Comme chaque année, à l’occasion d’Octobre Rose, les actions de sensibilisation aux cancers du sein et du col de l’utérus se multiplient dans le monde en faveur des femmes. Rejoignant cette mobilisation internationale, le Maroc organise, du 1er au 31 octobre, une campagne nationale de sensibilisation et de dépistage contre ces deux cancers, qui demeurent un enjeu majeur de santé publique. En effet, ils figurent parmi les plus fréquents chez les femmes marocaines, représentant respectivement 39,1 % et 6,5 % des cas enregistrés dans le pays.
Placée sous le slogan « Ta santé est ton capital, la prévention et le dépistage sont ta garantie », cette campagne vise à renforcer la sensibilisation de la population, en particulier des femmes, sur l’importance de la vaccination contre le papillomavirus humain (HPV) chez les filles âgées de 11 ans, ainsi que du dépistage précoce pour les femmes appartenant aux tranches d’âge ciblées.
Elle se veut également une plateforme au service des femmes, facilitant l’accès gratuit au dépistage de ces deux types de cancers dans les centres de santé de proximité, face au risque réel qu’ils représentent.
Cette campagne répond à un besoin pressant, puisque les femmes âgées de 40 à 69 ans sont invitées à effectuer régulièrement un dépistage, alors que les trois quarts des cas sont diagnostiqués chez les plus de 50 ans.
Dans le cadre du Plan national de prévention et de contrôle du cancer, un programme structuré de détection précoce des cancers du sein et du col de l’utérus a été mis en place. Il a permis de renforcer l’offre de soins en matière de dépistage, de diagnostic et de prise en charge, notamment en ce mois d’Octobre Rose.
Ainsi, le Maroc dispose aujourd’hui de 57 centres de référence pour la santé reproductive et de 12 centres régionaux d’oncologie, ainsi que de deux pôles d’excellence en oncologie gynécologique et mammaire au niveau du CHU de Rabat et du CHU Ibn Rochd de Casablanca ouverts pour les femmes souhaitant bénéficier du dépistage contre le cancer.
En outre, 27 unités mobiles de mammographie sillonnent le Royaume afin de rapprocher les services de dépistage et de diagnostic précoce des femmes vivant dans les zones reculées, dans le but de prévenir la maladie et de protéger la santé féminine.
Une demande en deçà des attentes
Selon le ministère de la Santé, des mesures réglementaires ont également été prises pour améliorer l’accès à la vaccination contre le VPH, ainsi qu’aux services de dépistage, de diagnostic et de traitement, avec le soutien des acteurs institutionnels, associatifs et de la société civile.
Malgré ces efforts, la demande reste en deçà des attentes. “Après une semaine du lancement de la campagne, le nombre de femmes qui se présentent chaque jour dans les centres de santé concernés n’est pas aussi important qu’espéré, tout comme le reste de l’année”, confie Pr Nawfel Mellas, oncologue médical au CHU Hassan II de Fès.
Il explique cette tendance par la peur profondément ancrée du cancer dans la société marocaine. Autrement dit, toutes les femmes ont peur de trouver quelque chose, ce qui retarde dans de nombreux cas la détection de la maladie qui pèse lourd sur leur santé. D’où la nécessité, selon lui, de renforcer la communication sur la détection précoce et les services de dépistage déployés à travers le Royaume, afin d’augmenter le nombre de femmes bénéficiaires.
“La sensibilisation ne doit pas se limiter à un seul mois de l’année, mais être faite inlassablement, surtout pour rattraper le retard enregistré dans le monde rural”, insiste l’oncologue. Selon le ministère de la Santé, les mesures entreprises ont permis, jusqu’en octobre 2024, de diagnostiquer 64,5 % des cas de cancers du sein aux stades I et II, garantissant ainsi des traitements plus efficaces aux femmes concernées.
