de la science.
Les succès des vingt dernières années doivent nous donner à tous le courage de travailler encore plus, et l’espoir d’arriver à un Maroc meilleur dans l’avenir très proche.
Il suffit que nous maintenions la foi en notre génie collectif, en notre roi et en notre culture. Le reste suivra ; l’espoir est le phare qui guidera notre voyage collectif vers notre destin, le destin d’une nation qui se cherche mais qui finira par arriver.