L'Opinion Maroc - Actuali
Consulter
GRATUITEMENT
notre journal
facebook
twitter
youtube
linkedin
instagram
search


Culture

Taieb Bencheikh - Rhapsodie dans un parcours de vie : Les mémoires d’un serviteur de la Nation


Rédigé par Mohcine DJEDIDI le Dimanche 9 Août 2020

Rhapsodie dans un parcours de vie de Taîeb Bencheikh est l’itinéraire d’une personnalité politique marocaine qui a traversé l’histoire du Maroc de la seconde partie du XX ème siècle et dont on peut tirer quelques enseignements précieux.



Durant tout son parcours scolaire, de Taznakht à Rabat, en passant par Ben Ahmed et Casablanca l’auteur évoque la figure  omniprésente de son père, un homme d’une grande culture qui avait comme principal souci d’assurer une bonne scolarité à ses enfants.

Une fois le baccalauréat en poche, Taîeb Bencheikh poursuit ses études à Paris dans des conditions parfois difficiles. Cette période a été marquée par son engagement dans le mouvement estudiantin (UNEM) sous la houlette du Parti Communiste Marocain. Il s’initie ainsi aux grands débats concernant l’avenir de son pays jusqu’à obtenir des responsabilités en représentant notamment la Fédération de France de l’UNEM au Congrès d’Azrou.

Dès son retour au Maroc,  il rejoint  le ministère du Plan en tant que  cadre. Il finit par y gravir tous les échelons  jusqu’au Ministère du Plan et du Développement Régional (1967-1984). Durant toute cette période, de  nombreuses  opérations sont conduites,  dont, entre autres, la préparation du recensement de la population de 1971, plusieurs enquêtes à caractère socio-économique, la mise en place d’un développement régional basé sur un découpage en régions économiques.

Ministre Délégué auprès du Premier Ministre, chargé des affaires économiques (1983-1985), en dehors des missions inhérentes à sa fonction, il se  voit confier par le Roi  Hassan II des dossiers sensibles et ne relevant pas des attributions de son département, dont notamment celui de la coopération avec la Mauritanie et celui des négociations de l’accord de pêche avec l’Espagne.

Sa nomination au poste de Ministre de la Santé (1985-1992) aura été une surprise pour lui. C’est le Roi en personne qui lui a expliqué les raisons de son choix.  A ce poste, il s’ attache successivement à mettre en place le recrutement des médecins par voie de concours, à procéder à une vaste opération de vaccination généralisée , ce qui n’a pas été sans difficulté, à réviser la situation des infirmiers du ministère en augmentant notamment les salaires et en restructurant  le Ministère, à revoir la gestion des hôpitaux en ayant recours au statut de SEGMA et en formant des gestionnaires des hôpitaux  dans le cadre de l’INAS et puis de l’ENST. Sans parler de la lutte contre le SIDA, la réforme de la biologie ou de la création d’une nouvelle faculté de médecine.

 En 2003, Taïeb Bencheikh quitte la Présidence de la Communauté Urbaine de Meknès, renonce à tous ses autres mandats et se retire avec élégance de la vie politique. Ce parcours de vie mérite d’être médité.