Pour rappel, le cancer constitue par ailleurs la deuxième cause de mortalité au Maroc, après les maladies cardiovasculaires, avec 13,4 % des décès. Chaque année, environ 40.000 nouveaux cas sont diagnostiqués, dont 36 % concernent des femmes atteintes d’un cancer du sein, soit une incidence moyenne de 137,3 cas pour 100.000 habitantes.
Placée sous le slogan « Ta santé est ton capital, la prévention et le dépistage sont ta garantie », cette campagne vise à renforcer la sensibilisation de la population, en particulier des femmes, sur l’importance de la vaccination contre le papillomavirus humain (HPV) chez les filles âgées de 11 ans, ainsi que du dépistage précoce pour les femmes appartenant aux tranches d’âge ciblées.
Elle se veut également une plateforme au service des femmes, facilitant l’accès gratuit au dépistage de ces deux types de cancers dans les centres de santé de proximité, face au risque réel qu’ils représentent.
Cette campagne répond à un besoin pressant, puisque les femmes âgées de 40 à 69 ans sont invitées à effectuer régulièrement un dépistage, alors que les trois quarts des cas sont diagnostiqués chez les plus de 50 ans.
Dans le cadre du Plan national de prévention et de contrôle du cancer, un programme structuré de détection précoce des cancers du sein et du col de l’utérus a été mis en place. Il a permis de renforcer l’offre de soins en matière de dépistage, de diagnostic et de prise en charge, notamment en ce mois d’Octobre Rose.
Ainsi, le Maroc dispose aujourd’hui de 57 centres de référence pour la santé reproductive et de 12 centres régionaux d’oncologie, ainsi que de deux pôles d’excellence en oncologie gynécologique et mammaire au niveau du CHU de Rabat et du CHU Ibn Rochd de Casablanca ouverts pour les femmes souhaitant bénéficier du dépistage contre le cancer.
En outre, 27 unités mobiles de mammographie sillonnent le Royaume afin de rapprocher les services de dépistage et de diagnostic précoce des femmes vivant dans les zones reculées, dans le but de prévenir la maladie et de protéger la santé féminine.
Une demande en deçà des attentes
Selon le ministère de la Santé, des mesures réglementaires ont également été prises pour améliorer l’accès à la vaccination contre le VPH, ainsi qu’aux services de dépistage, de diagnostic et de traitement, avec le soutien des acteurs institutionnels, associatifs et de la société civile.
Malgré ces efforts, la demande reste en deçà des attentes. “Après une semaine du lancement de la campagne, le nombre de femmes qui se présentent chaque jour dans les centres de santé concernés n’est pas aussi important qu’espéré, tout comme le reste de l’année”, confie Pr Nawfel Mellas, oncologue médical au CHU Hassan II de Fès.
Il explique cette tendance par la peur profondément ancrée du cancer dans la société marocaine. Autrement dit, toutes les femmes ont peur de trouver quelque chose, ce qui retarde dans de nombreux cas la détection de la maladie qui pèse lourd sur leur santé. D’où la nécessité, selon lui, de renforcer la communication sur la détection précoce et les services de dépistage déployés à travers le Royaume, afin d’augmenter le nombre de femmes bénéficiaires.
“La sensibilisation ne doit pas se limiter à un seul mois de l’année, mais être faite inlassablement, surtout pour rattraper le retard enregistré dans le monde rural”, insiste l’oncologue. Selon le ministère de la Santé, les mesures entreprises ont permis, jusqu’en octobre 2024, de diagnostiquer 64,5 % des cas de cancers du sein aux stades I et II, garantissant ainsi des traitements plus efficaces aux femmes concernées.
Pour rappel, le cancer constitue par ailleurs la deuxième cause de mortalité au Maroc, après les maladies cardiovasculaires, avec 13,4 % des décès. Chaque année, environ 40.000 nouveaux cas sont diagnostiqués, dont 36 % concernent des femmes atteintes d’un cancer du sein, soit une incidence moyenne de 137,3 cas pour 100.000 habitantes.
